Le vendredi 16 décembre 2016, la Coalition des Organisations de la Société Civile Ivoirienne pour l’Accès aux Soins de Santé (COSCIAS) a organisé avec l’appui de l’ONG internationale Médecins du Monde France, un Panel sur le thème « Planification familiale pour une meilleure couverture maladie universelle (CMU) en Côte d’Ivoire », au siège de l’Association Ivoirienne pour le Bien-Etre Familial (AIBEF) sis à Treichville.
S’inscrivant dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la Couverture Sanitaire Universelle, cette initiative avait pour objectif de susciter la réflexion sur l’opportunité d’une intégration de la planification familiale dans le dispositif de Couverture Maladie Universelle en Côte d’Ivoire. Il s’agissait pour COSCIAS et son partenaire Médecins du Monde, à travers cet espace de discussion ouvert, de voir dans quelle mesure la prise en compte des méthodes contraceptives dans le panier de soins de ce dispositif, peut contribuer à l’atteinte du double objectif d’amélioration de l’accès égale aux soins pour tous et des indicateurs de santé maternelle et infantile.
Cette rencontre a réuni à la fois, des démembrements techniques de ministères (le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, le Ministère de la Promotion de la Femme, de la famille et de la protection de l’enfant, le Ministère de l’Education Nationale) et des organisations de la société civile, actives dans le domaine de la santé. Elle s’est articulée autour de deux temps forts. Les allocutions de Monsieur, Soro Aboudou, responsable plaidoyer à Médecins du Monde et de Monsieur Guigui Veto, représentant Mme Hélène Gnonsahe, Coordinatrice de la COSCIAS qui ont permis d’introduire la session réservée aux panélistes.
Prenant la parole au nom de Mme Clémence Aïdara, Coordinatrice Générale de Médecins du Monde - France en Côte d’Ivoire, M.Soro a justifié la présence de MdM, par la place prépondérante qu’occupe le plaidoyer dans les interventions de MdM et son rôle de Partenaire Technique et Financier clé de COSCIAS. En outre, tout en saluant le Gouvernement pour ses efforts, il a présenté un tableau sombre de la santé maternelle et infantile: « 614 décès maternels pour 100.000 et 108 décès infanto-juvéniles pour 1.000 naissances vivantes ». Il a par ailleurs souligné que le taux de prévalence contraceptive reste encore très faible en RCI (14%). Il ressort en substance de son intervention que la prise en compte de la PF dans les politiques sanitaires en cours dans le pays, notamment le dispositif de la Couverture Maladie Universelle, est une voie royale pour assurer la disponibilité et l’accès aux services de SSR/PF.
A sa suite M. Guyguy Veto, a d’entrée de jeu loué cette initiative du Gouvernement visant à mettre en place un programme de CMU. Abondant dans le même sens que son prédécesseur, il a indiqué que le succès d’un tel projet requiert une amélioration significative des indicateurs de santé maternelle et infantile. En outre, partant d’un certain nombre de statistiques (près du 1/3 des Adolescentes (29,6%) porte un enfant ou a déjà porté une grossesse ; 12 % des femmes sont en union avant 15 ans et 36 % avant 18 ans) il a exhorté le Gouvernement à poursuivre ses efforts en portant à 500 millions de franc CFA le montant alloué à l’achat des produits de planification familiale à échéance 2017-2018. Car « la construction de l’émergence de la Côte d’Ivoire requiert l’identification des facteurs et mécanismes à même d’impulser cette dynamique, en l’occurrence et la reconnaissance du droit de la femme à décider de sa santé sexuelle et reproductive. Aussi, il préconise l’adoption et la mise en œuvre de politiques hardies et innovantes telles que l’intégration de la PF dans la CMU ».
Le Dr Kacou Raoul du Service d’information et communication du Programme National de Santé Mère-Enfant, a dans son intervention fait l’état des lieux des engagements de la RCI en matière de la planification familiale. « La Côte d’Ivoire a pu atteindre sur la période de (2012-2015) le nombre de 15.587 utilisatrices additionnelles de méthodes contraceptives modernes. Soit les 2/3 du défi lancé lors de la phase nommée « l’urgence d’agir » (2011-2015) par le Partenariat de Ouagadougou. Tout en relevant le bond qualitatif opéré par le gouvernement en matière de PF (30 à 400 millions de fcfa), il a recommandé la gratuité des méthodes contraceptives pour tous, surtout pour les jeunes en raison de leurs capacités financières limitées. Se prononçant sur la question de l’intégration de la PF dans le dispositif de la couverture maladie universelle, il a expliqué que les produits de PF ne sont pas couverts par les assurances. D’où l’option de la gratuité qu’il suggère.
Mme Constante Koi, a souligné l’engagement du Ministère de la promotion de la famille, de la femme et de la protection de l’enfant à œuvrer en faveur de l’accès aux produits de PF pour les femmes. Elle a également adressé un message de plaidoyer à l’intention de l’Etat et du ministère de la santé et de l’hygiène publique, les invitant à faire en sorte qu’en donnant la vie, la femme ne perde pas la vie, en favorisant un accès plus élargi aux produits de PF et à faire en sorte que les engagements pris au niveau international par la Côte d’Ivoire, soient une réalité ».
Quant à M. Yvan Nguandi, Jeune Ambassadeur, il a plaidé en faveur du dialogue parent/enfant autour de la sexualité, de la prise en compte des réalités des jeunes dans l’élaborationde politiques en leur faveur ainsi que de la mise en place de cadres conviviaux pouvant faciliter l’accès des jeunes et adolescents aux services de SSR/PF.
