La Commission électorale indépendante (Cei) a remis le vendredi 20 août la liste électorale provisoire 2016 aux partis politiques. Elle a validé plus de 370 000 dossiers d’enrôlement à l’issue de la révision de la liste électorale (Rle) avec près de 140 000 nouveaux requérants. La liste électorale 2016 compte donc 6 439 876 électeurs contre 6 300 142 en 2015. La Cei a également dénoncé la transhumance électorale dans certaines communes lors de la révision de la liste électorale notamment au Plateau. Joints au téléphone, des partis politiques se sont prononcés sur le sujet.
Pour le Rdr, mettre fin à la transhumance électorale
Pour le député Rdr d’Abobo, KaramokoYayoro, le résultat donné par la Cei est lié au fait que le vote n’est pas obligatoire en Côte d’Ivoire. Il a appelé les personnes qui sont effectivement sur la liste électorale d’accomplir leur devoir civique le jour du vote. Concernant la transhumance, il a indiqué : « Je pense qu’il faut prendre les dispositions pour que cela ne puisse pas influencer le vote. Plusieurs localités sont concernées. Il faut sensibiliser les populations, les acteurs politiques afin qu’ils arrêtent ces pratiques qui peuvent fausser dès le départ le résultat du vote. Si quelqu’un s’est inscrit dans une localité autre que son lieu de résidence, cela peut peut-être passer avec les élections locales, mais difficilement avec les élections générales. Il faut tenir compte de tout ceci pour mettre fin à la transhumance politique ».
Le Fpi pour l’annulation des résultats de la Rle dans les circonscriptions concernées
De son côté le Front populaire ivoirien (Fpi), par la voix de son secrétaire général adjoint chargé des élections, Kouakou Krah s’est réjouie que la Cei ait fini une étape tout en souhaitant avoir une lisibilité sur la date des élections. « S’agissant de la liste elle-même les membres de la Cei nous ont dit que des gens se sont inscrits hors délai, c’est-à-dire qu’il y a eu des cas de fraudes. Il faut que les auteurs soient identifiés et punis. La Cei nous a dit qu’elle était en train de mener des enquêtes. Il faut qu’elle aille au bout et que ces gens-là soient punis sévèrement pour ne pas que des gens votent hors délai et que cela discrédite les résultats des élections », a-t-il recommandé . Pour ce qui est de la transhumance politique, il a souhaité l’annulation des résultats de la révision de la liste électorale dans les circonscriptions concernées : « Du point de vue éthique, économique et politique, c’est dangereux. On ne peut pas aller prendre des électeurs à mille lieux pour venir les inscrire par exemple au Plateau. Comment ceux-là vont contrôler l’action de leurs élus. Il se trouve qu’au Plateau, ils sont passés du simple au double. Ce sont des cas même qu’il faut annuler. La Cei, courageusement, doit annuler les résultats de ces localités ou reprendre le recensement dans ces localités pour ne pas fausser le jeu électoral ».
Le Pdci réclame la prise d’une loi pour y mettre fin
Pour sa part, réagissant sur le résultat de la révision de la liste électorale, l’inspecteur du Pdci Kouamé Benzème a regretté qu’il n’y ait pas eu beaucoup d’engouement. « Nous, les partis politiques n’avons pas fait notre devoir. On a focalisé nos attentions sur les élections au lieu de faire l’essentiel. Beaucoup de nos amis n’ont pas fait ce qu’il fallait. Les populations ne s’intéressent pas aux élections. Ils s’intéressent plutôt aux spectacles. C’est-à-dire si aujourd’hui il y a un meeting, vous verrez du monde. Mais ce monde n’est pas électoral. Par exemple, lors de la campagne présidentielle du Président de la République à Abobo, il y avait près d’un million de personnes. Combien de ces personnes étaient inscrites sur la liste électorale ? On a dit qu’à Abobo nous n’avons rien fait, mais ces personnes n’étaient pas des électeurs. Il faut une éducation réelle sur le civisme », a-t-il fait savoir. Concernant la question de la transhumance, il a estimé que c’est une mauvaise chose et le candidat sui seront élus dans les circonscriptions où il y a eu ce phénomène devaient être considérés comme mal élus. « On sait réellement combien de personnes vivent dans une commune donnée. Prenez le cas, d’Abobo, les militants vont voter à Bassam, à Koumassi, à Port-Bouet parce qu’elles sont de la même ethnie qu’un candidat qui réside dans ces communes. La plupart du temps le candidat qui les convoie par car dans ces communes, les abandonne lors des élections faute de moyens Ce qui entraine un grand écart entre le nombre d’inscrits et le nombre de votants. Il faut qu’il y ait une loi pour interdire la transhumance. Tant que l’Etat ne prend pas de sanctions, ça continuera », a-t-il souligné.
