Sous-thème 1 : « Quelles Infrastructures socio-économiques à Treichville pour une plus grande contribution de la Commune à l’Émergence de la Côte d’Ivoire? »
Le Représentant du Directeur Général de l’AGEROUTE a développé cette thématique en mettant l’accent sur les infrastructures routières et de transport, en rappelant d’entrée que le développement des infrastructures conditionne le développement économique d’une région voire d’une nation en raison de son caractère structurant. Il a présenté la qualité et les avantages que possède la commune de Treichville au niveau des infrastructures en termes de voies structurantes (les Boulevards Général De Gaulle et Valery Giscard D’Estaing) et diverses voies secondaires (Boulevard Nana Yamousso, Avenue 2, Avenue 16, Rue 12). Ajouté à cela sa desserte par les autres modes de transports, à savoir le mode ferroviaire et le mode par voie d’eau sont des atouts majeurs qui lui permettent d’être un important pôle économique et touristique dans la région métropolitaine d’Abidjan. Cependant, il ressort du diagnostic que ce réseau, à l’instar des autres régions du pays souffre d’un déficit d’entretien et de modernisation ; situation qui impacte négativement sur l’offre de transports notamment dans sa composante infrastructure. Aussi la rareté de l’espace pour une extension du réseau routier dans la commune, les externalités négatives du transport public artisanal, le dynamisme des activités économiques dans la commune, sont des éléments qui mettent en lumière la nécessité de repenser la gestion des infrastructures routières à Treichville afin d’y accroitre la mobilité. A cet effet, il a été suggéré au cours du panel de mener une réflexion inclusive, tout en ayant à l’esprit la mise en cohérence avec les stratégies élaborées au niveau gouvernemental pour améliorer la fluidité des trafics à Abidjan. Ainsi comme actions urgentes à mener, il y a l’élaboration d’un plan de circulation dans la commune, qui bien que disposant d’un réseau favorable à une meilleure mobilité, présente une circulation précaire sur la quasi-totalité des voies. Aussi entre autres actions à envisager, il faudra prévenir l’occupation inappropriée des emprises des voies, aménager des voies piétonnes, instaurer un stationnement discriminant et établir un programme d’entretien des voies en concertation avec les structures étatiques en charge de la gestion des routes notamment l’AGEROUTE. En terme de perspectives de développement des infrastructures pour Treichville, il a été mis en exergue la réalisation de chantiers structurants tels que : la Réhabilitation du pont Houphouët Boigny, l’Elargissement du Boulevard de Marseille, l’Aménagement de l’échangeur Ivoiro-Japonais au Carrefour Solibra, le Metro d’Abidjan qui dessert Treichville, la Desserte de la commune par voie lagunaire (SOTRA, STL, CITRANS). En conclusion, la Commune de Treichville dispose des atouts et des infrastructures socio-économiques adéquates pour être l’un des principaux pôles de développement pour l’émergence de la Côte d’Ivoire. Cependant, pour y parvenir, il lui faudra mettre en place un véritable système de transport intégré en utilisant de manière optimum ses infrastructures.
