Ouverture solennelle de la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de l’UA (Union Africaine) consacrée à la thématique «de la sécurité et sûreté maritimes, et le développement en Afrique», ce samedi 15 octobre à Lomé, sous une vaste tente décorée aux couleurs des océans de l’Hôtel Radisson Blu.
Une quinzaine de Chefs d’Etat africains, aux côtés de leur pair Faure E. Gnassingbé (hôte du Sommet), devront consacrer une partie de la journée de ce 15 octobre 2016, à huis clos, à suivre dans un premier temps un exposé sur le projet de «Charte de l’UA sur la sécurité et sûreté maritimes, et le développement en Afrique». Dans un second temps, ils procéderont à l’examen de ce texte avant de procéder in fine à son adoption. C’est l’exécution de l’hymne de l’UA par la chorale «Avenir de l’Université de Lomé» qui a ouvert cette session officielle, sous le coup de 11HTU, juste après l’entrée dans la salle des conférences du Président Faure Gnassingbé. Conformément au protocole encadrant de tels évènements, il fut le dernier parmi ses pairs à sortir des coulisses… L’assistance a ensuite eu droit à une projection de la jeunesse du continent dans un futur radieux, une œuvre de la célèbre troupe d’Atakpamé, «Enfants, Ambassadeurs de la vie», sous de chaleureuses ovations.
Une tradition typiquement togolaise (rappelant les années fastes durant lesquelles Lomé accueillait de grands rendez-vous internationaux) a ensuite été servie aux participants à cette session : le défilé des drapeaux des pays formant l’UA, accompagné par «des chants d’animation».
C’est à Faure Gnassingbé que l’honneur a échu de s’adresser à ses hôtes en premier. «Les Togolais ont ressenti comme un honneur et un privilège l’organisation de ce Sommet à eux confiée», s’est-il félicité, en remerciant tous ceux qui ont contribué à la tenue de ce Sommet. «L’Afrique est uni et solidaire face à un défi commun, dans un environnement en proie à une insécurité persistante (…) A travers ce Sommet, nous envisageons d’offrir à nos enfants un cadre sécurisé durant les décennies à venir (…)», a-t-il poursuivi. Avant de vanter les rôles clés joués par ses pairs Paul Biya et Sassou Nguesso, voici quelques années, dans la priorisation de l’économie bleue comme un des majeurs défis de développement du continent noir.
«L’adoption de la Charte de Lomé va nécessairement renforcer la coopération à l’échelle continentale, face aux énormes enjeux des océans, pour un monde maritime libéré de la peur et de la violence», a complété le doyen des Chefs d’Etat de l’UEMOA.
Embrayer sur le développement via l’unité du continent
Carlos Lopes (Secrétaire exécutif sortant de la Commission de la CEA), a marché dans les pas de Faure Gnassingbé en montant au podium. Il présentait à l’Afrique son dernier discours dans la peau du numéro de la CEA. «L’Afrique a plusieurs retards à combler dans divers domaines, pour ce faire donc, elle doit être pressée», a-t-il recommandé d’entrée. Il a ensuite remercié tous ceux qui de près ou de loin l’ont aidé dans sa tâche au sommet de la CEA. «Les défis sont nombreux et diversifiés comme l’industrialisation, la lutte contre le changement climatique, la mobilisation de ressources domestiques», a détaillé le diplomate bissau-guinéen; avant de conclure : «Le meilleur est devant nous».
Pour son premier discours officiel en terre togolaise, Dr Nkosazana D. Zuma a vanté la beauté de la capitale togolaise, Lomé, et remercié la jeunesse togolaise pour son inclinaison vers le panafricanisme. Elle a dans cette logique rappelé que les bases de l’actuelle UA ont été jetées à Lomé, en l’an 2000. «Les mers qui nous entourent font de façon estimative 3 fois la superficie de notre continent et nos échanges avec le reste du monde se font avec le reste du monde, en recourant à 90% aux routes maritimes», a-t-elle rappelé. En soulignant que «3 milliards de dollars sont en jeu ainsi que la création de milliers d’emplois à travers une priorisation de l’économie bleue en Afrique». La gent féminine ne devra pas être oubliée dans cette revalorisation en cours de l’économie bleue sur notre continent, a aussi insisté Mme Zuma. Elle a dans ce sens détaillé la prise en compte d’un certain nombre de doléances d’associations panafricaines spécialisées dans les activités maritimes. Mme Zuma a de ce fait adressé un clin d’œil particulier au Président Alpha Condé, pour avoir «nommé deux femmes aux deux principaux postes décisionnels du Port de Conakry (en Guinée)».
