« Les liens entre nous, descendants d’esclaves embarqués de force par les négriers, et nos ancêtres africains ne doivent pas disparaître. Pour les renouer j’ai mis sur pied le Carnaval ivoiro-antillais », raconte Georges Ravoteur, initiateur et promoteur de cet évènement culturel. Cette foire s’est déroulée les 24 et 25 février à Bingerville. L’évènement, qui est à sa 6e édition, a vu la participation d’une délégation de 50 Antillais venus pour certains, participer au raffermissement des liens et pour d’autres, à un pèlerinage en terre ancestrale. Monique A. qui est sa première visite en Afrique, soutient que deux raisons l’ont amenée à faire ce voyage. « L’émotion que je ressens, je ne peux la raconter. Trop de dénigrements sont faits concernant ma terre ancestrale. Il me fallait venir voir d’abord d’où je viens réellement et comment vivent mes ancêtres », relate-t-elle. Différente des éditions passées, où l’accent a été mis sur beaucoup de groupes artistiques de l’Afrique occidentale, cette dernière a eu seulement le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire comme participants. La première journée dédiée aux activités extrascolaires (théâtre, poésie et génies en herbe) a été agrémentée d’un concours Miss. La lauréate de cette première édition est Hélène Vanessa Touré. Elle est âgée de 16 ans et est élève au collège moderne de Bingerville. L’un des grands ajouts de cette rencontre culturelle a été le dépistage gratuit du diabète et de l’hyper tension artérielle. Considéré comme activité majeure par la municipalité de Bingerville, le carnaval a accueilli la présence, hormis celle du maire local, Beugré Djoman, celles des maires d’Anyama et du Plateau. La chanteuse ivoiro-antillaise Teeya est également venue à la fête renforcer les liens des deux communautés. Pour les éditions à venir, le promoteur souhaite faire venir des compagnies culturelles antillaises.
Clément KOFFI
Clément KOFFI