Présenté par les autorités ivoiriennes comme étant le chauffeur des auteurs de l’attaque terroriste qui fait 19 morts à Grand-Bassam le 13 mars 2015, Barry Hassan alias Barry Battesti Ange François ou Sam a clamé son innocence hier à la barre du tribunal militaire d’Abidjan, au Plateau en ces termes : « Je n’ai jamais parlé d’une attaque avec qui que ce soit. Je ne me reconnais pas en tant que Djihadiste ». Comparaissant en tant que simple témoin relativement à la procédure contre les sergents des Frci Coulibaly Sanga et Touré Brice Pègue poursuivis pour association de malfaiteurs et violation de consignes, ce jeune homme, né le 10 décembre 1992 à Dabou et de nationalité burkinabé s’est montré surpris lorsque le procureur militaire, Ange Kessi a affirmé qu’un assaillant, Mohamed Hamza a été tué au cours de cette attaque. « Mohamed Hamza est un malien blanc que je conduisais pour ses activités commerciales. Je ne lui connais pas d’activités terroristes sinon j’allais le quitter automatiquement. Après le décès de ma grande sœur, au mois de mars 2015, après l’attaque, Mohamed Hamza m’a appelé pour me présenter ses condoléances ». Le prévenu a ajouté qu’il a mis le sergent Coulibaly Sanga en contact avec son patron qu’il a connu depuis la localité d’Arlit, au Niger lorsqu’il a tenté une aventure européenne. « C’était pour assurer sa sécurité et sa protection à Abidjan pour ses affaires. Hamza voulait aussi acheter des comprimés de Rivotrine dont on disait guérir des fous et qui marche fort en Algérie. Mais en réalité, c’était de la drogue. Avec Touré Pègue Brice, c’était également sa sécurité et ils se sont rentrés deux fois au restaurant le Titanic à Koumassi. Comme l’attestation de la voiture que je conduisis arrivais à expiration, nous sommes rentrés au Mali début janvier et je suis rentré en Côte d’Ivoire le 28 janvier », a allegué Barry Assane. Les deux militaires mis en cause ont clamé leur innocence et à leur suite les avocats, Mes Gohi Bi Raoul et Soro Sétiengolo ont soulevé des exceptions relativement au fait que cette procédure devait se faire devant un tribunal civil car un civil est mêlé à cette affaire avec des militaires. Au moment où nous mettions sous presse (21h), le procès se poursuivait toujours .
Didier Kéi
Didier Kéi