La mise à l’écart du gouvernement des ministres Albert Mabri Toikeusse et Gnamien Konan, hier vendredi 25 novembre 2016 par le chef de l’Etat défraie la chronique. Ces limogeages qui en rajoutent à la situation socio-politique précaire desservent Ouattara.
Le sort de deux prétendants au fauteuil présidentiel en 2020 est définitivement scellé à travers un communiqué lapidaire de douze lignes rendu public vendredi par le secrétaire général du gouvernement, Amadou Gon Coulibaly. Albert Mabri Toikeusse, chef de la diplomatie ivoiriene et Gnamien Konan, ministre du Logement et de l’Habitat, par ailleurs alliés de la coalition Rhdp ne font plus partie de l’équipe gouvernementale. S’il est vrai que ce limogeage était cousu de fil blanc en raison des déboires entre Ouattara et Mabri, il n’en demeure pas moins que le navire Rhdp prend l’eau de toutes parts. Payant ainsi le prix de son mépris de la démocratie. En effet, tandis que des primaires sont organisées sous d’autres cieux pour permettre à la base du parti de désigner son candidat, les deux poids lourds du Rhdp, en l’occurrence le Rdr d’Alassane Ouattara et le Pdci-Rda de son aîné Bédié ont toujours tordu le cou à la démocratie en imposant leurs choix aux autres. En témoignent l’appel émotionnel de Daoukro et les désaccords entre le désormais ancien ministre des affaires étrangères, Mabri Toikeusse et le chef de l’Etat relatifs aux choix des candidats Rhdp aux législatives. Alors que le Pdci et le Rdr comptent respectivement 101 et 135 candidats sur les 255 sièges que compte le parlement ivoirien, l’Udpci de Mabri Toikeusse et l’Upci de Gnamien Konan n’en n’ont pas la moitié. Il ne faut pas être clerc pour saisir l’enjeu politique des législatives 2016 à l’aube de la présidentielle 2020. D’autant que Mabri et Gnamien ne font point mystère de leur désir de succéder à Ouattara en 2020. C’est en réalité leurs morts politiques que ces derniers ont refusées. Le processus d’implosion du Rhdp est plus qu’engagé. Après le Mfa d’Anaky Kobéna, l’Udpci et l’Upci, la fronde se cristallise au Pdci. La rupture entre la base et la direction préoccupée à contenter le Rdr ne fait désormais l’ombre d’aucun doute. Depuis le choix d’Affoussiata Bamba, député Rdr d’Abobo en qualité de candidate de la coalition au pouvoir à Cocody en lieu et place de Yasmina Ouégnin, député sortante, le siège dudit parti fait l’objet de protestations quotidiennes des militants. Par ailleurs, ces dissensions au sommet de l’Etat interviennent dans un contexte marqué par une vague de violence qui a conduit à la mort d’au moins cinq gendarmes. A cela, s’ajoute la volonté du Front du refus de paralyser le siège de la CEI pour contraindre les tenants du pouvoir actuel de se plier à la décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des peuples en prenant des dispositions requises pour mettre cette institution en conformité avec les standards internationaux. Sans oublier un autre malaise qui ne cesse de grandir entre les camps Ouattara et Soro. Le moins qu’on puisse dire, c’est le régime d’Abidjan est bien dans une mauvaise passe.
Cyrille N.
Le sort de deux prétendants au fauteuil présidentiel en 2020 est définitivement scellé à travers un communiqué lapidaire de douze lignes rendu public vendredi par le secrétaire général du gouvernement, Amadou Gon Coulibaly. Albert Mabri Toikeusse, chef de la diplomatie ivoiriene et Gnamien Konan, ministre du Logement et de l’Habitat, par ailleurs alliés de la coalition Rhdp ne font plus partie de l’équipe gouvernementale. S’il est vrai que ce limogeage était cousu de fil blanc en raison des déboires entre Ouattara et Mabri, il n’en demeure pas moins que le navire Rhdp prend l’eau de toutes parts. Payant ainsi le prix de son mépris de la démocratie. En effet, tandis que des primaires sont organisées sous d’autres cieux pour permettre à la base du parti de désigner son candidat, les deux poids lourds du Rhdp, en l’occurrence le Rdr d’Alassane Ouattara et le Pdci-Rda de son aîné Bédié ont toujours tordu le cou à la démocratie en imposant leurs choix aux autres. En témoignent l’appel émotionnel de Daoukro et les désaccords entre le désormais ancien ministre des affaires étrangères, Mabri Toikeusse et le chef de l’Etat relatifs aux choix des candidats Rhdp aux législatives. Alors que le Pdci et le Rdr comptent respectivement 101 et 135 candidats sur les 255 sièges que compte le parlement ivoirien, l’Udpci de Mabri Toikeusse et l’Upci de Gnamien Konan n’en n’ont pas la moitié. Il ne faut pas être clerc pour saisir l’enjeu politique des législatives 2016 à l’aube de la présidentielle 2020. D’autant que Mabri et Gnamien ne font point mystère de leur désir de succéder à Ouattara en 2020. C’est en réalité leurs morts politiques que ces derniers ont refusées. Le processus d’implosion du Rhdp est plus qu’engagé. Après le Mfa d’Anaky Kobéna, l’Udpci et l’Upci, la fronde se cristallise au Pdci. La rupture entre la base et la direction préoccupée à contenter le Rdr ne fait désormais l’ombre d’aucun doute. Depuis le choix d’Affoussiata Bamba, député Rdr d’Abobo en qualité de candidate de la coalition au pouvoir à Cocody en lieu et place de Yasmina Ouégnin, député sortante, le siège dudit parti fait l’objet de protestations quotidiennes des militants. Par ailleurs, ces dissensions au sommet de l’Etat interviennent dans un contexte marqué par une vague de violence qui a conduit à la mort d’au moins cinq gendarmes. A cela, s’ajoute la volonté du Front du refus de paralyser le siège de la CEI pour contraindre les tenants du pouvoir actuel de se plier à la décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des peuples en prenant des dispositions requises pour mettre cette institution en conformité avec les standards internationaux. Sans oublier un autre malaise qui ne cesse de grandir entre les camps Ouattara et Soro. Le moins qu’on puisse dire, c’est le régime d’Abidjan est bien dans une mauvaise passe.
Cyrille N.