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Politique Publié le samedi 6 août 2016 |

Fête nationale de l’indépendance 2016/ KKB aux Ivoiriens : Décidez dès aujourd’hui de peser de toutes vos forces sur la destinée nationale

© Par S. Tape
Présidentielle 2015/ Point de presse : Le candidat KKB reconnaît sa défaite.
Le Député-candidat à la présidentielle ivoirienne Kouadio Konan Bertin dit KKB a animé un point de presse le lundi 26 octobre 2015 au cours duquel il reconnaît la victoire du candidat Ouattara et lui souhaite bonne chance.
Message à la Nation de l’Honorable Kouadio Konan Bertin (KKB)
Député à l’Assemblée nationale
Candidat à l’élection du Président de la République de 2015
Vice-président du Groupe parlementaire PDCI-RDA,
Membre du Bureau politique du PDCI-RDA ;
Conseiller municipal de Port-Bouët,
Ancien président de la jeunesse du PDCI-RDA

Mes chers compatriotes,
Hôtes étrangers qui vivez parmi nous.
Chaque année, le 7 août revêt une particularité notoirement reconnue. Pour cette année 2016, nous célébrons dans la joie des cœurs et la communion des esprits, le 56e anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale.
Je suis heureux, comme à mon habitude, de m’adresser à vous en de pareilles circonstances.
Ce moment solennel de rassemblement autour des valeurs fortes de la Nation et de la République rappelle à notre mémoire collective les liens indéfectibles qui fondent notre commune volonté de vivre ensemble et notre destin solidaire.
Célébrer notre indépendance, c’est honorer le courage et l’esprit de sacrifice de nos héros nationaux parmi lesquels Félix Houphouët-Boigny occupe une place de choix. Par la hardiesse dont il a fait preuve, cette forme de résistance pacifique, il s’est opposé avec tact à l’asservissement de notre peuple en nous libérant du travail forcé, en favorisant le plein épanouissement de ses concitoyens par se frotter aux pratiques gouvernementales déjà dans leur intégration dans l’administration peu avant la proclamation de notre indépendance. Je salue son illustre mémoire. Puissent les nobles vertus qu’il a semées avec sagesse et dignité nous inspirer et servir de viatique aux générations actuelles et futures.
J’ai une pensée affectueuse pour tous nos concitoyens établis à l’étranger. Au nom de la Nation, je les encourage et les félicite pour leur contribution précieuse aux efforts de développement de notre pays.
Mes chers compatriotes,
Après l’étape de la présidentielle d’octobre 2015, nous revoici sur le chemin de notre destin commun, forts de contradictions mais aussi de la conviction partagée que la Nation ivoirienne est une et indivisible.
Je n’ai jamais fait mystère de ma volonté à sonner du tocsin à l’endroit du peuple ivoirien. Je suis attentif tout comme vous à la cherté de la vie, au coût du transport quand bien même le prix du carburant a baissé. Je suis aussi attentif, tout comme vous chers compatriotes, à la vague de contestations çà et là vécue dans un très proche passé.
Notre pays a connu de vives contestations depuis les promesses non tenues à l’occasion de la fête du travail du 1er mai 2016 du Chef de l’Etat sur la problématique des factures trop élevées et onéreuses de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE). De ce mécontentement populaire, nous avons pu assister à Daloa, Yamoussoukro, Tiassalé à des actes actifs qui en disent long sur l’escroquerie morale dont le peuple se dit être victime. A Bouaké, les faits rapportés font état de pillage de banques et de destructions de biens par des populations mécontentes encadrées de mains de maître par des hommes armés, eux aussi mécontents. Qui mieux que des récidivistes peuvent opérer de la sorte ? Cela ressemble trait pour trait à du déjà vu. Pourtant, l’on ne cesse de clamer à la face du monde toute la vitalité de notre système démocratique et la grande maturité du peuple ivoirien. En un mot, tout va bien en Côte d’Ivoire. Dans le fond, nous ne sommes guère sortis de l’auberge ni surpris par la tournure prise par les événements ; la démagogie ayant été érigée en mode privilégié de gouvernance. Les manifestations récentes de Bouaké persuadent que Monsieur Alassane Ouattara n’a pas encore soldé les arriérés et les comptes des jeunes gens utilisés depuis 2002. Tel un effet d’annonce, la contestation de Bouaké est une invite à solder le passif d’avec l’ex rébellion pour que les Ivoiriens n’en fassent plus les frais et pour qu’il fasse bon vivre à Bouaké.
Mes chers compatriotes,
Je l’évoquais tantôt à propos de mon engagement à vos côtés dans ce que nous avons de plus cher : les valeurs de la Côte d’Ivoire. Les réformes constitutionnelles et institutionnelles annoncées suscitent tant de curiosité et, sans même avoir été soumis à notre volonté, connaissent un plébiscite par acclamation ou si vous voulez, on nous l’impose avec échos un oui. Pourtant, on ne nous explique pas de quoi il s’agit : d’une révision ou d’une réforme complète de notre Constitution ? On ne veut pas non plus le rendre accessible assez tôt pour empêcher au peuple d’en prendre suffisamment connaissance et exercer son droit critique. Dans tous les cas, quelle est l’opportunité de cette opération aujourd’hui ? Répond-elle à la volonté réelle des Ivoiriens ?
