L’émergence de l’Afrique est en marche avec de multiples initiatives mais certains pays qui y aspirent ont du mal à mettre en pratique leurs propres plans de développement.
Au cours d’une conférence de presse tenue ce 8 mars à Abidjan Plateau en présence de Kaba Nialé, ministre du Plan et du Développement, M’Baye Babacar, le représentant du système des Nations Unies (PNUD), le problème des pays africains a ainsi été résumé.
Selon l’expert onusien, les Etats africains ont en général « de bons plans de développement, bien articulé, parce que nous avons des cadres très compétents qui arrivent à formuler des plans de développement, des visions stratégiques, mais la mise en œuvre pose problème » a-t-il fait savoir.
La Côte d’Ivoire fait-elle partie de ces pays ? « Ce pays a engagé des réformes profondes qui sont en cours de mise en œuvre », répond à Politikafrique.info le représentant du Pnud qui précise que la croissance moyenne ivoirienne qui est de 9% ces 4 dernières années est l’une des plus grandes croissances en Afrique et dans le monde. Ce qui signifie « que ces reformes commencent à porter leurs fruits » a reconnu M’baye Babacar. Cependant, il précise que le pays, comme d’autres, le Rwanda, le Kenya et la Malaisie qui sont sur la bonne voie de l’émergence, ont également « des contraintes » quant à la mise à exécution de leurs plans de développement.
L’émergence socio-économique est dernièrement ce à quoi aspire tout le continent africain. Les gouvernants élaborent de nombreux projets et autres plans pour y accéder d’où d’importants investissements réalisés par les Etats. En Côte d’Ivoire, le plan national de développement (PND) est la dénomination donnée à la stratégie qui regroupe l’ensemble des actions à mener par les autorités pour conduire le pays à l’émergence à l’horizon 2020. Du 28 au 30 mars 2017, se tiendra à Abidjan en Côte d’Ivoire la conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique
(CIEA) sur le thème : « la mise en œuvre des plans de développement ».
Dr Prao Yao, enseignant-chercheur en Economie à l’université Alassane Ouattara, explique les difficultés des pays africains à matérialiser leurs projets. « Ce ne sont pas les réflexions ni les plans qui manquent à l’Afrique. C’est la faisabilité de ces plans qui ont toujours posé problème », explique l’universitaire. Il ajoute que les pays africains ont tendance à confondre le « structurel d’avec le conjoncturel ». Pour Dr Prao Yao les pays africains ne doivent plus se contenter de « slogan creux » concernant l’émergence, mais diversifier d’abord la base de leurs économies qu’il qualifie de « fragile ». Car basée selon lui sur un ou deux produits. En outre, il conseille de faire des plans de développement très modestes allant d’un à trois ans renouvelables après évaluation. Concernant la Côte d’Ivoire, il indique que sa « vison n’est pas claire, elle est plutôt politicienne ».
Selon la ministre ivoirienne Kaba Nialé, la conférence internationale de l’émergence de l’Afrique (CIEA) a pour but d’approfondir le débat sur la problématique de la mise en œuvre des plans d’émergence de l’Afrique.
C’est une rencontre ajoute-t-elle, qui constitue une occasion pour les pays candidats à l’émergence de tirer les leçons des meilleurs pratiques pour améliorer leurs politiques de stratégies opérationnelles et pour accélérer la croissance et la transformation structurelle ainsi que le bien-être de leurs populations. Évoquant le cas de son pays, elle a fait savoir que même si en 2020 la Côte d’Ivoire, malgré les moyens qu’elle se donne pour être émergente ne l’est pas, elle sera certainement à la porte de cette émergence.
La CIEA en est à sa deuxième édition après la première qui a eu lieu en 2015. 400 participants venant de tous les continents sont attendus, notamment des chefs d’Etats et de gouvernements, des ministres, et des experts internationaux en provenance de tous les continents.
Raïssa Yao
Au cours d’une conférence de presse tenue ce 8 mars à Abidjan Plateau en présence de Kaba Nialé, ministre du Plan et du Développement, M’Baye Babacar, le représentant du système des Nations Unies (PNUD), le problème des pays africains a ainsi été résumé.
Selon l’expert onusien, les Etats africains ont en général « de bons plans de développement, bien articulé, parce que nous avons des cadres très compétents qui arrivent à formuler des plans de développement, des visions stratégiques, mais la mise en œuvre pose problème » a-t-il fait savoir.
La Côte d’Ivoire fait-elle partie de ces pays ? « Ce pays a engagé des réformes profondes qui sont en cours de mise en œuvre », répond à Politikafrique.info le représentant du Pnud qui précise que la croissance moyenne ivoirienne qui est de 9% ces 4 dernières années est l’une des plus grandes croissances en Afrique et dans le monde. Ce qui signifie « que ces reformes commencent à porter leurs fruits » a reconnu M’baye Babacar. Cependant, il précise que le pays, comme d’autres, le Rwanda, le Kenya et la Malaisie qui sont sur la bonne voie de l’émergence, ont également « des contraintes » quant à la mise à exécution de leurs plans de développement.
L’émergence socio-économique est dernièrement ce à quoi aspire tout le continent africain. Les gouvernants élaborent de nombreux projets et autres plans pour y accéder d’où d’importants investissements réalisés par les Etats. En Côte d’Ivoire, le plan national de développement (PND) est la dénomination donnée à la stratégie qui regroupe l’ensemble des actions à mener par les autorités pour conduire le pays à l’émergence à l’horizon 2020. Du 28 au 30 mars 2017, se tiendra à Abidjan en Côte d’Ivoire la conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique
(CIEA) sur le thème : « la mise en œuvre des plans de développement ».
Dr Prao Yao, enseignant-chercheur en Economie à l’université Alassane Ouattara, explique les difficultés des pays africains à matérialiser leurs projets. « Ce ne sont pas les réflexions ni les plans qui manquent à l’Afrique. C’est la faisabilité de ces plans qui ont toujours posé problème », explique l’universitaire. Il ajoute que les pays africains ont tendance à confondre le « structurel d’avec le conjoncturel ». Pour Dr Prao Yao les pays africains ne doivent plus se contenter de « slogan creux » concernant l’émergence, mais diversifier d’abord la base de leurs économies qu’il qualifie de « fragile ». Car basée selon lui sur un ou deux produits. En outre, il conseille de faire des plans de développement très modestes allant d’un à trois ans renouvelables après évaluation. Concernant la Côte d’Ivoire, il indique que sa « vison n’est pas claire, elle est plutôt politicienne ».
Selon la ministre ivoirienne Kaba Nialé, la conférence internationale de l’émergence de l’Afrique (CIEA) a pour but d’approfondir le débat sur la problématique de la mise en œuvre des plans d’émergence de l’Afrique.
C’est une rencontre ajoute-t-elle, qui constitue une occasion pour les pays candidats à l’émergence de tirer les leçons des meilleurs pratiques pour améliorer leurs politiques de stratégies opérationnelles et pour accélérer la croissance et la transformation structurelle ainsi que le bien-être de leurs populations. Évoquant le cas de son pays, elle a fait savoir que même si en 2020 la Côte d’Ivoire, malgré les moyens qu’elle se donne pour être émergente ne l’est pas, elle sera certainement à la porte de cette émergence.
La CIEA en est à sa deuxième édition après la première qui a eu lieu en 2015. 400 participants venant de tous les continents sont attendus, notamment des chefs d’Etats et de gouvernements, des ministres, et des experts internationaux en provenance de tous les continents.
Raïssa Yao