Le président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan et des membres de l’Afd-Ci ont échangé avec le président du Cosim (Conseil supérieur des Imams), le Cheick Boikary Fofana, le jeudi 2 février, à son domicile sis à Cocody- Riviera 3. Au menu de la rencontre , la proposition d’un gouvernement d’union nationale et de transition. « Nous sommes dans une situation de restauration de la paix, de la stabilité et de l’unité nationale. C’est ce qui fonde toutes les institutions qui ont été créés, notamment, la Commission dialogue vérité et réconciliation, Conariv. Tout cela, c’est parce qu’après la crise de 2010, il fallait recoudre le tissu social, il fallait amener les Ivoiriens à travailler ensemble, à se faire confiance mutuellement de manière à ce qu’ils vivent dans l’harmonie. Evidemment, nous, en tant qu’acteurs politiques, nous avons été de plein pied engagé dans ce processus. Aujourd’hui nous entamons une nouvelle année, il était important de faire le bilan et de partager ce bilan avec toutes les autorités de ce pays. Donc nous sommes venus cet après-midi (le jeudi ) pour rendre compte au Cheick de l’analyse que nous faisons et du fait que le dialogue a certes permis d’apaiser la situation nationale, mais qu’aujourd’hui il a montré ses limites au niveau du dialogue entre le gouvernement et l’opposition. Il faut donc l’élargir à un autre niveau si nous voulons régler durablement les problèmes. Pour nous, le moyen d’élargir le dialogue et de faire en sorte que tout le monde se sente impliqué, et que l’autorité de l’Etat soit mise au service de la paix et de l’unité nationale, c’est que nous mettions en place un gouvernement d’union nationale et de transition. C’est notre analyse, il était bon que nous venions partager cela avec le Cheick et voir comment il va analyser ça avec le Cosim pour nous aider à avancer sur le chemin de la paix. Nous avons indiqué les raisons pour lesquelles nous pensons qu’il faut passer à ce stade. Parce qu’on a besoin de tous les fils de ce pays pour faire le dernier trajet du parcours vers la paix et vers l’unité nationale. Et pour nous, il faut ce cadre-là pour que tous les fils de ce pays travaillent la main dans la main, dans la confiance retrouvée, et que ce cadre soit aussi le moteur de la réconciliation jusqu’à la base. Pour nous c’est dans l’ouverture du gouvernement à travers ce gouvernement d’union nationale. C’est cette idée que nous sommes venus exposer au Cheick », a déclaré Affi N’Guessan qui a exprimé sa gratitude au Cosim pour l’accueil réservé à sa délégation et à lui : « Nous voudrons vraiment marquer toute notre satisfaction de l’accueil bienveillant qu’il nous a accordé, des mots pleins de sagesse qu’il a adressé, de son engagement, parce que ce n’est pas nouveau, le Cheick a tout temps été impliqué dans la vie politique dans notre pays, même si c’est pour apporter la caution religieuse, la caution spirituelle, mais il a été impliqué, il a participé au règlement de toutes les situations difficiles. Nous pensons qu’aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a besoin de lui, les Ivoiriens ont besoin de lui pour les aider, pour aider le pays à restaurer une paix définitive et la réconciliation des fils et des filles de ce pays. » Pour sa part le Cheick Boikary Fofana a dit prendre acte des recommandations du président du Fpi. « …Notre frère est venu nous informer, nous donner sa vision et son analyse sur la situation. Nous prenons acte de cette analyse, nous allons donc rendre compte à nos collaborateurs, à nos confrères, à nos collègues les Imams ; et nous ferons ce qu’on peut faire pour que la paix et la tranquillité, la quiétude reviennent définitivement en Côte d’Ivoire et pour tous les enfants de la Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué.
Alex A avec Affi N’Guessan com
Alex A avec Affi N’Guessan com
