La drépanocytose, cette maladie héréditaire est fortement présente en Côte d’Ivoire notamment dans le Nord et le Centre de ce pays. Selon Pr. Koffi Kouassi Gustave, président de la Société ivoirienne d’hématologie, d’immunologie, d’oncologie et de transfusion sanguine (Sihio-Ts) sur 100 malades drépanocytaires 70 sont originaires du Nord et du Centre de la Côte d’Ivoire. C’était mercredi, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du 3ème congrès ordinaire de la Sihio-Ts au Plateau. « La situation de la drépanocytose est inquiétante. Il y a 12% de la population ivoirienne qui porte la maladie. Il y a 5000 à 6000 nouveaux cas qui naissent chaque année. Et il y a 60 à 70% de la population infantile qui meurt avant l’âge de 5 ans », a révélé Pr. Koffi Kouassi.
Pourquoi une telle endémicité dans ces deux régions de la Côte d’Ivoire ? « Nous savons que la consanguinité est un facteur œuvrant à l’émergence de cette maladie. Nous savons aussi que dans ces régions, l’endogamie (mariage au sein d’une même famille) est très développée. Ce qui fait qu’on a beaucoup de cas de drépanocytose dans ces régions », a répondu le président de la Sihio-Ts qui va passer la main à la suite de ce 3ème congrès ordinaire qui prend fin demain. C’est pourquoi, au terme de ce rassemblement dont la présidence scientifique a été confiée au Pr. Sanogo Ibrahima, chef de service d'hématologie au Chu de Yopougon, Dr. Bakayoko Aboubacar Sidick, président du comité d’organisation du congrès, demande « une prise en charge adéquate et idoine des malades drépanocytaires » à travers la mise en place d’un centre national de prise en charge de la drépanocytose et de la création d’un programme national de lutte contre la drépanocytose.
Le cancer se guérit
Pour lui, il est inconcevable que la Côte d’Ivoire n’ait pas ces deux structures. « Il faut savoir que les pionniers de la lutte contre cette maladie sont des Ivoiriens. Il faut savoir aussi qu’en Afrique, la plupart des spécialistes sont formés ici en Côte d’Ivoire. Et malheureusement, ailleurs, il y a des centres nationaux de prise en charge alors qu’ici, nous n’en avons pas », a-t-il dénoncé. Pour combattre la drépanocytose, le président du comité d’organisation a proposé devant la presse, le vote d’une loi qui oblige à faire un dépistage systématique du nouveau-né et avant les mariages. Car, a-t-il justifié, « c’est une maladie qui est héréditaire et qui est transmise surtout à la suite de mariages consanguins dans le cadre de l’endogamie».
La question du cancer, qui constitue le second thème de ce congrès, a fait l’objet de plusieurs propositions de la part des spécialistes. « Par rapport au programme national de lutte contre le cancer, il existe déjà. Malheureusement ce programme souffre dans l’efficacité de son action à cause d’une faiblesse de financement. Il faut donc renforcer les financements », a proposé Dr. Bakayoko. Pour Pr. Kouassi Koffi Gustave, « aujourd’hui, il y a de nouveaux médicaments qui permettent de guérir le cancer. Et même quand on n’arrive pas à le guérir, on arrive à le chroniciser. Je pense que si on se serre les mains et qu’on réussit à créer un véritable centre de cancérologie et de radiothérapie, on peut réduire la mortalité liée au cancer et à améliorer la durée de vie des patients.».
Coulibaly Zié Oumar
Pourquoi une telle endémicité dans ces deux régions de la Côte d’Ivoire ? « Nous savons que la consanguinité est un facteur œuvrant à l’émergence de cette maladie. Nous savons aussi que dans ces régions, l’endogamie (mariage au sein d’une même famille) est très développée. Ce qui fait qu’on a beaucoup de cas de drépanocytose dans ces régions », a répondu le président de la Sihio-Ts qui va passer la main à la suite de ce 3ème congrès ordinaire qui prend fin demain. C’est pourquoi, au terme de ce rassemblement dont la présidence scientifique a été confiée au Pr. Sanogo Ibrahima, chef de service d'hématologie au Chu de Yopougon, Dr. Bakayoko Aboubacar Sidick, président du comité d’organisation du congrès, demande « une prise en charge adéquate et idoine des malades drépanocytaires » à travers la mise en place d’un centre national de prise en charge de la drépanocytose et de la création d’un programme national de lutte contre la drépanocytose.
Le cancer se guérit
Pour lui, il est inconcevable que la Côte d’Ivoire n’ait pas ces deux structures. « Il faut savoir que les pionniers de la lutte contre cette maladie sont des Ivoiriens. Il faut savoir aussi qu’en Afrique, la plupart des spécialistes sont formés ici en Côte d’Ivoire. Et malheureusement, ailleurs, il y a des centres nationaux de prise en charge alors qu’ici, nous n’en avons pas », a-t-il dénoncé. Pour combattre la drépanocytose, le président du comité d’organisation a proposé devant la presse, le vote d’une loi qui oblige à faire un dépistage systématique du nouveau-né et avant les mariages. Car, a-t-il justifié, « c’est une maladie qui est héréditaire et qui est transmise surtout à la suite de mariages consanguins dans le cadre de l’endogamie».
La question du cancer, qui constitue le second thème de ce congrès, a fait l’objet de plusieurs propositions de la part des spécialistes. « Par rapport au programme national de lutte contre le cancer, il existe déjà. Malheureusement ce programme souffre dans l’efficacité de son action à cause d’une faiblesse de financement. Il faut donc renforcer les financements », a proposé Dr. Bakayoko. Pour Pr. Kouassi Koffi Gustave, « aujourd’hui, il y a de nouveaux médicaments qui permettent de guérir le cancer. Et même quand on n’arrive pas à le guérir, on arrive à le chroniciser. Je pense que si on se serre les mains et qu’on réussit à créer un véritable centre de cancérologie et de radiothérapie, on peut réduire la mortalité liée au cancer et à améliorer la durée de vie des patients.».
Coulibaly Zié Oumar