Abidjan - La compagnie Ivoire marionnettes, en collaboration avec l’ambassade d’Espagne et la fondation Ataf-Omaïs, a posé la problématique du développement et de la préservation du patrimoine culturel par la présentation, à son siège, à Cocody rivierra-Abatta, de Vié Quixot, une adaptation de "Don Quichotte de la manche" œuvre romanesque de Miguel de Cervantès, célèbre écrivain espagnol.
Vié Quixot, scène de marionnettes, plonge le spectateur au cœur d’un royaume présentant l’Almamy Quichotte, esclave d’un vieux roi décédé, désigné par le Conseil des sages pour le remplacer pendant les 40 jours de grandes funérailles au terme desquels ils sera exécuté et enterré avec son maître, dans un combat de reconquête face à la menace du modernisme qui envisage de détruire le palais royal au profit d’un projet touristique.
Pour Luis Marques, metteur en scène espagnol, cette pièce adaptée du roman de Cervantès, l’histoire " d’un vieux fou qui veut faire revivre les gloires des vieux chevaliers des temps passés au moment où le monde basculait vers la modernité à son époque", pourrait bien se rapporter à cette Côte d’Ivoire " et son ambition d’émergencen et de modernité.
Un pays qui se construit, se battit, "mais qui doit aussi se poser la question de savoir qu’est-ce-qu’elle fait de son héritage, de son patrimoine ", laisse entendre M. Marques.
"Oui bien vrai, nous allons vers l’avant, nous nous modernisons mais n’oublions pas le passé. Comment savoir où on va si on ne sait pas d’où on vient?", s’interroge le metteur en scène, pour qui la préservation du patrimoine peut rendre le cadre de vie encore "plus intéressant".
C’est aussi la trâme de la pièce quand Almamy Quichotte, un peu "fou" mène un combat pèle mêle aidé de sa dulcinée, de Chaud-chaud, son ami, et des habitants du Royaume, parvient à repousser le bulldozer, image de la modernité qui ravage le passé. Un héroïsme qui permet de garder intact le patrimoine culturel acquis avant sa mort.
Djékoumba, l’héritier légitime peut alors prendre le pouvoir et s’inspirer du « vieux fou ayant désormais compris qu’on ne déplace pas une ville royale". "Il faut parfois un fou pour inspirer un roi », conclut la pièce.
Pour l’ambassadeur d’Espagne en Côte d’Ivoire, Luis Prado, la mise en scène de cette pièce dont les spectateurs se comptaient aussi bien dans le monde culturel, scolaire qu’estudiantin, participe de la commémoration du 4ème centenaire de la mort de Cervantès. C’est la résultante du projet Cervantès-Quichotte-Côte d’Ivoire établissant « un nouveau pont » entre la culture Ivoirienne et celle de l’Espagne.
Fondée en 2007 par Soro Badrissa, Ivoire marionnettes est une compagnie spécialisée dans la fabrication, la formation, la manipulation et la création de spectacles de marionnettes qui a glané plusieurs lauriers dont le 3ème prix d’excellence de la République de Côte d’Ivoire pour les arts vivants en 20014, le prix du concours vidéo ONG/UNESCO "Les marionnettes s’engagent pour la paix", la médaille d’or au 7ème jeux de la francophonie à Nice en France en 2013 et le 3ème prix ASCAD des "Arts de la rue" en 20015.
akn/tm
Vié Quixot, scène de marionnettes, plonge le spectateur au cœur d’un royaume présentant l’Almamy Quichotte, esclave d’un vieux roi décédé, désigné par le Conseil des sages pour le remplacer pendant les 40 jours de grandes funérailles au terme desquels ils sera exécuté et enterré avec son maître, dans un combat de reconquête face à la menace du modernisme qui envisage de détruire le palais royal au profit d’un projet touristique.
Pour Luis Marques, metteur en scène espagnol, cette pièce adaptée du roman de Cervantès, l’histoire " d’un vieux fou qui veut faire revivre les gloires des vieux chevaliers des temps passés au moment où le monde basculait vers la modernité à son époque", pourrait bien se rapporter à cette Côte d’Ivoire " et son ambition d’émergencen et de modernité.
Un pays qui se construit, se battit, "mais qui doit aussi se poser la question de savoir qu’est-ce-qu’elle fait de son héritage, de son patrimoine ", laisse entendre M. Marques.
"Oui bien vrai, nous allons vers l’avant, nous nous modernisons mais n’oublions pas le passé. Comment savoir où on va si on ne sait pas d’où on vient?", s’interroge le metteur en scène, pour qui la préservation du patrimoine peut rendre le cadre de vie encore "plus intéressant".
C’est aussi la trâme de la pièce quand Almamy Quichotte, un peu "fou" mène un combat pèle mêle aidé de sa dulcinée, de Chaud-chaud, son ami, et des habitants du Royaume, parvient à repousser le bulldozer, image de la modernité qui ravage le passé. Un héroïsme qui permet de garder intact le patrimoine culturel acquis avant sa mort.
Djékoumba, l’héritier légitime peut alors prendre le pouvoir et s’inspirer du « vieux fou ayant désormais compris qu’on ne déplace pas une ville royale". "Il faut parfois un fou pour inspirer un roi », conclut la pièce.
Pour l’ambassadeur d’Espagne en Côte d’Ivoire, Luis Prado, la mise en scène de cette pièce dont les spectateurs se comptaient aussi bien dans le monde culturel, scolaire qu’estudiantin, participe de la commémoration du 4ème centenaire de la mort de Cervantès. C’est la résultante du projet Cervantès-Quichotte-Côte d’Ivoire établissant « un nouveau pont » entre la culture Ivoirienne et celle de l’Espagne.
Fondée en 2007 par Soro Badrissa, Ivoire marionnettes est une compagnie spécialisée dans la fabrication, la formation, la manipulation et la création de spectacles de marionnettes qui a glané plusieurs lauriers dont le 3ème prix d’excellence de la République de Côte d’Ivoire pour les arts vivants en 20014, le prix du concours vidéo ONG/UNESCO "Les marionnettes s’engagent pour la paix", la médaille d’or au 7ème jeux de la francophonie à Nice en France en 2013 et le 3ème prix ASCAD des "Arts de la rue" en 20015.
akn/tm