Alors que bon nombre de nos concitoyens courent avec un empressement aveugle dans une campagne en faveur du référendum et du OUI à cette constitution dans l’espoir de récolter les mannes d’une gouvernance qui peine à satisfaire les Ivoiriens dans leur ensemble, une gouvernance où l’argent est le grand vizir de chacun, j’ai l’impression victorieuse d’avoir suivi la pente qui m’était destinée : celle de promouvoir l’épanouissement total pour tous en garantissant une configuration nouvelle pour un nouvel esprit ivoirien. Parce que cette grandeur est une route vers l’épanouissement pour tous, chose qu’on est appelé à construire. Je crois pouvoir me risquer de dire modestement que je suis guidé par cet idéal et suis engagé depuis toujours aux côtés des pauvres et des différents, des agrafés de la vie du fait du rattrapage, partageant avec vous l’indignation et la révolte contre l’injustice dans notre société où, sans limites, l’homme broyé par l’homme est érigé en règle absolu de gouvernance.
Pour autant, et parce je passe une grande partie de ma vie à vous côtoyer, je sais que votre silence n’est pas le vide que pense le pouvoir d’Alassane Dramane Ouattara. Nous avons conscience que la Côte d’Ivoire actuelle est un monde à mandibules, à griffes et à serres. Et je n’ignore pas qu’il n’est pire trompeuse apparence que celle de votre docilité qui feint de sommeiller sous un soleil chaud mais hantée par le prestigieux souvenir de la valeureuse détermination à lutter pour notre épanouissement commun. Vous l’avez d’ailleurs suffisamment démontré lors des derniers événements avec les débordements incontrôlés qui caractérisent les poussées d’adrénaline.
Mes chers compatriotes,
Je n’attaquerai jamais la vie à la cuillère à dessert. Quand bien même d’aucuns tamisent le vécu légendaire des ivoiriens, c’est-à-dire l’unité nationale, la solidarité nationale qu’ils nous ont fait perdre en nous criblant de balles et de slogans creux du remblai de tantôt « abat l’ivoirité », « abat la xénophobie », tantôt « émergence », tantôt « pré-émergence », tantôt « croissance à double chiffre » qu’ils nous ont servi et qu’ils nous servent à longueur de journée, on s’aperçoit de leur belle difficulté à œuvrer pour le bien-être des ivoiriens.
Bientôt une décennie déjà que les Ivoiriens ne mangent plus à leur faim, ne dansent plus ensemble, ne se fréquentent plus. Des années qu’ils se trémoussent à distance. Bien sûr, que l’époque n’est plus à la graisse, à l’embonpoint et même à la roseur des fesses de nouveau-nés.
Les jeunes attaquent la vie gigantesque sous Ouattara à la fumette et au cure-dents, c’est-à-dire oisif et désespéré. Sous l’œil flicard des caméras de la croissance à double chiffre, ils se familiarisent avec des projets sans contenu à la taille de l’égoïsme d’un pouvoir ethnique, clanique et même pire, oligarchique.
Le 7 Août est, aussi, votre fête, vous, jeunes de Côte d’Ivoire. Je connais l’ampleur de vos attentes en matière d’éducation, de formation professionnelle et d’emploi ; trois priorités essentielles qui ont occupé en permanence mon agenda depuis ma candidature à la présidence du PDCI-RDA lors du XIIème congrès ordinaire en 2013. Mon objectif, c’était que par le PDCI-RDA, les jeunes de Côte d’Ivoire retrouvent goût à la vie. Hélas, je n’ai pas été compris et suivi. C’est pour cela que j’ai remis ce projet en le proposant à l’échelle nationale par ma participation à la présidentielle d’octobre 2015.
Mes chers compatriotes,
Parce que chacun des grands problèmes de la communauté nationale atteint plus gravement et plus profondément la jeunesse que quiconque, il importe qu’ils soient pris, étudiés, résolus en pensant à elle, à qui doit être épargné le retour de ce que nous avons connu et subi. Oui, penser constamment à la jeunesse, c’est la seule manière de construire toujours en fonction du futur. C’est la seule méthode pour être certain de ne jamais sacrifier l’avenir au présent, ce qui est en définitive le devoir suprême de l’homme d’Etat. Très tôt, je l’ai intégré et ma participation à la dernière présidentielle est le signe qu’on doit proposer aux jeunes de notre pays une nouvelle vision et une nouvelle société faite d’espoir.
Une telle préoccupation, je dirais même une telle obsession, doit être constamment celle des hommes publics. D’immenses tâches sont devant nous : moderniser l’agriculture et l’industrie, mettre en valeur les ressources du pays, rénover l’enseignement, la justice, l’administration, la défense nationale, lancer des grands travaux, développer la recherche scientifique, clef du progrès de demain. C’est là le terrain sur lequel le gouvernement est attendu pour sortir l’Ivoirien de la miséreuse vie qui lui est offerte. Je me réjouis qu’il ait adopté mon idée de faire de l’attiéké un label ivoirien. Mais je l’encourage à aller plus avant. Je souhaite la mise en place d’une réelle politique de développement global avec la commercialisation de ce mets tant prisé.