Sous-thème 2 : « Entretien des Infrastructures, la prévention et l’embellissement du territoire »
La présentation du sous-thème 2 a été faite par la représentante de la Directrice Générale de l’ANASSUR. Avant le développement de ce thème sur les dispositions de salubrité urbaine, la présentatrice a rappelé les portées et limites des attributions de l’ANASUR. Les échanges au cours du panel se sont articulés autour de trois points essentiels. Au niveau des interventions d’entretien, des infrastructures de salubrité sont adaptées à chaque type de site selon ses caractéristiques géographiques, écologiques, paysagères, sa fréquentation et son usage. Cela permet d’ajuster l’entretien à l’utilisation du site, de mieux utiliser les ressources humaines et d’optimiser le temps de travail et les coûts d’intervention. Ainsi dans le : Cas général des lieux publics, la gestion des déchets ménagers de la commune se fait à travers la pose et la levée de coffres à ordures et le nettoyage des sites concernés dans les marchés et les opérations de propreté dans les gares routières. Cas du site de Belleville : le terrain a été concédé par la Mairie à un opérateur économique en charge de la collecte des ordures. Cas du site du PAA : bien qu’implanté sur le territoire de la commune, le port a choisi lui- même son prestataire de service pour la gestion des ordures sur son espace. Concernant les activités de prévention. Il a été reconnu au cours du panel que la gestion durable des déchets ne peut se faire sans un changement de comportement des populations. Pour ce faire, l’ANASUR conçoit et réalise des programmes de sensibilisation, de formation et de conseil adaptés à tous les contextes et à toutes les cibles. Cependant, pour être efficace, la prévention devra être soutenue par les actions répressives. A ce titre la brigade de salubrité est une unité de surveillance mobile chargée d'apporter un appui logistique dans la lutte contre les installations anarchiques, les nuisances de toutes nature et les occupations illicites du domaine public urbain. L’embellissement du territoire, quant à lui, relève des attributions du Ministère de la Salubrité Urbaine et de l’Assainissement. Dans ce cadre, le Projet commun de ravalement de certaines façades (bâtiments publics et privés) est une initiative à encourager et qui mérite d’être approfondie. Il ressort que l’entretien des infrastructures dans le cas spécifique de la salubrité urbaine, renvoie à la mise en place de stratégies et d’actions afin de maintenir celles-ci dans un état de propreté optimale. Ce qui contribue fortement à améliorer le cadre de vie des populations des communes et singulièrement celles de Treichville.
Sous-thème 3: « Quel modèle de développement économique pour la Commune de Treichville au regard de ses avantages comparatifs ? ».
Ce thème a été présenté par M. Koffi Ane Jean, représentant du Directeur Général de l’Economie. Afin d’identifier les avantages de la commune, il s’est interrogé sur les secteurs dans lesquels les opérateurs économiques installés dans ladite commune sont à un niveau de productivité plus élevé que leurs concurrents d’ailleurs. Il a indiqué que les gains de productivité de la commune proviendraient des transports, de la santé et du sport (ressources humaines en bonnes santé), de l’éducation et de la formation (ressources humaines de qualité), de la sécurité (rassurer la population et les investisseurs), des infrastructures culturelles (Palais de la culture, restaurants et hôtels…) et de la population cosmopolite de la commune. La deuxième partie de la présentation de M. Koffi s’est articulée autour des modèles de développement compte tenu des forces, mais aussi des faiblesses de la commune en vue de son développement de façon durable. Selon lui, le modèle de développement devrait reposer sur la configuration locale dans laquelle tous les acteurs (politiques, religieux, la société civile, le secteur privé etc.), conscients des forces et des faiblesses (internes et externes) privilégient une des sources de croissance, qui entrainent les autres, en répondant à ses exigences, grâce à un compromis politique sur la production, la productivité et la manière de distribuer les fruits des gains issus des efforts communs. Le présentateur a aussi indiqué que la croissance de la commune de Treichville est conditionnée par la mise en place de stratégies d’investissement, de consommation et d’exportation. Pour terminer, le présentateur a fait un état des lieux de la commune. Selon lui, l’activité dominante de cette commune est le commerce. La proximité avec le port, la disponibilité du transport et des infrastructures ainsi qu’une jeunesse déjà ancrée dans l’activité commerciale constituent des points forts à mettre à l’actif de la commune. Le présentateur a suggéré que la commune utilise la stratégie d’investissement pour créer des centres modernes de commerce (molles, hypermarchés) et lutter contre le chômage, qu’elle organise les artisans pour produire des biens originaux destinés principalement aux marchés extérieurs, transforme à terme ces regroupements d’artisans en entreprises pouvant offrir des revenus de plus en plus élevés aux populations.
