Félix Houphouët-Boigny (Père fondateur de la Côte d’Ivoire) : « Rien ne se construit valablement dans l’incohérence, la précipitation et l’instabilité »
Cette phrase est tirée du discours prononcé par le premier Président ivoirien, feu Félix Houphouët-Boigny, à l’occasion du 6ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le 5 août 1966. Il interpelle chacun à quelque niveau que ce soit à prioriser la stabilité car c’est la condition nécessaire pour la construction de la nation.
« Nous saluons, comme ils le méritent, les efforts où s’inscrivent parmi tant de déchirements, de destructions et de haine, la volonté d’union, de paix et de construction harmonieuse d’un monde meilleur. L’Organisation des Nations Unies, l’Organisation de l’Unité Africaine, l’Organisation Commune Africaine et Malgache, le Conseil de l’Entente veulent y contribuer chacun à sa manière et avec ses moyens propres. Ces Institutions représentent pour nous les diverses étapes d’un lent et irréversible cheminement vers plus de justice et plus de solidarité entre les hommes. Nous ne cesserons de leur apporter notre concours loyal et obstiné, car notre lutte ne cessera pas tant qu’il existera une misère à soulager, une injustice à redresser, une mésentente à dissiper. Pour mener à bien une aussi ambitieuse mission qui puise sa force irrésistible dans la foi en l’homme, pour parvenir à poursuivre chaque jour plus avant la construction de notre pays, il nous faut le concours de chacun de nos compatriotes. Il est impérativement nécessaire que tous les Ivoiriens et toutes les Ivoiriennes participent à l’effort commun, par le travail certes, mais aussi en étant imprégnés de ce que j’appellerai la mystique de l’unité. On l’a constaté maintes fois, les pays Africains ayant récemment accédé à l’indépendance sont devenus des Etats avant d’être des Nations. L’Etat ivoirien existe, il se structure chaque jour davantage et joue un rôle non négligeable dans les affaires internationales. A l’intérieur de ses frontières, la nation se construit peu à peu. Œuvre immense où le travail obstiné des générations doit s’inscrire au fil des ans et que le dépassement des particularismes outranciers et du tribalisme anachronique peut seul permettre. Avoir conscience d’appartenir à une même communauté d’idéal et d’intérêt, se sentir ivoirien d’abord et avant tout, insérer ses efforts dans le cadre défini par le parti et le gouvernement, telle doit être pour chacun et chacune d’entre nous la suprême ambition. Rien ne se construit valablement dans l’incohérence, la précipitation et l’instabilité. Après l’impératif majeur de l’unité nationale, celui de la stabilité s’impose à nous (…) »
Une sélection de Benoît Kadjo
Cette phrase est tirée du discours prononcé par le premier Président ivoirien, feu Félix Houphouët-Boigny, à l’occasion du 6ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le 5 août 1966. Il interpelle chacun à quelque niveau que ce soit à prioriser la stabilité car c’est la condition nécessaire pour la construction de la nation.
« Nous saluons, comme ils le méritent, les efforts où s’inscrivent parmi tant de déchirements, de destructions et de haine, la volonté d’union, de paix et de construction harmonieuse d’un monde meilleur. L’Organisation des Nations Unies, l’Organisation de l’Unité Africaine, l’Organisation Commune Africaine et Malgache, le Conseil de l’Entente veulent y contribuer chacun à sa manière et avec ses moyens propres. Ces Institutions représentent pour nous les diverses étapes d’un lent et irréversible cheminement vers plus de justice et plus de solidarité entre les hommes. Nous ne cesserons de leur apporter notre concours loyal et obstiné, car notre lutte ne cessera pas tant qu’il existera une misère à soulager, une injustice à redresser, une mésentente à dissiper. Pour mener à bien une aussi ambitieuse mission qui puise sa force irrésistible dans la foi en l’homme, pour parvenir à poursuivre chaque jour plus avant la construction de notre pays, il nous faut le concours de chacun de nos compatriotes. Il est impérativement nécessaire que tous les Ivoiriens et toutes les Ivoiriennes participent à l’effort commun, par le travail certes, mais aussi en étant imprégnés de ce que j’appellerai la mystique de l’unité. On l’a constaté maintes fois, les pays Africains ayant récemment accédé à l’indépendance sont devenus des Etats avant d’être des Nations. L’Etat ivoirien existe, il se structure chaque jour davantage et joue un rôle non négligeable dans les affaires internationales. A l’intérieur de ses frontières, la nation se construit peu à peu. Œuvre immense où le travail obstiné des générations doit s’inscrire au fil des ans et que le dépassement des particularismes outranciers et du tribalisme anachronique peut seul permettre. Avoir conscience d’appartenir à une même communauté d’idéal et d’intérêt, se sentir ivoirien d’abord et avant tout, insérer ses efforts dans le cadre défini par le parti et le gouvernement, telle doit être pour chacun et chacune d’entre nous la suprême ambition. Rien ne se construit valablement dans l’incohérence, la précipitation et l’instabilité. Après l’impératif majeur de l’unité nationale, celui de la stabilité s’impose à nous (…) »
Une sélection de Benoît Kadjo