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Économie Publié le mercredi 10 août 2016 | Xinhua

La Côte d’Ivoire cherche 300 millions de dollars sur le marché financier islamique

© Xinhua Par C.K
Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique : Jacques Konan Assahoré a officiellement pris fonction
Vendredi 08 juillet 2016. Abidjan-Plateau. Cérémonie de passation de charge du nouveau Directeur général du Trésor et de la comptabilité publique Jacques Konan Assahoré, présidée par l’Inspecteur général des finances Lassana Sylla.
Le Trésor public ivoirien vient de lancer une opération de levée de fonds de 150 milliards FCFA (300 millions de dollars) à travers un emprunt de "sukuk" (obligations islamiques), après une première opération de même montant en novembre dernier.

L’emprunt obligataire qui court jusqu’au 31 août devrait permettre à la Côte d’Ivoire de poursuivre ses efforts d’investissements et d’apurer sa dette intérieure.

L’opération en cours est représentée par des titres de créances à partir de 10.000 FCFA (20 dollars) avec une marge de profit de 5,75% pour les souscripteurs, investisseurs institutionnels, personnes morales et physiques "sans distinction de nationalité ni de religion".

Le gouvernement ivoirien a signé en avril dernier à Abidjan un accord avec la Société islamique pour le développement du secteur privé, filiale de la Banque islamique de développement, pour la mise en place d’un "programme de Sukuk" d’un montant global de 300 milliards FCFA (600 millions de dollars) à exécuter en deux phases égales de 150 milliards de FCFA chacune sur la période 2015-2020 pour le financement de projets de développement.

La première opération lancée en novembre dernier a été un succès et a permis à l’Etat de mobiliser 300 millions de dollars sur le marché financier islamique.

Selon le Trésor ivoirien, la distribution géographique de ce résultat plaçait les souscripteurs hors UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) en tête avec plus de 67 milliards FCFA mobilisés, soit plus de 45%.

En Côte d’Ivoire, c’étaient plus de 55 milliards de FCFA, soit 37%, tandis que les souscripteurs de l’UEMOA totalisaient plus de 26 milliards de FCFA, soit 17%.

Les titres "Sukuk" sont l’équivalent islamique des obligations mais ils respectent les lois islamiques qui interdisent la facturation ou le paiement d’intérêts.

Cet instrument devrait permettre à l’Etat ivoirien d’élargir sa base d’investisseurs à des entités des pays du Golfe réputées "très liquides" et aux investisseurs qui ne souscrivent que dans les produits financiers compatibles avec les principes de la finance islamique.

Le Trésor public ivoirien a, par ailleurs, déjà lancé plusieurs emprunts obligataires dans l’espace UEMOA depuis l’accession du président Alassane Ouattara au pouvoir en 2011.

Première puissance économique d’Afrique de l’Ouest francophone, la Côte d’ivoire enregistre depuis 2011 un taux de croissance moyen de 9%, après deux décennies de récession économique due aux crises militaro-politiques dans le pays.

Un vaste programme de reconstruction marqué par de grands projets d’infrastructures (routes, ponts, écoles, hôpitaux, électricité, eau, etc.) est lancé dans le pays qui aspire à l’émergence à l’horizon 2020.
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