Abdoulaye Touré
Pour le Rdr, mettre fin à la transhumance électorale
Pour le député Rdr d’Abobo, KaramokoYayoro, le résultat donné par la Cei est lié au fait que le vote n’est pas obligatoire en Côte d’Ivoire. Il a appelé les personnes qui sont effectivement sur la liste électorale d’accomplir leur devoir civique le jour du vote. Concernant la transhumance, il a indiqué : « Je pense qu’il faut prendre les dispositions pour que cela ne puisse pas influencer le vote. Plusieurs localités sont concernées. Il faut sensibiliser les populations, les acteurs politiques afin qu’ils arrêtent ces pratiques qui peuvent fausser dès le départ le résultat du vote. Si quelqu’un s’est inscrit dans une localité autre que son lieu de résidence, cela peut peut-être passer avec les élections locales, mais difficilement avec les élections générales. Il faut tenir compte de tout ceci pour mettre fin à la transhumance politique ».
Le Fpi pour l’annulation des résultats de la Rle dans les circonscriptions concernées
De son côté le Front populaire ivoirien (Fpi), par la voix de son secrétaire général adjoint chargé des élections, Kouakou Krah s’est réjouie que la Cei ait fini une étape tout en souhaitant avoir une lisibilité sur la date des élections. « S’agissant de la liste elle-même les membres de la Cei nous ont dit que des gens se sont inscrits hors délai, c’est-à-dire qu’il y a eu des cas de fraudes. Il faut que les auteurs soient identifiés et punis. La Cei nous a dit qu’elle était en train de mener des enquêtes. Il faut qu’elle aille au bout et que ces gens-là soient punis sévèrement pour ne pas que des gens votent hors délai et que cela discrédite les résultats des élections », a-t-il recommandé . Pour ce qui est de la transhumance politique, il a souhaité l’annulation des résultats de la révision de la liste électorale dans les circonscriptions concernées : « Du point de vue éthique, économique et politique, c’est dangereux. On ne peut pas aller prendre des électeurs à mille lieux pour venir les inscrire par exemple au Plateau. Comment ceux-là vont contrôler l’action de leurs élus. Il se trouve qu’au Plateau, ils sont passés du simple au double. Ce sont des cas même qu’il faut annuler. La Cei, courageusement, doit annuler les résultats de ces localités ou reprendre le recensement dans ces localités pour ne pas fausser le jeu électoral ».
Le Pdci réclame la prise d’une loi pour y mettre fin
Pour sa part, réagissant sur le résultat de la révision de la liste électorale, l’inspecteur du Pdci Kouamé Benzème a regretté qu’il n’y ait pas eu beaucoup d’engouement. « Nous, les partis politiques n’avons pas fait notre devoir. On a focalisé nos attentions sur les élections au lieu de faire l’essentiel. Beaucoup de nos amis n’ont pas fait ce qu’il fallait. Les populations ne s’intéressent pas aux élections. Ils s’intéressent plutôt aux spectacles. C’est-à-dire si aujourd’hui il y a un meeting, vous verrez du monde. Mais ce monde n’est pas électoral. Par exemple, lors de la campagne présidentielle du Président de la République à Abobo, il y avait près d’un million de personnes. Combien de ces personnes étaient inscrites sur la liste électorale ? On a dit qu’à Abobo nous n’avons rien fait, mais ces personnes n’étaient pas des électeurs. Il faut une éducation réelle sur le civisme », a-t-il fait savoir. Concernant la question de la transhumance, il a estimé que c’est une mauvaise chose et le candidat sui seront élus dans les circonscriptions où il y a eu ce phénomène devaient être considérés comme mal élus. « On sait réellement combien de personnes vivent dans une commune donnée. Prenez le cas, d’Abobo, les militants vont voter à Bassam, à Koumassi, à Port-Bouet parce qu’elles sont de la même ethnie qu’un candidat qui réside dans ces communes. La plupart du temps le candidat qui les convoie par car dans ces communes, les abandonne lors des élections faute de moyens Ce qui entraine un grand écart entre le nombre d’inscrits et le nombre de votants. Il faut qu’il y ait une loi pour interdire la transhumance. Tant que l’Etat ne prend pas de sanctions, ça continuera », a-t-il souligné.
Abdoulaye Touré