Le diagnostic dressé par le directeur général de l’Office national d’identification (Oni), Konaté Diakalidia, mardi dernier, à la clôture de la séance de formation des experts au système d’évaluation de l’état-civil, à l’Ena, est alarmant. «Nous avons un état-civil désarticulé, avec beaucoup de fraude. C’est un état-civil qui n’est pas informatisé, qui n’est pas interconnecté. C’est un état-civil dont le taux d’enregistrement n’atteint pas le niveau international qui tourne autour de 90 %. En Côte d’Ivoire, nous sommes autour de 55 %. Donc, c’est un état-civil où il y a des millions d’enfants non déclarés parce que les personnes âgées ne connaissent pas son importance et les acteurs dans la proximité des populations ne connaissent pas les textes, pas plus qu’ils ne sont véritablement impliqués dans le fonctionnement des centres d’état-civil», a-t-il dépeint.
Il y a, en conséquence, une remise à plat de l’état-civil à faire. D’où la formation à laquelle se sont soumis ces experts au Programme africain pour l’amélioration accélérée des systèmes d’enregistrement des faits et statistiques d’état-civil (Api-Crvs). Car, grâce à ce système, a souligné Konaté Diakalidia, l’état-civil ivoirien sera assaini, en commençant par déceler tous les problèmes pour y apporter des solutions. Notamment la modification du cadre juridique existant, la démultiplication des centres d’état-civil, leur rattachement à une seule institution qui va en assurer la coordination, la formation continue de ses acteurs, la collecte régulière d’informations et la numérisation dans une base de données nationale. «A partir de ce moment, on ne pourra plus avoir de fraude parce que le système sera interconnecté et renseigné au fil de l’eau», a-t-il indiqué.
Mais, pour réussir cette opération, il faudra lever certains obstacles à l’origine de la non-déclaration des enfants. Ce sont les obstacles liés au manque de culture du papier de nombreux Ivoiriens et étrangers résidant en Côte d’Ivoire, les obstacles administratifs liés à l’inaccessibilité des centres d’état-civil et au manque de formation des agents d’enregistrement des faits d’état-civil.
Pour la représentante de l’Unicef, Merinda Amstrong, les partenaires techniques et financiers se tiennent à la disposition de l’Etat pour réussir cette opération. Car, a-t-elle dit, «avoir un état-civil fiable est essentiel pour la bonne gouvernance, pour la planification du développement».
Bruno KOUADIO
Il y a, en conséquence, une remise à plat de l’état-civil à faire. D’où la formation à laquelle se sont soumis ces experts au Programme africain pour l’amélioration accélérée des systèmes d’enregistrement des faits et statistiques d’état-civil (Api-Crvs). Car, grâce à ce système, a souligné Konaté Diakalidia, l’état-civil ivoirien sera assaini, en commençant par déceler tous les problèmes pour y apporter des solutions. Notamment la modification du cadre juridique existant, la démultiplication des centres d’état-civil, leur rattachement à une seule institution qui va en assurer la coordination, la formation continue de ses acteurs, la collecte régulière d’informations et la numérisation dans une base de données nationale. «A partir de ce moment, on ne pourra plus avoir de fraude parce que le système sera interconnecté et renseigné au fil de l’eau», a-t-il indiqué.
Mais, pour réussir cette opération, il faudra lever certains obstacles à l’origine de la non-déclaration des enfants. Ce sont les obstacles liés au manque de culture du papier de nombreux Ivoiriens et étrangers résidant en Côte d’Ivoire, les obstacles administratifs liés à l’inaccessibilité des centres d’état-civil et au manque de formation des agents d’enregistrement des faits d’état-civil.
Pour la représentante de l’Unicef, Merinda Amstrong, les partenaires techniques et financiers se tiennent à la disposition de l’Etat pour réussir cette opération. Car, a-t-elle dit, «avoir un état-civil fiable est essentiel pour la bonne gouvernance, pour la planification du développement».
Bruno KOUADIO