Abidjan – Le « Songô » ou fête du maïs, une célébration typique et exclusive à la communauté Koulango de la localité de Yézimala, dans le département de Bondoukou, se déroule chaque année, début août, en prélude à la Fête de l’Igname. La fête de cette année est prévue du 06 au 08 août.
Historique
Le « Songô » est célébré chaque année pour commémorer la disparition mystérieuse de la sœur du fondateur du village qui s’appelait Sawalé San Gboko. « Songô » est une déformation de « San Go » ou « San Gohou » qui signifie « la sœur du chef est entrée vivante sous terre ».
Dans les temps anciens, elle se déroulait sur une semaine au cours de laquelle les travaux champêtres étaient suspendus. Elle s’achevait par la sortie d’une danse dénommée « Djoba ». De nos jours, les cérémonies couvrent généralement un jour.
La veille, des émissaires du chef de Yézimala parcourent les villages où son autorité de chef de terre est exercée pour se procurer un poulet par village. En vertu des dispositions coutumières établies, les villages concernés n’opposent aucun refus. Le même jour, le chef de Kindi bâ fait venir un poussin, celui de Gambô un poulet pour le sacrifice, tout ceci symbolisant l’amitié entre ces familles.
Le déroulement de la fête
Le jour de la fête, au premier chant du coq, toutes les veuves se lèvent pour pleurer leur mort et les membres de la famille disparus. Dès le lever du soleil, commence la préparation des repas destinés aux morts des grandes familles.
Une fois la préparation des repas essentiellement faits de pâte de farine de maïs appelée « Zougô » ou « Kabato » assaisonnés de sauce pistache terminée, la veuve se présente dans la cour du défunt mari. Là, le chef de famille invoque l’esprit des morts, coupe des boulettes qu’il offre symboliquement aux esprits des ancêtres. Le reste est donné aux enfants qui se le disputent avec joie.
Pendant ce temps, le chef du village donne en sacrifice les poulets ramenés des villages pour demander bénédiction, abondance et protection des ancêtres sur tous les villages sous la tutelle coutumière de Yézimala, en présence de délégations venues de ces localités.
S’ensuit la préparation du repas de midi dans chaque maison que l’on partage, à midi, en famille et dont on n’hésite pas à faire partage avec les familles alliées et amies.
Les cérémonies de la Forêt sacrée
Après ces ripailles, se prépare le départ pour les cérémonies rituelles dans la forêt sacrée. Vers 15 heures, le chef de Yézimala, porté en hamac, prend la direction de la forêt, précédé du chef du quartier Sogomeni, aux rythmes du balafon sacré « Gangan N’Go » et de danses profanes comme le Naya.
Pendant ce temps, un autre cortège se forme au niveau du quartier Gan qui ne doit pas rencontrer celui du chef chemin faisant. Ceux qui ont déjà consommé la nouvelle igname ne doivent pas porter leur regard vers un lieu précis défini par un initié.
Au lieu-dit, les deux chefs et leurs cours se concertent pendant que Balafon et Naya battent son plein. Après une heure de cérémonies sacrées, le retour se fait au pas de course sans regarder en arrière, les deux délégations toujours séparées. De retour à la cour, les festivités reprennent de plus belle mais cette fois avec le partage du vin de maïs appelé « Tchapallo ». Après cette cérémonie officielle, danses et animations se poursuivent jusque tard dans la nuit. Elle précède toujours la Fête de l'igname.
Situé sur l’axe Bondoukou-Bouna, Yézimala est l’un des plus anciens villages Koulango de Bondoukou. Village pionnier du front d’avancement des Koulango vers le sud, il a servi de point d’essaimage aux autres sous-groupes de l’ethnie. C’est en vertu de cette antériorité que le chef de Yézimala est investi du titre de « Sakô-Tôssé » ou chef de terre du pays Koulango au Sud de Nassian. Yézimala compte quelque 5 000 habitants, dispose d’un collège, de deux établissements scolaires, d’un dispensaire, d’un château d’eau.
aaa/ask
Historique
Le « Songô » est célébré chaque année pour commémorer la disparition mystérieuse de la sœur du fondateur du village qui s’appelait Sawalé San Gboko. « Songô » est une déformation de « San Go » ou « San Gohou » qui signifie « la sœur du chef est entrée vivante sous terre ».
Dans les temps anciens, elle se déroulait sur une semaine au cours de laquelle les travaux champêtres étaient suspendus. Elle s’achevait par la sortie d’une danse dénommée « Djoba ». De nos jours, les cérémonies couvrent généralement un jour.
La veille, des émissaires du chef de Yézimala parcourent les villages où son autorité de chef de terre est exercée pour se procurer un poulet par village. En vertu des dispositions coutumières établies, les villages concernés n’opposent aucun refus. Le même jour, le chef de Kindi bâ fait venir un poussin, celui de Gambô un poulet pour le sacrifice, tout ceci symbolisant l’amitié entre ces familles.
Le déroulement de la fête
Le jour de la fête, au premier chant du coq, toutes les veuves se lèvent pour pleurer leur mort et les membres de la famille disparus. Dès le lever du soleil, commence la préparation des repas destinés aux morts des grandes familles.
Une fois la préparation des repas essentiellement faits de pâte de farine de maïs appelée « Zougô » ou « Kabato » assaisonnés de sauce pistache terminée, la veuve se présente dans la cour du défunt mari. Là, le chef de famille invoque l’esprit des morts, coupe des boulettes qu’il offre symboliquement aux esprits des ancêtres. Le reste est donné aux enfants qui se le disputent avec joie.
Pendant ce temps, le chef du village donne en sacrifice les poulets ramenés des villages pour demander bénédiction, abondance et protection des ancêtres sur tous les villages sous la tutelle coutumière de Yézimala, en présence de délégations venues de ces localités.
S’ensuit la préparation du repas de midi dans chaque maison que l’on partage, à midi, en famille et dont on n’hésite pas à faire partage avec les familles alliées et amies.
Les cérémonies de la Forêt sacrée
Après ces ripailles, se prépare le départ pour les cérémonies rituelles dans la forêt sacrée. Vers 15 heures, le chef de Yézimala, porté en hamac, prend la direction de la forêt, précédé du chef du quartier Sogomeni, aux rythmes du balafon sacré « Gangan N’Go » et de danses profanes comme le Naya.
Pendant ce temps, un autre cortège se forme au niveau du quartier Gan qui ne doit pas rencontrer celui du chef chemin faisant. Ceux qui ont déjà consommé la nouvelle igname ne doivent pas porter leur regard vers un lieu précis défini par un initié.
Au lieu-dit, les deux chefs et leurs cours se concertent pendant que Balafon et Naya battent son plein. Après une heure de cérémonies sacrées, le retour se fait au pas de course sans regarder en arrière, les deux délégations toujours séparées. De retour à la cour, les festivités reprennent de plus belle mais cette fois avec le partage du vin de maïs appelé « Tchapallo ». Après cette cérémonie officielle, danses et animations se poursuivent jusque tard dans la nuit. Elle précède toujours la Fête de l'igname.
Situé sur l’axe Bondoukou-Bouna, Yézimala est l’un des plus anciens villages Koulango de Bondoukou. Village pionnier du front d’avancement des Koulango vers le sud, il a servi de point d’essaimage aux autres sous-groupes de l’ethnie. C’est en vertu de cette antériorité que le chef de Yézimala est investi du titre de « Sakô-Tôssé » ou chef de terre du pays Koulango au Sud de Nassian. Yézimala compte quelque 5 000 habitants, dispose d’un collège, de deux établissements scolaires, d’un dispensaire, d’un château d’eau.
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