Deux soldats qui ont côtoyé des jihadistes ayant participé à l’organisation de l’attaque de la station balnéaire de Grand Bassam (19 morts en mars) ont été arrêtés pour "violation des consignes militaires", a annoncé mercredi le Commissaire du Gouvernement (procureur
militaire).
"On leur reproche d’avoir cohabité avec ces personnes, d’avoir échangé avec le chauffeur (du commando jihadiste). Ils disent qu’ils ne savaient pas que c’était des jihadistes. On leur répond: +Vous auriez dû savoir+", a expliqué le commissaire du gouvernement Ange Kessi lors d’une conférence de presse à
Abidjan.
"C’est une grave erreur, une faute, une infraction militaire que de ne pas
avoir dénoncé la présence du conducteur de ce groupe à leurs chefs pour qu’on
prévienne ces attentats", a-t-il poursuivi, soulignant qu’ils n’étaient pas
accusés de "complicité".
Les deux soldats, dont un membre de la Garde Républicaine ivoirienne, ont
été écroués.
Les deux militaires ont expliqué aux enquêteurs que "les jihadistes" habitaient leur "quartier (...) depuis longtemps" et que le chauffeur des jihadistes les avait vainement sollicités pour de la drogue, selon M. Kessi.
Fin juin, le ministre de l’Intérieur du Burkina Faso Simon Comparé avait indiqué qu’une dizaine de personnes avaient été arrêtés depuis mai dans le
cadre des attaques de Ouagadougou (30 morts en janvier) et Grand-Bassam, indiquant que trois d’entre eux étaient liés aux deux attaques. Parmi
celles-ci, la soeur du chauffeur "principal" d’une voiture V8 "beaucoup utilisée pour les opérations à la fois au Cappuccino et à Grand Bassam et qui
servait à transporter les jihadistes mais également du matériel".
L’attaque en mars de Grand Bassam, près d’Abidjan, avait fait 19 morts (dont 4 Français) quand des jihadistes avaient ouvert le feu sur touristes et passants sur la plage et les terrasses du bord de mer. C’était la première attaque de ce type perpétrée sur le territoire ivoirien.
L’attaque a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Plus de 80 personnes ont été interpellées dans le cadre de ces attentats en Côte d’ivoire, avait expliqué en avril le ministre de l’Intérieur ivoirien, alors que l’enquête a des ramifications allant jusqu’au Mali et Burkina Faso.
pgf/de
militaire).
"On leur reproche d’avoir cohabité avec ces personnes, d’avoir échangé avec le chauffeur (du commando jihadiste). Ils disent qu’ils ne savaient pas que c’était des jihadistes. On leur répond: +Vous auriez dû savoir+", a expliqué le commissaire du gouvernement Ange Kessi lors d’une conférence de presse à
Abidjan.
"C’est une grave erreur, une faute, une infraction militaire que de ne pas
avoir dénoncé la présence du conducteur de ce groupe à leurs chefs pour qu’on
prévienne ces attentats", a-t-il poursuivi, soulignant qu’ils n’étaient pas
accusés de "complicité".
Les deux soldats, dont un membre de la Garde Républicaine ivoirienne, ont
été écroués.
Les deux militaires ont expliqué aux enquêteurs que "les jihadistes" habitaient leur "quartier (...) depuis longtemps" et que le chauffeur des jihadistes les avait vainement sollicités pour de la drogue, selon M. Kessi.
Fin juin, le ministre de l’Intérieur du Burkina Faso Simon Comparé avait indiqué qu’une dizaine de personnes avaient été arrêtés depuis mai dans le
cadre des attaques de Ouagadougou (30 morts en janvier) et Grand-Bassam, indiquant que trois d’entre eux étaient liés aux deux attaques. Parmi
celles-ci, la soeur du chauffeur "principal" d’une voiture V8 "beaucoup utilisée pour les opérations à la fois au Cappuccino et à Grand Bassam et qui
servait à transporter les jihadistes mais également du matériel".
L’attaque en mars de Grand Bassam, près d’Abidjan, avait fait 19 morts (dont 4 Français) quand des jihadistes avaient ouvert le feu sur touristes et passants sur la plage et les terrasses du bord de mer. C’était la première attaque de ce type perpétrée sur le territoire ivoirien.
L’attaque a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Plus de 80 personnes ont été interpellées dans le cadre de ces attentats en Côte d’ivoire, avait expliqué en avril le ministre de l’Intérieur ivoirien, alors que l’enquête a des ramifications allant jusqu’au Mali et Burkina Faso.
pgf/de