Sous -Thème 4 : « Projet d’appui au développement et à la valorisation du tourisme dans les Collectivités Ivoiriennes (P.A.D.V.T.C.I) »
Ce thème a été développé par la Direction Générale de Côte d’Ivoire Tourisme, qui a présenté le P.A.D.V.T.C.I (Projet d’Appui au Développement et à la Valorisation Du Tourisme dans Les Collectivités Ivoiriennes) et a indiqué que les objectifs de ce projet sont d’amener les collectivités décentralisées Ivoiriennes à intégrer le tourisme dans leurs stratégies de développement local et d’amener les Elus à créer des Offices Régionaux du Tourisme dans les collectivités décentralisées. Il a également indiqué que la mise en œuvre de ce projet par les régions permettra de développer l’économie locale (création de nouvelles infrastructures, d’hôtelleries, de restaurations et de centres de loisirs ; de faire la promotion et de créer des emplois directs et indirects pour la jeunesse (guides régionaux de tourisme, métiers annexes de l’hôtellerie) ; un meilleur positionnement de la région au plan national et international ; de contribuer à la cohésion sociale. Le présentateur a terminé par la présentation d’un cas pratique, celui de la région du Sud-Comoé.
Sous-Thème 5 :« Quel rôle la Commune Cosmopolite de Treichville peut-elle jouer dans la Cohésion sociale en Côte d’Ivoire et dans le processus d’intégration régionale en Afrique de l’ouest ? »
Le présentateur, la Direction Générale de l’Intégration Africaine, a commencé par le contexte d’intégration Ouest-Africain avant de faire le bilan de l’intégration en Côte d’Ivoire. Il a indiqué que le regain de dynamique de la Côte d’Ivoire sur la scène régionale pouvait s’observer à travers plusieurs actions, qui sont, entre autres, le renforcement de la coopération régionale en matière de sécurité, le projet de construction des postes de contrôle juxtaposés, la promotion des transports intercommunautaires, la mise en œuvre du PACIR et les négociations de l’Accord de Partenariat Economique (APE). Il a également noté quelques acquis de l’intégration Ouest-Africaine qui sont : L’abolition du visa au bénéfice des ressortissants des pays membres de la CEDEAO, la mise en circulation du passeport biométrique ivoirien avec mention CEDEAO, l’institution, puis la suppression de la carte de résident CEDEAO, l’aménagement de guichets spéciaux dédiés aux ressortissants des pays membres de la CEDEAO, notamment dans les aéroports, etc… Concernant le cas spécifique de la commune de Treichville, le présentateur a fait un bref historique du peuplement de la commune et a mis un accent particulier sur le défi de la cohésion sociale. Il a indiqué que la cohésion sociale reste toujours centrale, nonobstant la faiblesse d’acuité. Concernant les actions en faveur de la cohésion sociale et de l’intégration, le présentateur a indiqué, qu’il fallait mettre l’accent sur l’engagement citoyen et la promotion du dialogue inclusif et constructif dans les espaces de discussion de rue, la transformation de l’école en un espace pacifié et d’éducation à la non-violence, l’engagement des mères, et de façon plus globale de la femme, à jouer un rôle plus positif dans l’atténuation de la violence impliquant les jeunes et à la promotion de modèles de réussite valorisant l’emploi, l’accompagnement des familles dans l’atténuation du potentiel de violence chez certains jeunes, etc. Pour terminer son intervention, il a indiqué, que les actions spécifiques devraient viser la société civile et les réseaux d’entraide, le respect de la règle de droit (réglementation municipale) et des valeurs sociales, la responsabilisation des médias de proximité (Radio Treichville) et que les activités ciblant les administrations devraient porter essentiellement sur la promotion de la bonne gouvernance à travers la responsabilisation du conseil municipal, la conduite d’actions de cohésion des groupes ainsi que la promotion du dialogue et de l’interaction avec les communautés actives de différents secteurs d’activités.
CONCLUSION
Il ressort que la commune de Treichville regorge d’énormes potentialités de développement économique et social comparativement aux autres communes de la Côte d’Ivoire. Outre son caractère cosmopolite, qui constitue une richesse et un modèle de cohésion sociale, la commune dispose de nombreuses infrastructures socio-économiques et des atouts touristiques pour son développement et au-delà contribuer significativement à l’émergence de la Côte d’ivoire. Cependant, les intervenants ont mis l’accent sur des recommandations, qui, si elles sont mises en œuvre, pourraient contribuer au rayonnement de la commune.