Tout en espérant que ces appels seront entendus des autorités gouvernementales, COSCIAS et Médecins du Monde ont décidé de multiplier de telles initiatives.
S’inscrivant dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la Couverture Sanitaire Universelle, cette initiative avait pour objectif de susciter la réflexion sur l’opportunité d’une intégration de la planification familiale dans le dispositif de Couverture Maladie Universelle en Côte d’Ivoire. Il s’agissait pour COSCIAS et son partenaire Médecins du Monde, à travers cet espace de discussion ouvert, de voir dans quelle mesure la prise en compte des méthodes contraceptives dans le panier de soins de ce dispositif, peut contribuer à l’atteinte du double objectif d’amélioration de l’accès égale aux soins pour tous et des indicateurs de santé maternelle et infantile.
Cette rencontre a réuni à la fois, des démembrements techniques de ministères (le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, le Ministère de la Promotion de la Femme, de la famille et de la protection de l’enfant, le Ministère de l’Education Nationale) et des organisations de la société civile, actives dans le domaine de la santé. Elle s’est articulée autour de deux temps forts. Les allocutions de Monsieur, Soro Aboudou, responsable plaidoyer à Médecins du Monde et de Monsieur Guigui Veto, représentant Mme Hélène Gnonsahe, Coordinatrice de la COSCIAS qui ont permis d’introduire la session réservée aux panélistes.
Prenant la parole au nom de Mme Clémence Aïdara, Coordinatrice Générale de Médecins du Monde - France en Côte d’Ivoire, M.Soro a justifié la présence de MdM, par la place prépondérante qu’occupe le plaidoyer dans les interventions de MdM et son rôle de Partenaire Technique et Financier clé de COSCIAS. En outre, tout en saluant le Gouvernement pour ses efforts, il a présenté un tableau sombre de la santé maternelle et infantile: « 614 décès maternels pour 100.000 et 108 décès infanto-juvéniles pour 1.000 naissances vivantes ». Il a par ailleurs souligné que le taux de prévalence contraceptive reste encore très faible en RCI (14%). Il ressort en substance de son intervention que la prise en compte de la PF dans les politiques sanitaires en cours dans le pays, notamment le dispositif de la Couverture Maladie Universelle, est une voie royale pour assurer la disponibilité et l’accès aux services de SSR/PF.
A sa suite M. Guyguy Veto, a d’entrée de jeu loué cette initiative du Gouvernement visant à mettre en place un programme de CMU. Abondant dans le même sens que son prédécesseur, il a indiqué que le succès d’un tel projet requiert une amélioration significative des indicateurs de santé maternelle et infantile. En outre, partant d’un certain nombre de statistiques (près du 1/3 des Adolescentes (29,6%) porte un enfant ou a déjà porté une grossesse ; 12 % des femmes sont en union avant 15 ans et 36 % avant 18 ans) il a exhorté le Gouvernement à poursuivre ses efforts en portant à 500 millions de franc CFA le montant alloué à l’achat des produits de planification familiale à échéance 2017-2018. Car « la construction de l’émergence de la Côte d’Ivoire requiert l’identification des facteurs et mécanismes à même d’impulser cette dynamique, en l’occurrence et la reconnaissance du droit de la femme à décider de sa santé sexuelle et reproductive. Aussi, il préconise l’adoption et la mise en œuvre de politiques hardies et innovantes telles que l’intégration de la PF dans la CMU ».
Le Dr Kacou Raoul du Service d’information et communication du Programme National de Santé Mère-Enfant, a dans son intervention fait l’état des lieux des engagements de la RCI en matière de la planification familiale. « La Côte d’Ivoire a pu atteindre sur la période de (2012-2015) le nombre de 15.587 utilisatrices additionnelles de méthodes contraceptives modernes. Soit les 2/3 du défi lancé lors de la phase nommée « l’urgence d’agir » (2011-2015) par le Partenariat de Ouagadougou. Tout en relevant le bond qualitatif opéré par le gouvernement en matière de PF (30 à 400 millions de fcfa), il a recommandé la gratuité des méthodes contraceptives pour tous, surtout pour les jeunes en raison de leurs capacités financières limitées. Se prononçant sur la question de l’intégration de la PF dans le dispositif de la couverture maladie universelle, il a expliqué que les produits de PF ne sont pas couverts par les assurances. D’où l’option de la gratuité qu’il suggère.
Mme Constante Koi, a souligné l’engagement du Ministère de la promotion de la famille, de la femme et de la protection de l’enfant à œuvrer en faveur de l’accès aux produits de PF pour les femmes. Elle a également adressé un message de plaidoyer à l’intention de l’Etat et du ministère de la santé et de l’hygiène publique, les invitant à faire en sorte qu’en donnant la vie, la femme ne perde pas la vie, en favorisant un accès plus élargi aux produits de PF et à faire en sorte que les engagements pris au niveau international par la Côte d’Ivoire, soient une réalité ».
Quant à M. Yvan Nguandi, Jeune Ambassadeur, il a plaidé en faveur du dialogue parent/enfant autour de la sexualité, de la prise en compte des réalités des jeunes dans l’élaborationde politiques en leur faveur ainsi que de la mise en place de cadres conviviaux pouvant faciliter l’accès des jeunes et adolescents aux services de SSR/PF.
Tout en espérant que ces appels seront entendus des autorités gouvernementales, COSCIAS et Médecins du Monde ont décidé de multiplier de telles initiatives.