Dans le milieu du transport en Côte d’Ivoire, les chargeurs ou ‘’coxers’’ sont des acteurs incontournables dont les activités rapportent gros nonobstant le cliché de ‘’délinquants’’ dont on les couvre.
Les ‘’coxers’’, des jeunes gens dont l’âge varie entre 15 et 35 ans, pour la plupart, des déscolarisés ou analphabètes exercent dans les gares routières où leur activité consiste à charger (remplir) les véhicules ou les taxis communaux, à orienter les passagers vers les gares de leurs destinations…moyennant des pièces de 100, 200 ou 500 FCFA.
Franck Oulaï, 22 ans, a arrêté les études en 2010 en classe de 3è avec le BEPC (Brevet d’études du premier cycle) en poche. Depuis quatre ans, il exerce son ‘’métier’’ de coxer à la gare de Siporex à Yopougon, commune à l’ouest d’Abidjan, où il a la charge de trouver des passagers, pour les autocars de différentes compagnies de transport.
‘’ C’est en 2012, que je me suis lancé dans cette activité pour subvenir à mes besoins. Chaque jour je me lève à 5 h du matin pour venir charger les véhicules ici jusqu’à 20h. En fin de journée, je peux m’en sortir avec 4 à 6.000 FCFA ‘’, raconte-t-il, hélant au passage un couple qui cherche la gare d’une compagnie de transport qui dessert l’intérieur du pays.
En un tour de bras, il s’empare du sac de voyage de l’époux. ‘’ Tonton, c’est de l’autre côté, je vous accompagne. C’est la gare qui me paye’’, dit-il à l’homme qui semblait retissant. Le jeune garçon insiste et accompagne le couple à la dite gare. A son retour, il déclare, fier que ce service lui a rapporté 300 FCFA.
‘’Je fais ce métier pour économiser et passer les concours de la gendarmerie et de la police car tout est payant’’, ambitionne Franck Oulaï qui partage un modeste studio avec sa compagne et leur garçon de 19 mois.
Yaya Doumbia, la quarantaine, le ‘’vétéran’’ comme l’appellent ses condisciples, n’est plus sur le terrain. Mais, ‘’ce métier m’a rapporté gros’’, dit-il au volant d’une rutilante voiture, ‘’fruit des chargements que j’ai faits à la gare pendant 18 ans’’.
Aujourd’hui, il est propriétaire d’un parc auto composé de trois taxis communaux, deux minicars (gbaka) et un taxi compteur. ‘’ Le métier de coxer nourrit son homme pour qui le fait avec dévouement. J’ai exercé pendant 18 ans dans différentes gares d’Abidjan. Par mois, je gagnais entre 100 et 150.000 FCFA’’, se souvient M. Doumbia.
Moussa Bakayoko, lui, est à la gare routière d’Adjamé depuis trois ans. Avec un gain journalier de 1500 à 2000 FCFA, il entend faire des économies ‘’pour passer’’ son ‘’permis de conduire’’.
‘’On prend ce que le passager ou la gare nous donne. 50 F, 100F voire 200F CFA, on fait avec au lieu de mendier ou voler’’, indique le jeune Bakayoko qui aspire devenir un conducteur professionnel.
Malgré cette activité lucrative, dans le milieu du transport, les coxers ne sont toujours, pas des ‘’saints qui cherchent à se faire une place au soleil’’. Comme toute corporation, il existe des brebis galeuses au sein des coxers.
‘’Ceux-là, ce sont des délinquants qui s’adonnent aux agressions des passagers dans les gares où d’ailleurs, ils dorment à la belle étoile. Sinon un coxer qui a des charges ne peut pas écumer les passagers’’, relativise Yaya Doumbia. Pourtant, les mésaventures de personnes agressées par certains coxers sont légion à la gare routière d’Adjamé.
Dominique Kouamé raconte qu’à sa descente de car en provenance de Bouaké (centre du pays), il a été pris en sandwich par deux jeunes gens qui lui ont proposé un taxi compteur pour regagner son domicile.
‘’Une fois à bord du taxi, l’un d’eux a sorti une arme blanche pour m’intimer l’ordre de descendre alors que tous mes bagages avaient été rangés dans le taxi qui a démarré en trombe avec les deux lascars et mes bagages’’, raconte-t-il, indiquant avoir perdu la somme de 300.000FCFA, dans les bagages emportés.
‘’Nous devons chercher à organiser ces jeunes qui rendent des services indéniables aux sociétés de transport et aux passagers. Ce n’est pas à l’honneur d’une compagnie de transport qu’un coxer soit rendu coupable d’actes délictueux’’, souligne M. Doumbia.
Selon lui, ce sont des désœuvrés qui vadrouillent dans les gares qui sont à la base des ‘’agressions’’ dans ces lieux. C’est pourquoi, les transporteurs appellent l’Etat à réglementer ce pan du secteur de transport en Côte d’Ivoire.