Elle a par la même occasion «encouragé l’accélération de l’entrepreneuriat des jeunes sur le continent». «Adopter une Charte sur les mers en Afrique sera un acte fort envers les actuelles et futures générations de notre continent (…), et servira à compléter l’arsenal juridique international en matière de préservation de l’écosystème marin», a-t-elle conclu.
Idriss Déby est pour une Charte panafricaine !
En ouvrant solennellement cette session présidentielle, Idriss Déby Itno (Président en exercice de l’UA) a «salué l’excellente organisation du Sommet de Lomé, ainsi que l’investissement personnel du Président Gnassingbé dans la sécurisation des mers en Afrique». «Les immenses ressources naturelles dans les mers constituent un imposant levier de développement pour l’Afrique», a-t-il décrit. L’insécurité sur les mers en Afrique est une source «de pertes de milliards de dollars par an pour notre continent. C’est le lieu de saluer l’engagement à long terme des Africains de se doter d’une Charte qui met en évidence que le développement du continent passe nécessairement par la sécurisation de ses mers, pour le bien des Africains et des autres régions du monde».
«L’entrée en vigueur de cette Charte marquera une nouvelle étape d’une croissance durable pour l’Afrique, pour la mise en place de cadres unifiés de lutte contre toutes menaces à l’encontre de l’espace maritime du continent, tout en représentant une opportunité de création d’emplois sur le continent», a vanté le numéro un tchadien.
Principal enjeu de la signature de cette Charte de Lomé: la mise en place d’un mécanisme et d’un arsenal juridiques contraignants qui permettent au continent noir, à l’horizon 2050, de restructurer son économie bleue (économie pensée par et pour les mers). Environ de 2000 personnes (des délégués étrangers comme locaux) ont pris part à l’ouverture solennelle de cette Conférence de Chefs d’Etat. 38 Etats du continent noir sont dotés de façades maritimes.
Par Edem GADEGBEKU
Une quinzaine de Chefs d’Etat africains, aux côtés de leur pair Faure E. Gnassingbé (hôte du Sommet), devront consacrer une partie de la journée de ce 15 octobre 2016, à huis clos, à suivre dans un premier temps un exposé sur le projet de «Charte de l’UA sur la sécurité et sûreté maritimes, et le développement en Afrique». Dans un second temps, ils procéderont à l’examen de ce texte avant de procéder in fine à son adoption. C’est l’exécution de l’hymne de l’UA par la chorale «Avenir de l’Université de Lomé» qui a ouvert cette session officielle, sous le coup de 11HTU, juste après l’entrée dans la salle des conférences du Président Faure Gnassingbé. Conformément au protocole encadrant de tels évènements, il fut le dernier parmi ses pairs à sortir des coulisses… L’assistance a ensuite eu droit à une projection de la jeunesse du continent dans un futur radieux, une œuvre de la célèbre troupe d’Atakpamé, «Enfants, Ambassadeurs de la vie», sous de chaleureuses ovations.
Une tradition typiquement togolaise (rappelant les années fastes durant lesquelles Lomé accueillait de grands rendez-vous internationaux) a ensuite été servie aux participants à cette session : le défilé des drapeaux des pays formant l’UA, accompagné par «des chants d’animation».
C’est à Faure Gnassingbé que l’honneur a échu de s’adresser à ses hôtes en premier. «Les Togolais ont ressenti comme un honneur et un privilège l’organisation de ce Sommet à eux confiée», s’est-il félicité, en remerciant tous ceux qui ont contribué à la tenue de ce Sommet. «L’Afrique est uni et solidaire face à un défi commun, dans un environnement en proie à une insécurité persistante (…) A travers ce Sommet, nous envisageons d’offrir à nos enfants un cadre sécurisé durant les décennies à venir (…)», a-t-il poursuivi. Avant de vanter les rôles clés joués par ses pairs Paul Biya et Sassou Nguesso, voici quelques années, dans la priorisation de l’économie bleue comme un des majeurs défis de développement du continent noir.