Le Représentant du Directeur Général de l’AGEROUTE a développé cette thématique en mettant l’accent sur les infrastructures routières et de transport, en rappelant d’entrée que le développement des infrastructures conditionne le développement économique d’une région voire d’une nation en raison de son caractère structurant. Il a présenté la qualité et les avantages que possède la commune de Treichville au niveau des infrastructures en termes de voies structurantes (les Boulevards Général De Gaulle et Valery Giscard D’Estaing) et diverses voies secondaires (Boulevard Nana Yamousso, Avenue 2, Avenue 16, Rue 12). Ajouté à cela sa desserte par les autres modes de transports, à savoir le mode ferroviaire et le mode par voie d’eau sont des atouts majeurs qui lui permettent d’être un important pôle économique et touristique dans la région métropolitaine d’Abidjan. Cependant, il ressort du diagnostic que ce réseau, à l’instar des autres régions du pays souffre d’un déficit d’entretien et de modernisation ; situation qui impacte négativement sur l’offre de transports notamment dans sa composante infrastructure. Aussi la rareté de l’espace pour une extension du réseau routier dans la commune, les externalités négatives du transport public artisanal, le dynamisme des activités économiques dans la commune, sont des éléments qui mettent en lumière la nécessité de repenser la gestion des infrastructures routières à Treichville afin d’y accroitre la mobilité. A cet effet, il a été suggéré au cours du panel de mener une réflexion inclusive, tout en ayant à l’esprit la mise en cohérence avec les stratégies élaborées au niveau gouvernemental pour améliorer la fluidité des trafics à Abidjan. Ainsi comme actions urgentes à mener, il y a l’élaboration d’un plan de circulation dans la commune, qui bien que disposant d’un réseau favorable à une meilleure mobilité, présente une circulation précaire sur la quasi-totalité des voies. Aussi entre autres actions à envisager, il faudra prévenir l’occupation inappropriée des emprises des voies, aménager des voies piétonnes, instaurer un stationnement discriminant et établir un programme d’entretien des voies en concertation avec les structures étatiques en charge de la gestion des routes notamment l’AGEROUTE. En terme de perspectives de développement des infrastructures pour Treichville, il a été mis en exergue la réalisation de chantiers structurants tels que : la Réhabilitation du pont Houphouët Boigny, l’Elargissement du Boulevard de Marseille, l’Aménagement de l’échangeur Ivoiro-Japonais au Carrefour Solibra, le Metro d’Abidjan qui dessert Treichville, la Desserte de la commune par voie lagunaire (SOTRA, STL, CITRANS). En conclusion, la Commune de Treichville dispose des atouts et des infrastructures socio-économiques adéquates pour être l’un des principaux pôles de développement pour l’émergence de la Côte d’Ivoire. Cependant, pour y parvenir, il lui faudra mettre en place un véritable système de transport intégré en utilisant de manière optimum ses infrastructures.