HS/ls/APA
Les ‘’coxers’’, des jeunes gens dont l’âge varie entre 15 et 35 ans, pour la plupart, des déscolarisés ou analphabètes exercent dans les gares routières où leur activité consiste à charger (remplir) les véhicules ou les taxis communaux, à orienter les passagers vers les gares de leurs destinations…moyennant des pièces de 100, 200 ou 500 FCFA.
Franck Oulaï, 22 ans, a arrêté les études en 2010 en classe de 3è avec le BEPC (Brevet d’études du premier cycle) en poche. Depuis quatre ans, il exerce son ‘’métier’’ de coxer à la gare de Siporex à Yopougon, commune à l’ouest d’Abidjan, où il a la charge de trouver des passagers, pour les autocars de différentes compagnies de transport.
‘’ C’est en 2012, que je me suis lancé dans cette activité pour subvenir à mes besoins. Chaque jour je me lève à 5 h du matin pour venir charger les véhicules ici jusqu’à 20h. En fin de journée, je peux m’en sortir avec 4 à 6.000 FCFA ‘’, raconte-t-il, hélant au passage un couple qui cherche la gare d’une compagnie de transport qui dessert l’intérieur du pays.
En un tour de bras, il s’empare du sac de voyage de l’époux. ‘’ Tonton, c’est de l’autre côté, je vous accompagne. C’est la gare qui me paye’’, dit-il à l’homme qui semblait retissant. Le jeune garçon insiste et accompagne le couple à la dite gare. A son retour, il déclare, fier que ce service lui a rapporté 300 FCFA.
‘’Je fais ce métier pour économiser et passer les concours de la gendarmerie et de la police car tout est payant’’, ambitionne Franck Oulaï qui partage un modeste studio avec sa compagne et leur garçon de 19 mois.
Yaya Doumbia, la quarantaine, le ‘’vétéran’’ comme l’appellent ses condisciples, n’est plus sur le terrain. Mais, ‘’ce métier m’a rapporté gros’’, dit-il au volant d’une rutilante voiture, ‘’fruit des chargements que j’ai faits à la gare pendant 18 ans’’.
Aujourd’hui, il est propriétaire d’un parc auto composé de trois taxis communaux, deux minicars (gbaka) et un taxi compteur. ‘’ Le métier de coxer nourrit son homme pour qui le fait avec dévouement. J’ai exercé pendant 18 ans dans différentes gares d’Abidjan. Par mois, je gagnais entre 100 et 150.000 FCFA’’, se souvient M. Doumbia.
Moussa Bakayoko, lui, est à la gare routière d’Adjamé depuis trois ans. Avec un gain journalier de 1500 à 2000 FCFA, il entend faire des économies ‘’pour passer’’ son ‘’permis de conduire’’.
‘’On prend ce que le passager ou la gare nous donne. 50 F, 100F voire 200F CFA, on fait avec au lieu de mendier ou voler’’, indique le jeune Bakayoko qui aspire devenir un conducteur professionnel.
Malgré cette activité lucrative, dans le milieu du transport, les coxers ne sont toujours, pas des ‘’saints qui cherchent à se faire une place au soleil’’. Comme toute corporation, il existe des brebis galeuses au sein des coxers.
‘’Ceux-là, ce sont des délinquants qui s’adonnent aux agressions des passagers dans les gares où d’ailleurs, ils dorment à la belle étoile. Sinon un coxer qui a des charges ne peut pas écumer les passagers’’, relativise Yaya Doumbia. Pourtant, les mésaventures de personnes agressées par certains coxers sont légion à la gare routière d’Adjamé.
Dominique Kouamé raconte qu’à sa descente de car en provenance de Bouaké (centre du pays), il a été pris en sandwich par deux jeunes gens qui lui ont proposé un taxi compteur pour regagner son domicile.
‘’Une fois à bord du taxi, l’un d’eux a sorti une arme blanche pour m’intimer l’ordre de descendre alors que tous mes bagages avaient été rangés dans le taxi qui a démarré en trombe avec les deux lascars et mes bagages’’, raconte-t-il, indiquant avoir perdu la somme de 300.000FCFA, dans les bagages emportés.
‘’Nous devons chercher à organiser ces jeunes qui rendent des services indéniables aux sociétés de transport et aux passagers. Ce n’est pas à l’honneur d’une compagnie de transport qu’un coxer soit rendu coupable d’actes délictueux’’, souligne M. Doumbia.
Selon lui, ce sont des désœuvrés qui vadrouillent dans les gares qui sont à la base des ‘’agressions’’ dans ces lieux. C’est pourquoi, les transporteurs appellent l’Etat à réglementer ce pan du secteur de transport en Côte d’Ivoire.
HS/ls/APA
