Quelles solutions durables pour les mutineries à répétition et la fronde sociale en Côte d’Ivoire ? La rédaction de Politikafrique.info a tendu son micro à la population pour recueillir ses propositions.
Chacun y va de son inspiration et de son aspiration. Si tous appellent à la stabilité, chacun a sa panacée pour garantir la quiétude en Côte d’Ivoire. Mais, pour les uns et les autres, l’impartialité et le respect de la parole doivent guider les actions des gouvernants. « Il faudrait que l’Etat donne à chacun et à tous ce qu’il faut, sans privilégier un au détriment de l’autre. Tout le monde est citoyen ivoirien. Il n’y a pas quelqu’un qui est plus citoyen de ce pays qu’un autre. Si c’est par exemple un montant de cinq millions F CFA qu’il faut donner à tous les corps habillés, il faut le faire et ne pas diminuer pour certains ou augmenter pour d’autres. Cela va occasionner de la jalousie et des crises. Par ailleurs il faut arrêter de faire des promesses qu’on ne peut tenir », suggère Camille Bandou un styliste.
« Appliquer une justice équitable. Quand on donne à celui qui ne mérite pas, le méritant est frustré et alors il devient un danger. Equité et justice c’est à ce prix que cesseront les remous actuels », renchérit Koudou Abié un électromécanicien. « Le gouvernement doit respecter ses engagements parce qu’il ressort de plus en plus des grognes qui se succèdent, qu’il y a des engagements pris mais qui n’ont pas été respectés. Il est donc nécessaire que les autorités reviennent sur les promesses faites. Aux manifestants de tous ordre il faudrait aussi éviter la violence et de mettre la pression dans leur revendication », soutient Adégué Luc Albéric, un éducateur de collège privé.
La Côte d’Ivoire est depuis le début de l’année 2017 secouée par une fronde sociale et militaire qui trouble sa quiétude. Début janvier dernier, une vague de mouvement d’humeur au sein de l’armée était enregistrée. Des ex-soldats de l’ex-rébellion des Forces nouvelles intégrés dans l’armée nationale s’étaient mutinés exigeant des primes dites « ECOMOG » ainsi que des questions liées aux conditions de travail. Les mardi 7 et mercredi 8 février derniers, ce sont les Forces spéciales ivoiriennes basées dans la ville d’Adiaké à moins d’une centaine de Km au sud-est du pays, qui se sont aussi soulevées. Dans la foulée, les fonctionnaires ivoiriens dans leur ensemble ont débrayé trois semaines durant pour des revendications financières.
Journaliste écrivain bien connu dans le milieu de la presse en Côte d’Ivoire et maintenant chroniqueur à la télévision nationale, André Silver Konan lui, soutient dans un post publié ce jeudi 9 février sur page Facebook qu’«A mon avis (et je peux me tromper), il faut confier toute la chaîne de commandement des FACI aux ex-FDS. Je répète: ex-FDS, je n’ai pas dit pro-Gbagbo, que les choses soient claires. A ma connaissance, et je peux encore me tromper, à part les policiers, qui ne font d’ailleurs pas partie de l’armée, qui avaient gazé le regretté ministre Boga Doudou, en 2002; nous n’avons pas assisté à ce genre de mutineries « sauvages et inoubliables » (l’expression n’est pas de moi) de la part des ex-FDS, jusqu’à leur transformation en FRCI, en 2011. Sérieusement, ce que ces ex-FAFN nous montrent depuis le début de l’année (et même avant), c’est une honte. C’est une putain de honte ! Ceci est un avis personnel et il est forcément subjectif ! ».
Koné Béma est un enseignant dans le privé. Il appelle à « un grand forum social où chacun va poser les vrais problèmes, les vraies questions et ensemble trouver les solutions qui mettront fin à ces remous. Il s’agira de faire appel aux acteurs des corps concernés qui feront le diagnostic de leurs problèmes à remettre aux autorités, qui à leur tour se pencheront sur les questions ».
Les mouvements d’humeurs des soldats de l’armée ont déjà occasionné quatre morts et plusieurs blessés par balles. Le gouvernement ivoirien, lui, s’est engagé à payer pour les premiers mutins au nombre de 8400, le montant individuel de 12 millions F CFA dont 5 millions ont été déjà versés. Le reste devant se faire à raison de 1 million F CFA mensuellement sur sept mois.
