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La problématique des pensions touche tous les pays. En Afrique, la politique a plus de mal à se mettre en place. Pour réfléchir et trouver les voies et moyens au problème, la Banque Mondiale, en partenariat avec les institutions de pensions de Côte d’Ivoire a organisé du 7 au 9 février, à Abidjan un atelier sous-régional sur le thème « Politique cohérente de pensions en Afrique» dont l’objectif était de promouvoir les échanges sur la question dans les pays participants.
Au terme des trois jours de travaux, Melis Guven de la Banque mondiale a exprimé sa satisfaction sur l’issue favorable des échanges : « Nous (la banque mondiale NDLR) avons eu des échanges ouverts et conviviaux sur la réforme des retraites. Notre objectif a été atteint en créant une plateforme de communication à qui nous allons nous adresser pour résoudre le problème. La banque mondiale voudrait ainsi améliorer le système de pension». Melis Guven a expliqué que l’Atelier visait à informer sur les bonnes pratiques pour un système de pension durable et adéquat pour les personnes âgées en Afrique afin de lutter efficacement contre la pauvreté.
« Les pensions augmentent mais les Etats n’ont pas assez de ressources ou préfèrent utiliser leurs ressources dans la santé ou l’éducation, nous voulons donc une politique durable » a-t-elle insisté.
Un bon système de pension et une durabilité fiscale et sociale, tels sont les énormes défis auxquels doivent faire face les pays africains. Cependant, bien que sérieux, ces défis sont communs aux différents pays. Il faut donc regarder chaque spécificité.
La jeunesse, un atout pour l’Afrique
En Europe, les populations âgées sont plus élevées que les jeunes. Les pays ont du alors mettre en place des réformes afin de maintenir la durabilité fiscale.
Cependant, pour Mme Guven, l’Afrique a la possibilité de réussir ces réformes grâce à sa population jeune : « L’Afrique qui a une population beaucoup plus jeune a ses propres défis. On a imité le schéma de pensions des pays de l’Europe qui ont une population plus vieillissante, c’est pourquoi il y a des difficultés pour la pension des fonctionnaires. De plus en plus, il y a un accroissement de ces dépenses de pensions puisque les bénéficiaires augmentent. Il y a donc une opportunité à cause de la frange de la jeunesse qui compose en grande partie la population de l’Afrique. Nous avons donc du temps pour l’amélioration des schémas de régime de pension en Afrique. »
Pour résoudre le problème, la BM se propose d’étendre premièrement la durabilité fiscale des régimes existants avant d’étendre la couverture à une frange plus énorme de la population.
La durabilité fiscale du régime de pension est la phase ou les revenus couvrent pour les paiements du régime, en termes de pension sur le long terme.
Prévoir sur le long terme
Lorsque les revenus actuels permettent de payer pour les pensions et quand on voit, dans le même temps, la structure démographique et le système de pension sur le long terme, il sera difficile de satisfaire les bénéficiaires. Alors le Gouvernement va devoir intervenir pour payer ce déficit. Et c’est ce que nous voyons dans les pays développés ou on doit élever les taxes et les impôts pour couvrir les déficits.
« C’est pour cela qu’à la banque mondiale nous conseillons des projections sur le long terme. Avec le système actuel, tout peut aller pour le mieux, mais sur le long terme, cela va engendrer des difficultés. Pour les systèmes de retraite, il faut faire attention car les réformes appliquées aujourd’hui vont prendre du temps pour avoir des effets bénéfiques à court terme» a-t-elle conclu.
A l’atelier organisé avec le soutien de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES) et l’AISS, ont pris part 12 pays francophone et anglophone dont le Bénin, la Côte d’Ivoire, la RD Congo, le Libéria, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Nigéria, le Sénégal, la Sierra Leone, le Togo et le Kenya.
Elisée B
Au terme des trois jours de travaux, Melis Guven de la Banque mondiale a exprimé sa satisfaction sur l’issue favorable des échanges : « Nous (la banque mondiale NDLR) avons eu des échanges ouverts et conviviaux sur la réforme des retraites. Notre objectif a été atteint en créant une plateforme de communication à qui nous allons nous adresser pour résoudre le problème. La banque mondiale voudrait ainsi améliorer le système de pension». Melis Guven a expliqué que l’Atelier visait à informer sur les bonnes pratiques pour un système de pension durable et adéquat pour les personnes âgées en Afrique afin de lutter efficacement contre la pauvreté.
« Les pensions augmentent mais les Etats n’ont pas assez de ressources ou préfèrent utiliser leurs ressources dans la santé ou l’éducation, nous voulons donc une politique durable » a-t-elle insisté.
Un bon système de pension et une durabilité fiscale et sociale, tels sont les énormes défis auxquels doivent faire face les pays africains. Cependant, bien que sérieux, ces défis sont communs aux différents pays. Il faut donc regarder chaque spécificité.
La jeunesse, un atout pour l’Afrique
En Europe, les populations âgées sont plus élevées que les jeunes. Les pays ont du alors mettre en place des réformes afin de maintenir la durabilité fiscale.
Cependant, pour Mme Guven, l’Afrique a la possibilité de réussir ces réformes grâce à sa population jeune : « L’Afrique qui a une population beaucoup plus jeune a ses propres défis. On a imité le schéma de pensions des pays de l’Europe qui ont une population plus vieillissante, c’est pourquoi il y a des difficultés pour la pension des fonctionnaires. De plus en plus, il y a un accroissement de ces dépenses de pensions puisque les bénéficiaires augmentent. Il y a donc une opportunité à cause de la frange de la jeunesse qui compose en grande partie la population de l’Afrique. Nous avons donc du temps pour l’amélioration des schémas de régime de pension en Afrique. »
Pour résoudre le problème, la BM se propose d’étendre premièrement la durabilité fiscale des régimes existants avant d’étendre la couverture à une frange plus énorme de la population.
La durabilité fiscale du régime de pension est la phase ou les revenus couvrent pour les paiements du régime, en termes de pension sur le long terme.
Prévoir sur le long terme
Lorsque les revenus actuels permettent de payer pour les pensions et quand on voit, dans le même temps, la structure démographique et le système de pension sur le long terme, il sera difficile de satisfaire les bénéficiaires. Alors le Gouvernement va devoir intervenir pour payer ce déficit. Et c’est ce que nous voyons dans les pays développés ou on doit élever les taxes et les impôts pour couvrir les déficits.
« C’est pour cela qu’à la banque mondiale nous conseillons des projections sur le long terme. Avec le système actuel, tout peut aller pour le mieux, mais sur le long terme, cela va engendrer des difficultés. Pour les systèmes de retraite, il faut faire attention car les réformes appliquées aujourd’hui vont prendre du temps pour avoir des effets bénéfiques à court terme» a-t-elle conclu.
A l’atelier organisé avec le soutien de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES) et l’AISS, ont pris part 12 pays francophone et anglophone dont le Bénin, la Côte d’Ivoire, la RD Congo, le Libéria, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Nigéria, le Sénégal, la Sierra Leone, le Togo et le Kenya.
Elisée B