Mes chers compatriotes,
J’ai foi dans le génie créateur de notre peuple et je compte fédérer toutes les compétences et toutes les intelligences au service de notre bien être commun.
Face au destin national, je mesure la gravité de la charge qui m’incombe. Je suis déterminé à donner le meilleur de moi-même, avec l’équipe qui m’entoure, pour toujours mériter votre confiance et remplir fidèlement mon devoir de servir loyalement la Côte d’Ivoire.
Apprenons à gouverner autrement, en bannissant les passe-droits, le favoritisme et le trafic d’influence, en mettant l’intérêt public au-dessus de toute autre considération et traiter tous les citoyens avec la même dignité et le même respect. De même, notre administration devra créer un environnement plus convivial, fait de respect, de courtoisie et de transparence pour délivrer un service de qualité au bénéfice des usagers. Il ne saurait y avoir de place pour l’arrogance, l’autoritarisme, le règlement de comptes ou la sollicitation de privilèges et avantages indus. C’est cela la nouvelle Côte d’Ivoire qui doit de nouveau faire rêver les Ivoiriens.
Mes chers compatriotes,
Au moment où se célèbre notre fête d’indépendance, les urgences sont nombreuses et les attentes pressantes. Tout est urgent.
Je demeure préoccupé par la grave perturbation dans le milieu universitaire. Néanmoins, je fais confiance aux partenaires sociaux afin que, dans un sursaut patriotique, ils nous donnent la chance d’épargner à notre système éducatif, déjà mal en point, les conséquences désastreuses d’une année académique à session unique au motif de jeux de la francophonie devant se tenir en juillet 2017. Ainsi en est-il de tous les secteurs en désarroi qui méritent une attention particulière.
Mes chers compatriotes,
Ces dernières années, je les ai passées à sillonner le pays d’Est en Ouest, du Nord au Sud. Cela m’a amené à mieux appréhender les nombreux problèmes dont souffre notre pays.
Il y a urgence, dans nos villes et nos banlieues, de lutter contre le chômage, les inondations, l’insécurité et la paupérisation. Il y a urgence dans le monde rural à prendre en charge les besoins en matière d’infrastructures, d’accès à l’eau potable, à l’électricité et aux services sociaux de base.
Il y a urgence aussi à agir en matière de santé publique. Notre plateau médical reste encore limité, les effectifs réduits et l’accès au service de santé hors de portée de la majorité des patients.
Il y a urgence à agir contre le chômage des jeunes, qui aspirent à se prendre en charge et à être utiles à leur famille, à leur communauté et à la Nation.
Enfin, il y a urgence à agir pour la prise en charge de la demande sociale, par la réduction des prix des denrées de première nécessité contraignant de nombreux ivoiriens à n’avoir qu’un seul repas par jour. Ce que les ivoiriens appellent avec l’humour qu’on leur connait « mort subite » ou « un coup K.O ».
Au demeurant, mon option, pour la satisfaction de la demande sociale, consiste à explorer toutes les possibilités d’économies budgétaires et toutes les niches de gaspillage dans le seul but de mobiliser des ressources suffisantes pour le soutien aux ménages.
Le programme de développement économique et social que je vous ai proposé durant la campagne présidentielle contient les mesures nécessaires pour placer notre pays sur la voie de la vraie émergence économique et sociale.
En Nation de croyants, je garde toujours la foi et l’espérance pour des lendemains meilleurs.
C’est fort de cette conviction que je m’engage à me donner corps et âme pour que notre pays demeure une terre de paix et continue sa marche résolue vers plus de prospérité et de bien-être.
Mes chers compatriotes,
Ayez constamment présente à l’esprit la relation étroite et quotidienne qui existe et qui, maintenant, existera de plus en plus entre vos préoccupations, vos soucis, vos besoins et l’action d’un grand Etat qui, après tant d’épreuves, doit se refaire, doit se redresser. Comprenez le rôle que vous pouvez jouer, la contribution dans la marche en avant que vous pouvez apporter. Décidez dès aujourd’hui de peser de toutes vos forces sur la destinée nationale. Préparez de vos propres mains l’avenir plus heureux et plus juste auquel vous avez droit. Soyez enfin, au sens le plus riche de ce mot, des citoyens.
Je joins mes prières aux vôtres pour que Dieu Le Tout-Puissant nous place sous sa divine protection. Le réveil politique est possible si nous avons le courage de l’audace. Oui, nous pouvons mener la lutte pour une saine démocratie débarrassée de cette torpeur. Allons au combat démocratique pour une Côte d’Ivoire épanouie dans le Rassemblement Des Ivoiriens.

Vive le Côte d’Ivoire!
Bonne fête de l’indépendance.
KOUADIO Konan Bertin (KKB),
Député à l'Assemblée Nationale,
Candidat à l’élection du Président de la République de 2015.
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