Au Centre hospitalier régional (CHR) de Yamoussoukro, dans la capitale politique ivoirienne, "l’incivisme de certains patients et de leurs accompagnants vis-à-vis des installations et des mesures instaurées est une situation à laquelle nous faisons face au quotidien", affirme quelque peu révolté, le chef du personnel de l’hôpital, Sévérin Bouatini.
"Plusieurs usagers ne respectent pas l'environnement et le matériel du CHR", s’insurge M. Bouatini, expliquant qu' "il arrive parfois qu’un robinet d’eau remplacé dans la matinée soit hors d’usage, le même jour, en fin de soirée".
"Souvent, à l’issue de leur hospitalisation, des patients et leurs proches emportent chez eux des couvre-lits, des ampoules électriques, et même des matelas de l’hôpital".
"Une fois, à la maternité, une femme après une couche a enfoncé dans la chasse d’eau d’une des toilettes, un pagne entier imbibé de sang".
Le chef du personnel qui dit être "souvent très surpris" par ce type de comportement a révélé qu’il a entendu certains patients et leurs accompagnants dirent que c’est leurs "agissements qui donnent de la valeur au métier de garçons et filles de salle".
"Ils disent que s’ils n’urinent pas et ne défèquent pas à côté des toilettes, s’ils ne jettent pas leurs ordures dans les chambres et les allers, à quoi serviraient ceux qui font le ménage".
En plus de cette "volonté souvent délibérée de salir", Sévérin Bouatini dénonce également "le non-respect par des parents de patients, des heures de visite (06H00 à 07H30, midi-14H30 et 18H00-22H00), fixées par l’hôpital" et le nombre d’accompagnants limité à deux par patient dans les chambres.
"Les gens de l’hôpital se foutent de nous", lance tout furieux, Oumar Konaté venu rendre visite vers 14H00 (GMT, locales), à sa nièce hospitalisée dans la matinée, suite à un accident de moto.
"Ils m’ont dit de prendre un ticket de visite et d’attendre mon tour parce que d’autres parents sont déjà avec elle et qu’ils ne veulent pas que nous soyons (nombreux) dans la chambre", s’insurge Oumar, se demandant "mais ça fait quoi si nous sommes (nombreux) dans la chambre?".
"En 2016, le CHR de Yamoussoukro a enregistré 53.335 patients, tous services confondus, qui sont venus pour leurs premières consultations, 61.886 sur rendez-vous, 10.727 hospitalisés aux urgences médicales et 5.181 naissances", selon la direction. "
"Il arrive parfois que certains parents de patients, non satisfaits des horaires et mesures de visites, pourtant établies pour permettre à leur proche hospitalisé de récupérer dans la quiétude, agressent physiquement le personnel de l’hôpital".
Pour palier "cet incivisme qui génère des dépenses supplémentaires à l’hôpital", la direction du CHR de Yamoussoukro dirigé depuis 2015 par Dr Justine Assié Koffi, a décidé de créer en janvier, un compte Facebook au nom de l’établissement sanitaire dénommé "centre hospitalier régional de Yamoussoukro".
Selon la direction qui veut "cadrer avec les exigences actuelles" en matière de communication, "ce compte, gratuit et accessible à tous, est une plateforme de suggestions, d’information et de sensibilisation à l’attention des usagers du CHR et des populations au respect de la chose publique".
En août 2015, les autorités de Yamoussoukro ont estimé que le plus grand hôpital public de la capitale politique ivoirienne, construit en 1972 "sur un site totalement fermé, est dépassé dans toutes ses structures".
"Confiné, il offre très peu de possibilités de réhabilitation et une mise à niveau des services. Des études pour la construction et l’équipement d'un nouveau CHR sur un site ouvert, aux normes recommandées, ont déjà été menées pour un coût global estimé à cinq milliards de FCFA", toujours selon les autorités de Yamoussoukro.
Ange TIEMOKO
"Plusieurs usagers ne respectent pas l'environnement et le matériel du CHR", s’insurge M. Bouatini, expliquant qu' "il arrive parfois qu’un robinet d’eau remplacé dans la matinée soit hors d’usage, le même jour, en fin de soirée".
"Souvent, à l’issue de leur hospitalisation, des patients et leurs proches emportent chez eux des couvre-lits, des ampoules électriques, et même des matelas de l’hôpital".
"Une fois, à la maternité, une femme après une couche a enfoncé dans la chasse d’eau d’une des toilettes, un pagne entier imbibé de sang".
Le chef du personnel qui dit être "souvent très surpris" par ce type de comportement a révélé qu’il a entendu certains patients et leurs accompagnants dirent que c’est leurs "agissements qui donnent de la valeur au métier de garçons et filles de salle".
"Ils disent que s’ils n’urinent pas et ne défèquent pas à côté des toilettes, s’ils ne jettent pas leurs ordures dans les chambres et les allers, à quoi serviraient ceux qui font le ménage".
En plus de cette "volonté souvent délibérée de salir", Sévérin Bouatini dénonce également "le non-respect par des parents de patients, des heures de visite (06H00 à 07H30, midi-14H30 et 18H00-22H00), fixées par l’hôpital" et le nombre d’accompagnants limité à deux par patient dans les chambres.
"Les gens de l’hôpital se foutent de nous", lance tout furieux, Oumar Konaté venu rendre visite vers 14H00 (GMT, locales), à sa nièce hospitalisée dans la matinée, suite à un accident de moto.
"Ils m’ont dit de prendre un ticket de visite et d’attendre mon tour parce que d’autres parents sont déjà avec elle et qu’ils ne veulent pas que nous soyons (nombreux) dans la chambre", s’insurge Oumar, se demandant "mais ça fait quoi si nous sommes (nombreux) dans la chambre?".
"En 2016, le CHR de Yamoussoukro a enregistré 53.335 patients, tous services confondus, qui sont venus pour leurs premières consultations, 61.886 sur rendez-vous, 10.727 hospitalisés aux urgences médicales et 5.181 naissances", selon la direction. "
"Il arrive parfois que certains parents de patients, non satisfaits des horaires et mesures de visites, pourtant établies pour permettre à leur proche hospitalisé de récupérer dans la quiétude, agressent physiquement le personnel de l’hôpital".
Pour palier "cet incivisme qui génère des dépenses supplémentaires à l’hôpital", la direction du CHR de Yamoussoukro dirigé depuis 2015 par Dr Justine Assié Koffi, a décidé de créer en janvier, un compte Facebook au nom de l’établissement sanitaire dénommé "centre hospitalier régional de Yamoussoukro".
Selon la direction qui veut "cadrer avec les exigences actuelles" en matière de communication, "ce compte, gratuit et accessible à tous, est une plateforme de suggestions, d’information et de sensibilisation à l’attention des usagers du CHR et des populations au respect de la chose publique".
En août 2015, les autorités de Yamoussoukro ont estimé que le plus grand hôpital public de la capitale politique ivoirienne, construit en 1972 "sur un site totalement fermé, est dépassé dans toutes ses structures".
"Confiné, il offre très peu de possibilités de réhabilitation et une mise à niveau des services. Des études pour la construction et l’équipement d'un nouveau CHR sur un site ouvert, aux normes recommandées, ont déjà été menées pour un coût global estimé à cinq milliards de FCFA", toujours selon les autorités de Yamoussoukro.
Ange TIEMOKO