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Politique Publié le jeudi 19 janvier 2017 | L’intelligent d’Abidjan

Kouakou Kra secrétaire national au Fpi chargé des questions électorales à propos de la mutinerie: «La rébellion, ce n’est pas maintenant»

Kouakou kra est le secrétaire national du Front populaire ivoirien (Fpi) chargé des questions électorales. Joint par l'IA il se prononce sur la grogne des militaires, la nomination de Daniel Kablan Duncan comme vice -président et sur d'un éventuel groupe parlementaire du parti.
Quel regard jette le Fpi sur la mutinerie que connaît le pays depuis le 5 janvier 2017?
Nous l’avons déjà dit. Depuis 2011, le pays est malade et nous demandons la tenue des états généraux de la République pour qu’il ait la réconciliation. Et jusqu’à présent, le pouvoir fait la sourde oreille et ne met pas les mécanismes en place pour conduire les gens à la réconciliation. Que vous soyez militaire ou civil, vous êtes un citoyen. Et lorsque les gens ne sont pas dans un processus, dans une logique de réconciliation, c’est l’instinct qui prend le dessus. Donc, de mon point de vue, c’est le pouvoir qui crée le problème. Et le pouvoir est complice de ces troubles. Le pouvoir est responsable de la situation. Il y a d’abord la manière avec laquelle le président actuel a pris le pouvoir et il y a la manière avec laquelle il gère le pouvoir . Cela démontre qu’ils veulent le désordre. On leur demande de créer les conditions de la réconciliation. Le Fpi est ouvert et il participe au jeu politique à travers ce qu’on a appelé le dialogue politique. Mais le dialogue politique ne fonctionne pas.

Comment analysez-vous la décision prise par le Président de la République de payer 12 millions à chaque mutin ?
C’est tout cela le problème. Tout le monde a le même droit. Nous sommes tous des citoyens. Personne n’est au dessus de l’autre. Est-ce que le Président cotise plus dans le budget ivoirien que l’agriculteur ou le militaire ? Est-ce que le militaire qui est payé à 12 millions, cotise plus que l’instituteur ? Donc, nous tous cotisons de façon équitable. Donc, s’il y a des gens à satisfaire, il faut le faire de façon équitable. Vous ne pouvez pas décider au moment où tout le monde est dans l’indigence d’aller reverser 12 millions à une corporation et abandonner les autres. Cela veut dire que vous-même ouvrez la porte de la révolte. Ce n’est pas moi qui le dis. C’est eux-mêmes qui le font. Dans ta famille, si tu as deux enfants et que tu donnes 10 F à l’un et 0 F à l’autre, tu sais ce que cela peut créer. Les gendarmes qui ont manifesté ont dit qu’ils veulent un traitement équitable et qu’ils ont les mêmes droits et les mêmes devoirs que les militaires.

Mais est que ces gendarmes sont concernés par la promesse faite par le chef de l’Etat ?
Mais la promesse a été faite à quel moment ? La rébellion, ce n’est pas maintenant. Quand il y avait la rébellion, est ce que Ouattara était au pouvoir ? Il ne l’était pas. Maintenant, je peux comprendre qu’il prenne son argent propre pour leur donner. Mais pas l’argent de l’Etat ivoirien. Mais il se trouve que c’est l’argent de la trésorerie ivoirienne qu’il donne à ces mutins. Ce sont des promesses avant élection. Il y a un abus d’autorité. Dans ces conditions, celui qui connait ses droits, est obligé de les revendiquer. Ouattara le sait et il connaît la solution. Cela veut dire qu’aujourd’hui pour être en possession de ses droits, il faut utiliser une autre solution. Voilà les fonctionnaires qui sont en grève, on ne les écoute pas. Or, quand les militaires sont en grève on les écoute. Donc, les fonctionnaires vont soulever eux aussi leurs problèmes. C’est une jurisprudence.

Qu’est ce que vous pensez de la nomination de Duncan comme premier ministre ?
Tu sais que nous n’avons pas été d’accord avec la mise en place de la 3ème République, la nouvelle Constitution. Donc sa nomination nous importe peu. Aujourd’hui, nous ne sommes pas au stade de vice-présidence. La preuve, à peine cette institution installée, il y a des palabres. L’argent qu’on prendra pour nourrir le Vice-président, on peut le donner aux citoyens, aux travailleurs. Donc, les gens connaissent déjà nos positions. Nous n’avons pas été d’accord avec la nouvelle Constitution. Donc, la Vice-présidence, ce n’est pas notre affaire.

Pourtant vous êtes au parlement.
L’Assemblée nationale est une institution souveraine qui été créée depuis 1960. Ce n’est pas Ouattara qui l’a créée. Que ça soit la première République, la deuxième République ou leur troisième République, on mentionne toujours l’Assemblée nationale. Nous n’avons pas de problèmes avec l’Assemblée nationale. Par contre, nous avons des problèmes avec leur troisième République ou du moins leur vice-présidence. L’opportunité c’est que la Côte d’Ivoire a des problèmes et il ne faut pas créer des postes qui vont alourdir les charges de l’Etat. Il faut régler le problème des citoyens, c'est-à-dire des Forces de l’ordre, des citoyens. C’est de cela qu’il s’agit et non d’aller promouvoir des amis.

Est-ce que le Fpi aura un groupe parlementaire ?
Vous savez que nous avons eu trois députés officiellement. Bien entendu, il y a des alliances qui vont se tisser à l’Assemblée nationale. Donc attendons de voir.

Est-ce que vous avez commencé à tisser des alliances ?
Oui, mais c’est tout à fait naturel. Un parti politique ne vit que d’alliances

Des alliances avec des indépendants ?
Pas forcement. Mais avec celui qui veut s’allier au Fpi. S’il y a un militant du Rdr qui le veut tant mieux. Ce qui est sûr il y aura des alliances.

Abdoulaye Touré
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