Sous-thème 2 : « Entretien des Infrastructures, la prévention et l’embellissement du territoire »
La présentation du sous-thème 2 a été faite par la représentante de la Directrice Générale de l’ANASSUR. Avant le développement de ce thème sur les dispositions de salubrité urbaine, la présentatrice a rappelé les portées et limites des attributions de l’ANASUR. Les échanges au cours du panel se sont articulés autour de trois points essentiels. Au niveau des interventions d’entretien, des infrastructures de salubrité sont adaptées à chaque type de site selon ses caractéristiques géographiques, écologiques, paysagères, sa fréquentation et son usage. Cela permet d’ajuster l’entretien à l’utilisation du site, de mieux utiliser les ressources humaines et d’optimiser le temps de travail et les coûts d’intervention. Ainsi dans le : Cas général des lieux publics, la gestion des déchets ménagers de la commune se fait à travers la pose et la levée de coffres à ordures et le nettoyage des sites concernés dans les marchés et les opérations de propreté dans les gares routières. Cas du site de Belleville : le terrain a été concédé par la Mairie à un opérateur économique en charge de la collecte des ordures. Cas du site du PAA : bien qu’implanté sur le territoire de la commune, le port a choisi lui- même son prestataire de service pour la gestion des ordures sur son espace. Concernant les activités de prévention. Il a été reconnu au cours du panel que la gestion durable des déchets ne peut se faire sans un changement de comportement des populations. Pour ce faire, l’ANASUR conçoit et réalise des programmes de sensibilisation, de formation et de conseil adaptés à tous les contextes et à toutes les cibles. Cependant, pour être efficace, la prévention devra être soutenue par les actions répressives. A ce titre la brigade de salubrité est une unité de surveillance mobile chargée d'apporter un appui logistique dans la lutte contre les installations anarchiques, les nuisances de toutes nature et les occupations illicites du domaine public urbain. L’embellissement du territoire, quant à lui, relève des attributions du Ministère de la Salubrité Urbaine et de l’Assainissement. Dans ce cadre, le Projet commun de ravalement de certaines façades (bâtiments publics et privés) est une initiative à encourager et qui mérite d’être approfondie. Il ressort que l’entretien des infrastructures dans le cas spécifique de la salubrité urbaine, renvoie à la mise en place de stratégies et d’actions afin de maintenir celles-ci dans un état de propreté optimale. Ce qui contribue fortement à améliorer le cadre de vie des populations des communes et singulièrement celles de Treichville.
Sous-thème 3: « Quel modèle de développement économique pour la Commune de Treichville au regard de ses avantages comparatifs ? ».
Ce thème a été présenté par M. Koffi Ane Jean, représentant du Directeur Général de l’Economie. Afin d’identifier les avantages de la commune, il s’est interrogé sur les secteurs dans lesquels les opérateurs économiques installés dans ladite commune sont à un niveau de productivité plus élevé que leurs concurrents d’ailleurs. Il a indiqué que les gains de productivité de la commune proviendraient des transports, de la santé et du sport (ressources humaines en bonnes santé), de l’éducation et de la formation (ressources humaines de qualité), de la sécurité (rassurer la population et les investisseurs), des infrastructures culturelles (Palais de la culture, restaurants et hôtels…) et de la population cosmopolite de la commune. La deuxième partie de la présentation de M. Koffi s’est articulée autour des modèles de développement compte tenu des forces, mais aussi des faiblesses de la commune en vue de son développement de façon durable. Selon lui, le modèle de développement devrait reposer sur la configuration locale dans laquelle tous les acteurs (politiques, religieux, la société civile, le secteur privé etc.), conscients des forces et des faiblesses (internes et externes) privilégient une des sources de croissance, qui entrainent les autres, en répondant à ses exigences, grâce à un compromis politique sur la production, la productivité et la manière de distribuer les fruits des gains issus des efforts communs. Le présentateur a aussi indiqué que la croissance de la commune de Treichville est conditionnée par la mise en place de stratégies d’investissement, de consommation et d’exportation. Pour terminer, le présentateur a fait un état des lieux de la commune. Selon lui, l’activité dominante de cette commune est le commerce. La proximité avec le port, la disponibilité du transport et des infrastructures ainsi qu’une jeunesse déjà ancrée dans l’activité commerciale constituent des points forts à mettre à l’actif de la commune. Le présentateur a suggéré que la commune utilise la stratégie d’investissement pour créer des centres modernes de commerce (molles, hypermarchés) et lutter contre le chômage, qu’elle organise les artisans pour produire des biens originaux destinés principalement aux marchés extérieurs, transforme à terme ces regroupements d’artisans en entreprises pouvant offrir des revenus de plus en plus élevés aux populations.
