Le pire a été évité de justesse vendredi dernier à Adjamé-Bingerville, un village communal de l’ancienne capitale ivoirienne. Des jeunes villageois voulaient en découdre avec les conducteurs des engins commis au terrassement du site de 400ha querellé en ce moment. Heureusement, la persuasion menée par Moïse Beugré Aké, président du collectif des propriétaires terriens d’Adjamé-Bingerville a eu raison des jeunes. Mais, selon des sources villageoises, un bulldozer est tombé en panne suite dit-on au fait que du sel aurait jeté dans le moteur de l’engin et la disparition d’un gardien des bulldozers. « Nous ne nous reconnaissons pas dans ses accusations. Peut-être, ce sont des éléments incontrôlés qui ont fait ça. Nous tenons à la reprise de nos terres si le ministère de la Construction ne paie pas nos parcelles à leur juste valeur, c’est-à-dire 10000F.cfa/m2 au moins au lieu des 2000F.cfa qu’ils nous tendent en ce moment », a indiqué Moïse Beugré Aké qui dénonce un accaparement des terres des familles d’Adjamé-Bingerville. Une visite sur le site querellé nous a permis de voir, aux environs de 11H, ce vendredi, deux véhicules 4X4 du ministère de la Construction remplis de Frci armés jusqu’aux dents en patrouilles. Selon des sources villageoises, une rencontre de vérité a lieu cet après-midi à 15h entre la communauté villageoise et le sous-préfet de Bingerville pour tenter de trouver des solutions à ce conflit foncier et faire baisser la tension à Adjamé-Bingerville. Du côté du ministère de la Construction, l’aménagement foncier des 400ha a été fait dans les règles de l’art avec le concours du chef du village. Celui-ci rejette tout aujourd’hui.
Didier Kéi
Didier Kéi