Le président de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) Biram Dah Abeid réagissant, dimanche, au verdict du procès des militants anti-esclavagistes en Mauritanie a relevé dans un entretien à APA, des peines ‘’extraordinairement lourdes’’, prononcées selon lui, ‘’à l'issue d'un simulacre de procès’’.
Treize militants abolitionnistes "iraouis", adeptes de la lutte non violente et sept habitants de "Edbaye Ould Bouamatou", ont écopé de lourdes peines de prison ferme, allant de 3 à 15 ans.
‘’Les arrestations de nos militants, leur condamnation à des peines aussi lourdes ne changeront d'un iota notre détermination à déconstruire jusqu'à la dernière pierre, le système esclavagiste et à bâtir sur ses ruines une Mauritanie pour tous, juste, égalitaire et prospère’’ a-t-il expliqué.
‘’Nous appelons nos militants à la mobilisation générale pour exiger la libération des détenus en utilisant toutes les formes de luttes pacifiques garanties par la constitution de notre pays’’ Biram Dah Abeid, en campagne de sensibilisation auprès de la société civile ivoirienne.
‘’Tout le long du procès, nos avocats ont démontré que la loi a été violée par un juge sous les ordres du régime. Pour moi, ce jugement dénote une fuite en avant d’un pouvoir désemparé, pris par la panique à cause des adhésions massives à l’IRA, surtout au sein des populations marginalisées, sans parler du soutien de la communauté internationale’’, a-t-il poursuivi.
Biram Dah Abeid a réitéré son appel au Président ‘’Ould Abdelaziz à se retirer dignement à la fin de son mandat et à organiser des élections démocratiques, libres et transparentes’’.
Vingt membres de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA) ont écopé de peines de prison allant de 3 à 15 ans dans une affaire d’affrontements avec la police en fin juin.
Les peines ont été rendues dans la nuit de jeudi à vendredi par la Cour criminelle de Nouakchott qui a acquitté trois autres membres d’IRA dans la même affaire.
Celle-ci est relative à des heurts lors du transfert de populations haratines (descendants d’ex esclaves) d’un terrain appartenant à un privé mauritanien à Nouakchott. Un car de la police a été incendié et plusieurs policiers blessés pendant ces heurts.
Le parquet avait requis jusqu’à 20 ans de prison à l’encontre des condamnés, accusés d’émeutes et troubles à l’ordre public, d’opposition violente à la force publique et de destruction de biens publics.
En Mauritanie, l’esclavage a été aboli officiellement en 1980 puis incriminé et réprimé par la loi en 2007 avant d’être classé « crime contre l'humanité ». Il a ensuite été qualifié «d’imprescriptible » par une nouvelle loi en 2015.
MC/ls/APA
Treize militants abolitionnistes "iraouis", adeptes de la lutte non violente et sept habitants de "Edbaye Ould Bouamatou", ont écopé de lourdes peines de prison ferme, allant de 3 à 15 ans.
‘’Les arrestations de nos militants, leur condamnation à des peines aussi lourdes ne changeront d'un iota notre détermination à déconstruire jusqu'à la dernière pierre, le système esclavagiste et à bâtir sur ses ruines une Mauritanie pour tous, juste, égalitaire et prospère’’ a-t-il expliqué.
‘’Nous appelons nos militants à la mobilisation générale pour exiger la libération des détenus en utilisant toutes les formes de luttes pacifiques garanties par la constitution de notre pays’’ Biram Dah Abeid, en campagne de sensibilisation auprès de la société civile ivoirienne.
‘’Tout le long du procès, nos avocats ont démontré que la loi a été violée par un juge sous les ordres du régime. Pour moi, ce jugement dénote une fuite en avant d’un pouvoir désemparé, pris par la panique à cause des adhésions massives à l’IRA, surtout au sein des populations marginalisées, sans parler du soutien de la communauté internationale’’, a-t-il poursuivi.
Biram Dah Abeid a réitéré son appel au Président ‘’Ould Abdelaziz à se retirer dignement à la fin de son mandat et à organiser des élections démocratiques, libres et transparentes’’.
Vingt membres de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA) ont écopé de peines de prison allant de 3 à 15 ans dans une affaire d’affrontements avec la police en fin juin.
Les peines ont été rendues dans la nuit de jeudi à vendredi par la Cour criminelle de Nouakchott qui a acquitté trois autres membres d’IRA dans la même affaire.
Celle-ci est relative à des heurts lors du transfert de populations haratines (descendants d’ex esclaves) d’un terrain appartenant à un privé mauritanien à Nouakchott. Un car de la police a été incendié et plusieurs policiers blessés pendant ces heurts.
Le parquet avait requis jusqu’à 20 ans de prison à l’encontre des condamnés, accusés d’émeutes et troubles à l’ordre public, d’opposition violente à la force publique et de destruction de biens publics.
En Mauritanie, l’esclavage a été aboli officiellement en 1980 puis incriminé et réprimé par la loi en 2007 avant d’être classé « crime contre l'humanité ». Il a ensuite été qualifié «d’imprescriptible » par une nouvelle loi en 2015.
MC/ls/APA