Sous -Thème 4 : « Projet d’appui au développement et à la valorisation du tourisme dans les Collectivités Ivoiriennes (P.A.D.V.T.C.I) »
Ce thème a été développé par la Direction Générale de Côte d’Ivoire Tourisme, qui a présenté le P.A.D.V.T.C.I (Projet d’Appui au Développement et à la Valorisation Du Tourisme dans Les Collectivités Ivoiriennes) et a indiqué que les objectifs de ce projet sont d’amener les collectivités décentralisées Ivoiriennes à intégrer le tourisme dans leurs stratégies de développement local et d’amener les Elus à créer des Offices Régionaux du Tourisme dans les collectivités décentralisées. Il a également indiqué que la mise en œuvre de ce projet par les régions permettra de développer l’économie locale (création de nouvelles infrastructures, d’hôtelleries, de restaurations et de centres de loisirs ; de faire la promotion et de créer des emplois directs et indirects pour la jeunesse (guides régionaux de tourisme, métiers annexes de l’hôtellerie) ; un meilleur positionnement de la région au plan national et international ; de contribuer à la cohésion sociale. Le présentateur a terminé par la présentation d’un cas pratique, celui de la région du Sud-Comoé.
Sous-Thème 5 :« Quel rôle la Commune Cosmopolite de Treichville peut-elle jouer dans la Cohésion sociale en Côte d’Ivoire et dans le processus d’intégration régionale en Afrique de l’ouest ? »
Le présentateur, la Direction Générale de l’Intégration Africaine, a commencé par le contexte d’intégration Ouest-Africain avant de faire le bilan de l’intégration en Côte d’Ivoire. Il a indiqué que le regain de dynamique de la Côte d’Ivoire sur la scène régionale pouvait s’observer à travers plusieurs actions, qui sont, entre autres, le renforcement de la coopération régionale en matière de sécurité, le projet de construction des postes de contrôle juxtaposés, la promotion des transports intercommunautaires, la mise en œuvre du PACIR et les négociations de l’Accord de Partenariat Economique (APE). Il a également noté quelques acquis de l’intégration Ouest-Africaine qui sont : L’abolition du visa au bénéfice des ressortissants des pays membres de la CEDEAO, la mise en circulation du passeport biométrique ivoirien avec mention CEDEAO, l’institution, puis la suppression de la carte de résident CEDEAO, l’aménagement de guichets spéciaux dédiés aux ressortissants des pays membres de la CEDEAO, notamment dans les aéroports, etc… Concernant le cas spécifique de la commune de Treichville, le présentateur a fait un bref historique du peuplement de la commune et a mis un accent particulier sur le défi de la cohésion sociale. Il a indiqué que la cohésion sociale reste toujours centrale, nonobstant la faiblesse d’acuité. Concernant les actions en faveur de la cohésion sociale et de l’intégration, le présentateur a indiqué, qu’il fallait mettre l’accent sur l’engagement citoyen et la promotion du dialogue inclusif et constructif dans les espaces de discussion de rue, la transformation de l’école en un espace pacifié et d’éducation à la non-violence, l’engagement des mères, et de façon plus globale de la femme, à jouer un rôle plus positif dans l’atténuation de la violence impliquant les jeunes et à la promotion de modèles de réussite valorisant l’emploi, l’accompagnement des familles dans l’atténuation du potentiel de violence chez certains jeunes, etc. Pour terminer son intervention, il a indiqué, que les actions spécifiques devraient viser la société civile et les réseaux d’entraide, le respect de la règle de droit (réglementation municipale) et des valeurs sociales, la responsabilisation des médias de proximité (Radio Treichville) et que les activités ciblant les administrations devraient porter essentiellement sur la promotion de la bonne gouvernance à travers la responsabilisation du conseil municipal, la conduite d’actions de cohésion des groupes ainsi que la promotion du dialogue et de l’interaction avec les communautés actives de différents secteurs d’activités.
CONCLUSION
Il ressort que la commune de Treichville regorge d’énormes potentialités de développement économique et social comparativement aux autres communes de la Côte d’Ivoire. Outre son caractère cosmopolite, qui constitue une richesse et un modèle de cohésion sociale, la commune dispose de nombreuses infrastructures socio-économiques et des atouts touristiques pour son développement et au-delà contribuer significativement à l’émergence de la Côte d’ivoire. Cependant, les intervenants ont mis l’accent sur des recommandations, qui, si elles sont mises en œuvre, pourraient contribuer au rayonnement de la commune.