«L’adoption de la Charte de Lomé va nécessairement renforcer la coopération à l’échelle continentale, face aux énormes enjeux des océans, pour un monde maritime libéré de la peur et de la violence», a complété le doyen des Chefs d’Etat de l’UEMOA.
Embrayer sur le développement via l’unité du continent
Carlos Lopes (Secrétaire exécutif sortant de la Commission de la CEA), a marché dans les pas de Faure Gnassingbé en montant au podium. Il présentait à l’Afrique son dernier discours dans la peau du numéro de la CEA. «L’Afrique a plusieurs retards à combler dans divers domaines, pour ce faire donc, elle doit être pressée», a-t-il recommandé d’entrée. Il a ensuite remercié tous ceux qui de près ou de loin l’ont aidé dans sa tâche au sommet de la CEA. «Les défis sont nombreux et diversifiés comme l’industrialisation, la lutte contre le changement climatique, la mobilisation de ressources domestiques», a détaillé le diplomate bissau-guinéen; avant de conclure : «Le meilleur est devant nous».
Pour son premier discours officiel en terre togolaise, Dr Nkosazana D. Zuma a vanté la beauté de la capitale togolaise, Lomé, et remercié la jeunesse togolaise pour son inclinaison vers le panafricanisme. Elle a dans cette logique rappelé que les bases de l’actuelle UA ont été jetées à Lomé, en l’an 2000. «Les mers qui nous entourent font de façon estimative 3 fois la superficie de notre continent et nos échanges avec le reste du monde se font avec le reste du monde, en recourant à 90% aux routes maritimes», a-t-elle rappelé. En soulignant que «3 milliards de dollars sont en jeu ainsi que la création de milliers d’emplois à travers une priorisation de l’économie bleue en Afrique». La gent féminine ne devra pas être oubliée dans cette revalorisation en cours de l’économie bleue sur notre continent, a aussi insisté Mme Zuma. Elle a dans ce sens détaillé la prise en compte d’un certain nombre de doléances d’associations panafricaines spécialisées dans les activités maritimes. Mme Zuma a de ce fait adressé un clin d’œil particulier au Président Alpha Condé, pour avoir «nommé deux femmes aux deux principaux postes décisionnels du Port de Conakry (en Guinée)».
Elle a par la même occasion «encouragé l’accélération de l’entrepreneuriat des jeunes sur le continent». «Adopter une Charte sur les mers en Afrique sera un acte fort envers les actuelles et futures générations de notre continent (…), et servira à compléter l’arsenal juridique international en matière de préservation de l’écosystème marin», a-t-elle conclu.
Idriss Déby est pour une Charte panafricaine !
En ouvrant solennellement cette session présidentielle, Idriss Déby Itno (Président en exercice de l’UA) a «salué l’excellente organisation du Sommet de Lomé, ainsi que l’investissement personnel du Président Gnassingbé dans la sécurisation des mers en Afrique». «Les immenses ressources naturelles dans les mers constituent un imposant levier de développement pour l’Afrique», a-t-il décrit. L’insécurité sur les mers en Afrique est une source «de pertes de milliards de dollars par an pour notre continent. C’est le lieu de saluer l’engagement à long terme des Africains de se doter d’une Charte qui met en évidence que le développement du continent passe nécessairement par la sécurisation de ses mers, pour le bien des Africains et des autres régions du monde».
«L’entrée en vigueur de cette Charte marquera une nouvelle étape d’une croissance durable pour l’Afrique, pour la mise en place de cadres unifiés de lutte contre toutes menaces à l’encontre de l’espace maritime du continent, tout en représentant une opportunité de création d’emplois sur le continent», a vanté le numéro un tchadien.
Principal enjeu de la signature de cette Charte de Lomé: la mise en place d’un mécanisme et d’un arsenal juridiques contraignants qui permettent au continent noir, à l’horizon 2050, de restructurer son économie bleue (économie pensée par et pour les mers). Environ de 2000 personnes (des délégués étrangers comme locaux) ont pris part à l’ouverture solennelle de cette Conférence de Chefs d’Etat. 38 Etats du continent noir sont dotés de façades maritimes.
Par Edem GADEGBEKU