Quel avenir pour les adolescentes en Côte d’Ivoire ? Selon le recensement général de la population et de l’habitat (Rgph) de 2014, l’effectif des filles entre 10 et 19 ans est estimé à 5.225.913 soit plus de 23% de la population nationale et 47,66% de la population générale des femmes estimée par la même source à 10.963.087. Ces adolescentes sont très tôt livrées au mariage par leurs parents au détriment de l’école. Elles sont par conséquent analphabètes, économiquement très dépendantes avec une forte fécondité. Elles fréquentent très peu les centres de santé et n’ont aucune notion de la planification familiale contribuant ainsi à l’accroissement d’une population très dépendante économiquement. C’est pour enrayer ce cycle de la pauvreté que Mme Kaba Nialé, ministre du Plan et du développement, a annoncé samedi à Korhogo, à l’occasion de la célébration de la 30ème édition de la journée mondiale de la population (Jmp), l’exécution du Sahel women’s empowerment and demographic dividend project (Swedd) (Traduisez : projet pour l’autonomisation de la femme et le dividende démographique au sahel). La région du Poro dont Korhogo est la capitale sera bénéficiaire de ce projet, selon Kaba Nialé. « Je voudrais remercier la Banque mondiale qui vient de signer un projet d’envergure dénommé projet pour l’autonomisation de la femme et le dividende démographique au sahel. Et korhogo a été retenu pour la mise en œuvre de ce projet», a déclaré Kaba Nialé qui était pour l’occasion accompagnée par Mariatou Koné, ministre de la solidarité, de la cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes et François Amichia, ministre des Sports et des loisirs. Un projet qui, espère la ministre, « permettra de booster les efforts du gouvernement dans la prise en charge des adolescentes ».
Le choix de la région du Poro qui est située dans le nord de la Côte d’Ivoire, s’inscrit dans le thème de cette journée qui est « Investir dans les adolescentes ». En effet, selon Babacar Cissé, coordonnateur- résident du système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, «alors que la moyenne nationale de l’indice de fécondité est de 5 enfants par femme, le Nord atteint 6,8 enfants par femme. Au niveau des mutilations génitales féminines, au Nord et au Nord-Ouest, la prévalence est de 70% soit plus du double de la moyenne nationale qui est de 38% ». Plus grave, poursuit le coordonnateur- résident du système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, citant le Rgph de 2014, « l’analphabétisme chez les 15 ans et plus dans la population touche principalement les filles et les femmes et il est de 70% dans le Nord et 30% dans le Sud ».
Selon l’enquête démographique de santé (Eds) de 2012 réalisée en Côte d’Ivoire, « trois adolescentes sur dix ont déjà commencé une vie féconde », a relevé Kaba Nialé. « Cela limite, a-t-elle poursuivi non seulement leur chance de participer pleinement au développement économique du pays mais deviennent pour la plupart des charges sociales pour leurs propres familles et la communauté ».
Avec la mise en œuvre prochaine du Swedd, les autorités ivoiriennes espèrent voir à terme, la Côte d’Ivoire, profiter du dividende démographique. Une situation où le pays se retrouvera avec moins de personnes à charge que de personnes indépendantes économiquement.
Coulibaly Zié Oumar
Envoyé spécial
Le choix de la région du Poro qui est située dans le nord de la Côte d’Ivoire, s’inscrit dans le thème de cette journée qui est « Investir dans les adolescentes ». En effet, selon Babacar Cissé, coordonnateur- résident du système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, «alors que la moyenne nationale de l’indice de fécondité est de 5 enfants par femme, le Nord atteint 6,8 enfants par femme. Au niveau des mutilations génitales féminines, au Nord et au Nord-Ouest, la prévalence est de 70% soit plus du double de la moyenne nationale qui est de 38% ». Plus grave, poursuit le coordonnateur- résident du système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, citant le Rgph de 2014, « l’analphabétisme chez les 15 ans et plus dans la population touche principalement les filles et les femmes et il est de 70% dans le Nord et 30% dans le Sud ».
Selon l’enquête démographique de santé (Eds) de 2012 réalisée en Côte d’Ivoire, « trois adolescentes sur dix ont déjà commencé une vie féconde », a relevé Kaba Nialé. « Cela limite, a-t-elle poursuivi non seulement leur chance de participer pleinement au développement économique du pays mais deviennent pour la plupart des charges sociales pour leurs propres familles et la communauté ».
Avec la mise en œuvre prochaine du Swedd, les autorités ivoiriennes espèrent voir à terme, la Côte d’Ivoire, profiter du dividende démographique. Une situation où le pays se retrouvera avec moins de personnes à charge que de personnes indépendantes économiquement.
Coulibaly Zié Oumar
Envoyé spécial