Geoffroy-Julien Kouao, enseignant de droit constitutionnel et analyste politique a procédé à la dédicace de son livre, le samedi 24 septembre 2016, dans les locaux d’une librairie sise à Cocody. Essai de 99 pages paru à ‘’Plume habile Editions’’, il est composé de dix-neuf (19) rubriques dont des Tribunes, libres opinions, critiques, d’interviews publiées dans la presse nationale et internationale. Intitulée ‘‘Côte d’Ivoire : La troisième République est mal partie’’, cet ouvrage comme le prétend l’auteur « n’est pas la réflexion mais support de réflexion » sur l’actualité politique ivoirienne qui est dominée par la volonté du président de la république de doter la Côte d’Ivoire d’une nouvelle Constitution. Passant ainsi de la 2e à la 3e République. «Je ne suis pas dans une posture politique, mais dans la posture d’un citoyen », a –t-il déclaré, donnant ses motivations dans la rédaction de cet ouvrage qui, à l’entendre, doit pouvoir apporter un plus au débat mené sur la réforme constitutionnelle. De ce fait, à travers ‘’Côte d’Ivoire : La troisième République est mal partie’’ il décide de servir le lecteur et la nation ivoirienne en quête de savoir et d’orientation dans l’appréciation de l’observance de la marche démocratique en ’Côte d’Ivoire. Comme depuis la mise en place du comité d’experts, Geoffroy Kouao a, une fois de plus, fustigé la démarche adoptée par l’exécutif pour la mise en place de la loi fondamentale ivoirienne : « Il n’est pas encore l’heure de parler de fond. C’est suspect de parler de fond quand la forme est fausse. Démocratiquement et au regard des valeurs républicaines, la démarche est mauvaise. La procédure de l’exécutif n’est pas bonne ». Poursuivant, il a éclairé la lanterne de son auditoire sur la procédure d’adoption d’une Constitution dans toute démocratie. «Dans un Etat, il existe deux modes d’établissements de la Constitution : le mode autoritaire et le mode démocratique. Celui-ci inclut le peuple, celui-là l’exclut ». Pour lui, dans le contexte actuel de la Côte d’Ivoire, la mise en place d’une assemblée constituante pour l’élaboration de la Constitution est la démarche la plus adéquate. Laquelle assemblée constituante sera composée de représentants de toutes les forces vives de la nation car à entendre Geoffroy Kouao « on ne donne pas une Constitution à un peuple, mais c’est au peuple de se donner une Constitution. Le peuple doit donc être en amont et en aval du processus et non en aval». Bien avant de se prononcer sur la question constitutionnelle, il a tenu à partager avec son auditoire toutes les difficultés rencontrées pour l’édition de cet ouvrage : « Quatre maisons d’éditions sollicitées, ont toutes décliné le besoin d’éditer l’ouvrage avec des propositions que j’ai jugées indécentes. Elles m’ont toutes demandé de changer le titre : ‘‘Côte d’Ivoire : La troisième République est mal partie’’. C’est seulement la cinquième maison, une toute jeune qui a enfin accepté l’édition. Et le livre naît fin août 2016 avec son titre originel ».
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