En attendant le festival international du dessin de presse et de la bande dessinée qui aura lieu du 16 au 18 mars prochain à Grand-Bassam, Zohoré Lassane, directeur de publication de Gbich, président du comité d’organisation de Coco bulles, situe ici l’importance du dessin de presse. Et souligne le rôle que Gbich a joué pendant la crise et continue de jouer pour une paix durable et définitive en Côte d’Ivoire. Zohoré Lassane, toujours dans cette interview, dévoile ce qui va se passer à Grand-Bassam.
Du 16 au 18 mars prochain, vous organisez, à Grand-Bassam, un festival international du dessin de presse et de la bande dessinée. Pourquoi ce festival?
Dans tous les pays où on exploite le dessin de presse, il y a toujours un festival. Et la Côte d’Ivoire n’est pas en reste. Nous avons lancé le nôtre depuis 2001 mais à cause des crises sociopolitiques, nous n’avions pas pu suivre notre programme. Pourtant le festival est prévu tous les deux (02) ans. Cette année, nous avons décidé de relancer la machine mais à Bassam ville qui a été, il y a un an, attaquée par des terroristes. On a donc remobilisé les gens pour nous soutenir comme on l’a fait quand Charlie Hebdo a été attaqué.
Sur les cartons d’invitation, il est marqué festival international de dessin de presse et de la bande dessinée. Y a-t-il une différence entre dessin de presse et bande dessinée?
Le dessin de presse a la vocation de critiquer les travers de la société. La bande dessinée est une somme d’images qui racontent une histoire fictive ou réelle. Pour un journal qui veut offrir une certaine diversité éditoriale à ses lecteurs, il est bien d’utiliser dans le dessin de presse la bande dessinée. Cela permet, dans les pages détentes, de permettre aux lecteurs de se détendre après avoir lu les articles d’ouverture.
Le dessin de presse est-il bien connu en Côte d’Ivoire?
Gbich existe depuis 18 ans et ça marche même s’il connait les mêmes difficultés que les autres entreprises de presse. Mais on arrive à se maintenir parce que nous avons nos fidèles lecteurs qui nous permettent de tenir la route. Il y a bel et bien un public pour ces genres de journaux.Si les histoires qu’on raconte intéressent nos lecteurs, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas. C’est ce qui se passe dans les autres journaux. Bref, le dessin de presse marche bien en Côte d’Ivoire. Souvenez-vous de Zézé et Dago. Ce sont des BD qui ont bien fonctionné.
Critiquez-vous des personnalités politiques à travers vos dessins? Si oui, comment réagissent-elles?
On le fait tous les jours. Concernant leurs réactions, je puis vous rassurer que la Côte d’Ivoire a une grande culture de tourner les choses en dérision. Quand on critique, on rigole. Souvent ce sont les dessins qui marquent la personnalité qu’on a critiquée. Ce qui fait que quand on se rencontre, on rigole et ça passe. Mais ce n’est pas le cas dans d’autres pays où des dessinateurs ont été massacrés.
Quelles sont les rubriques qui se vendent beaucoup dans le dessin de presse?
Quand on prend le cas de Gbich, le seul journal dessin qui existe en Côte d’Ivoire, il consacre désormais deux (02) pages sur l’actualité. Cela veut que la demande est forte à ce niveau. Si ce n’était pas le cas, Gbich ferait un journal complètement avec des faits politiques ou sociopolitiques.
Gbich étant le seul journal dessin sur le marché, quelle est votre politique pour vulgariser ce secteur?
Gbich sera présent à Bassam dans le cadre de ce festival, Gbich va exposer avec près de cinquante (50) numéros. Et puis en ma qualité de président du comité d’organisation de Coco bulles en même temps agent de Gbich, je me dois, avec cette double casquette, de défendre le dessin de presse et la bande dessinée en Côte d’Ivoire. C’est un genre qui peut être très porteur surtout que nous sommes dans une société où les gens n’aiment pas lire. Quand le dessin aide à la lecture, les lecteurs aiment.
Quel rôle Gbich a-t-il joué au moment où la Côte d’Ivoire était en crise?
Gbich pense avoir contribué à la paix. Quand il faut critiquer, on critique, quand il faut détendre, on le fait. Quand la situation est calme, on critique. Quand elle est tendue, notre rôle n’est pas de jeter de l’huile sur le feu. Mais plutôt de faire en sorte que la paix revienne.
Permettez que nous revenions à l’événement. Qu’est-ce qui va se passer concrètement à Bassam?
