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Art et Culture Publié le mardi 21 février 2017 | APA

Etalon du Yennenga : des prodiges ivoiriens veulent bouleverser « la hiérarchie »

La Côte d’Ivoire, pays invité d’honneur à la 25 è édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui s’ouvre samedi, à Ouagadougou (Burkina Faso) sera présente également avec 2 films nominés pour l’Etalon du Yennenga parmi lesquels « Innocent malgré tout » de Jean De Dieu Konan et Samuel Mathurin Codjovi qui veulent ‘’bouleverser la hiérarchie’’.

« Le FESPACO est un grand rendez-vous. Avec notre première production, on arrive à ce stade. Notre objectif c’est de faire plusieurs rencontres qui pourront être bénéfiques pour notre maison de production, nos futures productions pour notre pays, l’Afrique et la jeunesse », confie à APA, avec beaucoup de modestie, Jean De Dieu Konan, 23 ans, scénariste réalisateur–producteur sous le regard de son « complice » Samuel Mathurin Codjovi, 26 ans, avant le rendez africain du cinéma.

Le film, une passion commune à ces deux jeunes gens qui se sont rencontrés sur un projet cinématographique pour sceller « un mariage professionnel parfait ».

« J’ai fait une formation en Sciences économiques à l’Université Félix Houphouët Boigny. Je suis entré au cinéma par passion, j’ai commencé par la littérature. J’ai fait un peu de poésie, je suis passé au théâtre fait avec Ignace Allomo après je suis tourné au théâtre en commençant par la scénarisation », retrace le benjamin du duo, Jean De Dieu Konan au contraire de son acolyte Samuel Mathurin Codjovi qui a côtoyé les chiffres à travers « une formation de comptabilité » avant d’intégrer la troupe théâtrale du lycée de Port-Bouët.

M. Codjovi a eu une expérience dans l’équipe de la série télévisée ivoirienne à succès « TA3 » qui relate la vie de jeunes d’une école secondaire.

En 2014, les deux décident de travailler ensemble en co-fondant une structure baptisée « Rebel production » qui fait de la réalisation, la scénarisation qui allait être « à notre image car on a travaillé pour plusieurs structures à Abidjan », précise Samuel Codjovi.

De ce laboratoire, ils en ressortent avec deux courts métrages l’un « Mémoire alcoolique » (5 minutes) et le second de 13 min, « Le gouffre » (13 min) « qui étaient pour nous une sorte d’exercices », souligne Jean De Dieu avant de produire ‘’Innocent malgré tout’’ projeté au festival écran noir en juillet 2016 au Cameroun.

Selon ces jeunes cinéastes, le séjour dans le pays des champions d’Afrique 2017 de football a été le déclic, la première étape de la route vers le Burkina Faso.

« Nous avons même reçu les encouragements de l’un des responsables du FESPACO qui nous avait dit que notre film pouvait avoir des chances d’être sélectionné », a indiqué le diplômé en sciences économiques.

« C’est la toute première fois dans le cinéma ivoirien et africain qu’il y a des jeunes de la tranche d’âge de 20 ans qui ont pu arriver à la compétition de Yennenga », déclare avec un brin de fierté M. Codjovi.

Que de chemin parcouru pour y arriver. Des difficultés, ces jeunes loups du 7 è art en ont connues comme tous jeunes entrepreneurs. Mais cela n’a aucunement freiné leur ardeur à la tâche.

C’est bien avec amertume qu’ils racontent ces difficultés. D’un cout initial de 75 000 FCFA, c’est finalement avec 2 millions de FCFA que cette production a été faite.

A en croire, Samuel Codjovi « personne ne croyait à notre projet. C’est déplorable. Quand un jeune vient avec un projet on ne prend pas la peine de l’étudier» là où son voisin Jean de Dieu Konan regrette le fait que les gens ont « toujours l’impression que la jeunesse ne peut rien faire ».

Malgré tout, « Innocent malgré tout » qui raconte l’histoire de Carus, un jeune orphelin de père et de mère qui exerce le ramassage des ordures sera au FESPACO pour essayer de décrocher l’Etalon du Yennenga.

Crée en 1969, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou-Burkina Faso (FESPACO) est un des plus grands festivals de cinéma africain. Il se déroule tous les deux ans .Depuis sa création, deux Ivoiriens ont remporté le Grand prix (Étalon de Yennenga). Il s’agit de '' Djeli'' de Fadika Kramo-Lanciné (1981) et « Au nom du Christ » de Roger Gnoan M'Bala (1993).

APA
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