La mort du jeune franco-ivoirien Rayan Yassin, 13 ans ne restera pas sans suite pour les autorités judiciaires françaises. Selon la Lettre du continent, dans sa publication N° 737 du 21 septembre dernier, « Le parquet de Paris s’apprête à ouvrir une enquête judiciaire pour homicide après la mort de Rayan Yassin, un Franco-ivoirien de 13 ans tué accidentellement le 15 mai à Assinie(120 km à l’Est d’Abidjan) ». Toujours à en croire La lettre du continent, « un juge d’instruction doit être désigné sur ce dossier». Citant plusieurs policiers du commissariat de cette station balnéaire, chargés de sécuriser la résidence privé du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, qui seraient à la base de cet homicide. Ainsi, comme on le voit, les autorités françaises veulent élucider les circonstances exactes de la mort de l’adolescent qui laisse ses parents et amis inconsolables, quatre mois après les tristes événements. Si les premières informations faisaient état de ce que le tir meurtrier serait parti d’un élément de la garde républicaine posté devant la résidence privée du chef de l’Etat, un démenti du directeur général de la police nationale, l’administrateur général Brédou M’Bia, avait écarté toute implication de la garde rapprochée du président de la République. Evoquant un tir en provenance des policiers postés à 13 km de la résidence, à Assouindé, une localité voisine d’Assinie, atteignant le jeune Rayan Yassin en pleine tête et qui aurait, en compagnie de deux autres amis, sur un engin, refusé de se soumettre aux dispositions sécuritaires. Des sources policières ont même allégué que c’était des tirs de sommation pour contraindre Rayan Yassin à s’arrêter pour des vérifications. Vrai ou faux ? En tout cas, l’enquête qui sera ouverte par le parquet de Paris va situer les uns et les autres sur ce qui s’est réellement passé dans la nuit du dimanche 15 mai et qui a abouti au décès du jeune Rayan Yassin le samedi 21 du même mois à l’hôpital militaire américain de Paris où il avait été évacué dans un état comateux. Et ce, après des soins intensifs à la Pisam, à Abidjan.
Didier Kéi
Didier Kéi
