Les avocats Marc Michel Grobry, le directeur général de Respidia une entreprise d’Agro-business arrêté et incarcéré ont dénoncé l’attitude de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Abus de pouvoir. C’est en ces termes que Me Goga David et Kalou Louis Tra, respectivement avocats au Barreau d’Abidjan et au Barreau de Prétoria ont tenu à qualifier l’attitude du gouvernement ivoirien vis-à-vis de l’arrestation des responsables des entreprises d’Agro-business, notamment Marc Michel Grobry, le directeur général de Respidia qui est incarcéré depuis plusieurs semaines. Ils ont dénoncé cet abus de pouvoir au cours d’une conférence de presse qu’ils ont conjointement animée jeudi 02 février, dernier. En effet, Me Goga s’est insurgé contre la procédure de l’arrestation de son client qui, selon lui, fait qu’obéir aux règles en la matière. « Il est aujourd’hui sous mandat de dépôt après une garde à vue de 8 jours du 05 au 13 janvier 2017 », dénonce-t-il. D’autant que le délai légal de la garde à vue est de 4 jours. Accusé des faits d’escroquerie et de blanchiment d’argent, l’avocat conseil de Respidia estime que cela est grossier, car pour lui, son client n’a pas usé de manœuvres frauduleuses pour soustraire de l’argent à quelqu’un. Et si cela était avéré, il ajoute que c’est la victime qui devrait porter plainte. « Là, nous avons affaire à l’Etat de Côte d’Ivoire qui porte plainte alors qu’il n’a rien déposé chez Respidia. L’Etat de Côte d’Ivoire n’a subi aucun préjudice et c’est lui qui porte plainte pour escroquerie », a-t-il regretté. En ce qui concerne le blanchiment d’argent, l’autre chef d’accusation, il a brandi la loi du 28 novembre 2005. Mieux, il a rappelé que les sociétés d’agro-business, notamment Respidia dont il défend les intérêts, ont été constituées selon les lois du pays et de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (Ohada) et qu’elles sont accompagnées par le Centre de promotion de l’investissement en Côte d’Ivoire (Cepici). Pour sa part, Me Kalou Louis Tra estime que l’Etat de Côte d’Ivoire fait preuve de mauvaise foi. D’autant plus qu’après avoir donné son accord pour les principes de l’Ohada auxquels les sociétés d’agro-business n’ont pas fait défaut, il retourne pour dire que ces entreprises ne sont pas dans la loi. Poursuivant, l’avocat indique que la loi a été violée et continue d’être violée. Toute chose qui a irrité Innocent Gbelbin, président de l’Initiative citoyenne pour la démocratie et le développement (2IDE). Selon lui, l’Etat de Côte d’Ivoire est allé au-delà de ses prérogatives en s’invitant de force dans une affaire qui ne le regarde. A juste titre, il prend l’engagement de soutenir le droit concernant les 36 000 souscripteurs de l’agro-business.
Jules César
Abus de pouvoir. C’est en ces termes que Me Goga David et Kalou Louis Tra, respectivement avocats au Barreau d’Abidjan et au Barreau de Prétoria ont tenu à qualifier l’attitude du gouvernement ivoirien vis-à-vis de l’arrestation des responsables des entreprises d’Agro-business, notamment Marc Michel Grobry, le directeur général de Respidia qui est incarcéré depuis plusieurs semaines. Ils ont dénoncé cet abus de pouvoir au cours d’une conférence de presse qu’ils ont conjointement animée jeudi 02 février, dernier. En effet, Me Goga s’est insurgé contre la procédure de l’arrestation de son client qui, selon lui, fait qu’obéir aux règles en la matière. « Il est aujourd’hui sous mandat de dépôt après une garde à vue de 8 jours du 05 au 13 janvier 2017 », dénonce-t-il. D’autant que le délai légal de la garde à vue est de 4 jours. Accusé des faits d’escroquerie et de blanchiment d’argent, l’avocat conseil de Respidia estime que cela est grossier, car pour lui, son client n’a pas usé de manœuvres frauduleuses pour soustraire de l’argent à quelqu’un. Et si cela était avéré, il ajoute que c’est la victime qui devrait porter plainte. « Là, nous avons affaire à l’Etat de Côte d’Ivoire qui porte plainte alors qu’il n’a rien déposé chez Respidia. L’Etat de Côte d’Ivoire n’a subi aucun préjudice et c’est lui qui porte plainte pour escroquerie », a-t-il regretté. En ce qui concerne le blanchiment d’argent, l’autre chef d’accusation, il a brandi la loi du 28 novembre 2005. Mieux, il a rappelé que les sociétés d’agro-business, notamment Respidia dont il défend les intérêts, ont été constituées selon les lois du pays et de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (Ohada) et qu’elles sont accompagnées par le Centre de promotion de l’investissement en Côte d’Ivoire (Cepici). Pour sa part, Me Kalou Louis Tra estime que l’Etat de Côte d’Ivoire fait preuve de mauvaise foi. D’autant plus qu’après avoir donné son accord pour les principes de l’Ohada auxquels les sociétés d’agro-business n’ont pas fait défaut, il retourne pour dire que ces entreprises ne sont pas dans la loi. Poursuivant, l’avocat indique que la loi a été violée et continue d’être violée. Toute chose qui a irrité Innocent Gbelbin, président de l’Initiative citoyenne pour la démocratie et le développement (2IDE). Selon lui, l’Etat de Côte d’Ivoire est allé au-delà de ses prérogatives en s’invitant de force dans une affaire qui ne le regarde. A juste titre, il prend l’engagement de soutenir le droit concernant les 36 000 souscripteurs de l’agro-business.
Jules César