Abidjan (Côte d’Ivoire) - Le gouvernement ivoirien a décidé de geler les comptes des entreprises d'agro-business parce que des mouvements financiers vers l'extérieur ont été constatés sur lesdits comptes, a révélé mardi, le Directeur de la production et de la sécurité alimentaire au ministère de l’agriculture et du développement rural, Soumaïla Kouassi Bredoumy.
Pour M. Bredoumy qui s'exprimait sur les antennes de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI-service public) à la faveur d'un débat autour de la crise dans l'agro-business, les retours sur investissements (RSI) promis aux souscripteurs « ne viennent pas scientifiquement et agronomiquement de l'agriculture qu'ils prétendent » d'où l'inquiétude des autorités ivoiriennes qui ont décidé de prendre des mesures conservatoires.
Abondant dans le même sens, le chargé des questions financières du ministère de l'économie et des finances, Drissa Koné a soutenu que « l'État a pour mandat de protéger les citoyens. Dans aucune publicité faite par ces structures d'agro-bussiness au début de leurs activités, il n'a été fait mention de retour sur investissements. Sinon l'État aurait réagi depuis ce moment. L'État ne s'immisce pas dans une activité tant qu'elle est licite», a-t-il justifié avant de dévoiler le mode opératoire du remboursement des souscripteurs avec l'intervention de l'État.
« La première chose, c'est de faire tout d'abord l'état des lieux. Ensuite, fiabiliser les listes de souscripteurs, déterminer les montants engagés et identifier de façon exhaustive les entreprises d'agro-business», a-t-il fait savoir.
Pour les souscripteurs et les entreprises d'agro-business également représentés à ce débat, « les retours sur investissements promis aux souscripteurs sont recouvrables. Faites arrêter les nouvelles adhésions et laissez-nous travailler», a plaidé la représentante du syndicat des entreprises d'Agro-business, Michelle Yapo Koffi.
« Nous, ce ne sont nos capitaux engagés qui nous préoccupent, nous voulons nos retours sur investissements», a défendu le porte-parole des souscripteurs, Ouattara Kouakou. Les entreprises d'agro-business, en activité en Côte d'Ivoire depuis 2008-2009, ont vu il y a près de trois mois, leurs activités arrêtées à l'initiative du gouvernement ivoirien qui estime que « les études réalisées portant sur ces activités ne permettent pas de justifier que tous ceux qui ont souscrit auront leurs RSI ».
« C'est pourquoi le gouvernement a décidé de prendre des mesures conservatoires pour protéger les souscripteurs. Le problème c'est que ces structures font de l'épargne publique alors qu'elles ne sont pas habilitées à le faire. Nous cherchons à protéger ceux qui ont investi», avait justifié récemment le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Nabagné Koné.
A en croire les investigations du gouvernement ivoirien, pour 28 entreprises d'agro-business identifiées, 66 milliards FCFA ont été collectés alors que seulement 22 milliards FC FA existent sur les comptes desdites entreprises d'où un gap de 44 milliards FCFA. Les souscripteurs quant à eux, sont estimés à 36.000 personnes à qui une promesse totale de près de 660 milliards de FCFA a été faite.
PIGLB/ls/APA
Pour M. Bredoumy qui s'exprimait sur les antennes de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI-service public) à la faveur d'un débat autour de la crise dans l'agro-business, les retours sur investissements (RSI) promis aux souscripteurs « ne viennent pas scientifiquement et agronomiquement de l'agriculture qu'ils prétendent » d'où l'inquiétude des autorités ivoiriennes qui ont décidé de prendre des mesures conservatoires.
Abondant dans le même sens, le chargé des questions financières du ministère de l'économie et des finances, Drissa Koné a soutenu que « l'État a pour mandat de protéger les citoyens. Dans aucune publicité faite par ces structures d'agro-bussiness au début de leurs activités, il n'a été fait mention de retour sur investissements. Sinon l'État aurait réagi depuis ce moment. L'État ne s'immisce pas dans une activité tant qu'elle est licite», a-t-il justifié avant de dévoiler le mode opératoire du remboursement des souscripteurs avec l'intervention de l'État.
« La première chose, c'est de faire tout d'abord l'état des lieux. Ensuite, fiabiliser les listes de souscripteurs, déterminer les montants engagés et identifier de façon exhaustive les entreprises d'agro-business», a-t-il fait savoir.
Pour les souscripteurs et les entreprises d'agro-business également représentés à ce débat, « les retours sur investissements promis aux souscripteurs sont recouvrables. Faites arrêter les nouvelles adhésions et laissez-nous travailler», a plaidé la représentante du syndicat des entreprises d'Agro-business, Michelle Yapo Koffi.
« Nous, ce ne sont nos capitaux engagés qui nous préoccupent, nous voulons nos retours sur investissements», a défendu le porte-parole des souscripteurs, Ouattara Kouakou. Les entreprises d'agro-business, en activité en Côte d'Ivoire depuis 2008-2009, ont vu il y a près de trois mois, leurs activités arrêtées à l'initiative du gouvernement ivoirien qui estime que « les études réalisées portant sur ces activités ne permettent pas de justifier que tous ceux qui ont souscrit auront leurs RSI ».
« C'est pourquoi le gouvernement a décidé de prendre des mesures conservatoires pour protéger les souscripteurs. Le problème c'est que ces structures font de l'épargne publique alors qu'elles ne sont pas habilitées à le faire. Nous cherchons à protéger ceux qui ont investi», avait justifié récemment le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Nabagné Koné.
A en croire les investigations du gouvernement ivoirien, pour 28 entreprises d'agro-business identifiées, 66 milliards FCFA ont été collectés alors que seulement 22 milliards FC FA existent sur les comptes desdites entreprises d'où un gap de 44 milliards FCFA. Les souscripteurs quant à eux, sont estimés à 36.000 personnes à qui une promesse totale de près de 660 milliards de FCFA a été faite.
PIGLB/ls/APA