Richard Yasseu
Chacun y va de son inspiration et de son aspiration. Si tous appellent à la stabilité, chacun a sa panacée pour garantir la quiétude en Côte d’Ivoire. Mais, pour les uns et les autres, l’impartialité et le respect de la parole doivent guider les actions des gouvernants. « Il faudrait que l’Etat donne à chacun et à tous ce qu’il faut, sans privilégier un au détriment de l’autre. Tout le monde est citoyen ivoirien. Il n’y a pas quelqu’un qui est plus citoyen de ce pays qu’un autre. Si c’est par exemple un montant de cinq millions F CFA qu’il faut donner à tous les corps habillés, il faut le faire et ne pas diminuer pour certains ou augmenter pour d’autres. Cela va occasionner de la jalousie et des crises. Par ailleurs il faut arrêter de faire des promesses qu’on ne peut tenir », suggère Camille Bandou un styliste.
« Appliquer une justice équitable. Quand on donne à celui qui ne mérite pas, le méritant est frustré et alors il devient un danger. Equité et justice c’est à ce prix que cesseront les remous actuels », renchérit Koudou Abié un électromécanicien. « Le gouvernement doit respecter ses engagements parce qu’il ressort de plus en plus des grognes qui se succèdent, qu’il y a des engagements pris mais qui n’ont pas été respectés. Il est donc nécessaire que les autorités reviennent sur les promesses faites. Aux manifestants de tous ordre il faudrait aussi éviter la violence et de mettre la pression dans leur revendication », soutient Adégué Luc Albéric, un éducateur de collège privé.
La Côte d’Ivoire est depuis le début de l’année 2017 secouée par une fronde sociale et militaire qui trouble sa quiétude. Début janvier dernier, une vague de mouvement d’humeur au sein de l’armée était enregistrée. Des ex-soldats de l’ex-rébellion des Forces nouvelles intégrés dans l’armée nationale s’étaient mutinés exigeant des primes dites « ECOMOG » ainsi que des questions liées aux conditions de travail. Les mardi 7 et mercredi 8 février derniers, ce sont les Forces spéciales ivoiriennes basées dans la ville d’Adiaké à moins d’une centaine de Km au sud-est du pays, qui se sont aussi soulevées. Dans la foulée, les fonctionnaires ivoiriens dans leur ensemble ont débrayé trois semaines durant pour des revendications financières.
Journaliste écrivain bien connu dans le milieu de la presse en Côte d’Ivoire et maintenant chroniqueur à la télévision nationale, André Silver Konan lui, soutient dans un post publié ce jeudi 9 février sur page Facebook qu’«A mon avis (et je peux me tromper), il faut confier toute la chaîne de commandement des FACI aux ex-FDS. Je répète: ex-FDS, je n’ai pas dit pro-Gbagbo, que les choses soient claires. A ma connaissance, et je peux encore me tromper, à part les policiers, qui ne font d’ailleurs pas partie de l’armée, qui avaient gazé le regretté ministre Boga Doudou, en 2002; nous n’avons pas assisté à ce genre de mutineries « sauvages et inoubliables » (l’expression n’est pas de moi) de la part des ex-FDS, jusqu’à leur transformation en FRCI, en 2011. Sérieusement, ce que ces ex-FAFN nous montrent depuis le début de l’année (et même avant), c’est une honte. C’est une putain de honte ! Ceci est un avis personnel et il est forcément subjectif ! ».
Koné Béma est un enseignant dans le privé. Il appelle à « un grand forum social où chacun va poser les vrais problèmes, les vraies questions et ensemble trouver les solutions qui mettront fin à ces remous. Il s’agira de faire appel aux acteurs des corps concernés qui feront le diagnostic de leurs problèmes à remettre aux autorités, qui à leur tour se pencheront sur les questions ».
Les mouvements d’humeurs des soldats de l’armée ont déjà occasionné quatre morts et plusieurs blessés par balles. Le gouvernement ivoirien, lui, s’est engagé à payer pour les premiers mutins au nombre de 8400, le montant individuel de 12 millions F CFA dont 5 millions ont été déjà versés. Le reste devant se faire à raison de 1 million F CFA mensuellement sur sept mois.
Richard Yasseu