A Bassam, il y aura des expositions, des débats, des ateliers etc. Ce sera un festival un peu varié. Le festival a prévu également une formation pour les enfants. Beaucoup de choses pour tout dire vont se passer lors de ce festival international du dessin de presse et de la bande dessinée qui aura lieu du 16 au 18 mars prochain.
Au terme de ce festival, que souhaiteriez-vous que les lecteurs retiennent du dessin de presse et de la bande dessinée?
Ce que je veux qu’ils retiennent, c’est qu’il existe bel et bien le dessin de presse et la bande dessinée en Côte d’Ivoire. Au niveau de la sous région, je peux affirmer que la Côte d’Ivoire est leader dans ce secteur. Parce que vous ne trouverez pas un seul journal dans la sous région qui a le même style que Gbich. Gbich fait la fierté de la Côte d’Ivoire. En 2004, j’ai initié une rencontre de la société civile et politique au Ghana pour trouver des solutions à la crise. J’avais été associé à ce projet avec Venance Konan, actuel directeur général de Fraternité Matin. Quand il a été demandé aux intervenants de présenter quelque chose qui représente pour eux la Côte d’Ivoire, un invité a présenté un numéro de Gbich. Et cela m’a fait plaisir.
Quels sont vos projets pour soutenir et maintenir le dessin de presse et la bande dessinée en Côte d’Ivoire?
Il y a la formation. Parce que pour avoir de bons dessinateurs de presse, il faut beaucoup de formation. Au-delà du rire, il y a une réflexion à mener pour décortiquer le dessin. Pour maîtriser ce second dégré, il faut que le dessinateur puisse être bien formé. Pour tous ces aspects, Nous mettons l’accent sur la formation, sur la participation des dessinateurs ivoiriens à des festivals qui s’organisent ailleurs afin de se frotter à d’autres dessinateurs qui peuvent leur apporter un plus.
Interview réalisée par Dje km
Du 16 au 18 mars prochain, vous organisez, à Grand-Bassam, un festival international du dessin de presse et de la bande dessinée. Pourquoi ce festival?
Dans tous les pays où on exploite le dessin de presse, il y a toujours un festival. Et la Côte d’Ivoire n’est pas en reste. Nous avons lancé le nôtre depuis 2001 mais à cause des crises sociopolitiques, nous n’avions pas pu suivre notre programme. Pourtant le festival est prévu tous les deux (02) ans. Cette année, nous avons décidé de relancer la machine mais à Bassam ville qui a été, il y a un an, attaquée par des terroristes. On a donc remobilisé les gens pour nous soutenir comme on l’a fait quand Charlie Hebdo a été attaqué.
Sur les cartons d’invitation, il est marqué festival international de dessin de presse et de la bande dessinée. Y a-t-il une différence entre dessin de presse et bande dessinée?
Le dessin de presse a la vocation de critiquer les travers de la société. La bande dessinée est une somme d’images qui racontent une histoire fictive ou réelle. Pour un journal qui veut offrir une certaine diversité éditoriale à ses lecteurs, il est bien d’utiliser dans le dessin de presse la bande dessinée. Cela permet, dans les pages détentes, de permettre aux lecteurs de se détendre après avoir lu les articles d’ouverture.
Le dessin de presse est-il bien connu en Côte d’Ivoire?
Gbich existe depuis 18 ans et ça marche même s’il connait les mêmes difficultés que les autres entreprises de presse. Mais on arrive à se maintenir parce que nous avons nos fidèles lecteurs qui nous permettent de tenir la route. Il y a bel et bien un public pour ces genres de journaux.Si les histoires qu’on raconte intéressent nos lecteurs, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas. C’est ce qui se passe dans les autres journaux. Bref, le dessin de presse marche bien en Côte d’Ivoire. Souvenez-vous de Zézé et Dago. Ce sont des BD qui ont bien fonctionné.
Critiquez-vous des personnalités politiques à travers vos dessins? Si oui, comment réagissent-elles?
On le fait tous les jours. Concernant leurs réactions, je puis vous rassurer que la Côte d’Ivoire a une grande culture de tourner les choses en dérision. Quand on critique, on rigole. Souvent ce sont les dessins qui marquent la personnalité qu’on a critiquée. Ce qui fait que quand on se rencontre, on rigole et ça passe. Mais ce n’est pas le cas dans d’autres pays où des dessinateurs ont été massacrés.
Quelles sont les rubriques qui se vendent beaucoup dans le dessin de presse?
Quand on prend le cas de Gbich, le seul journal dessin qui existe en Côte d’Ivoire, il consacre désormais deux (02) pages sur l’actualité. Cela veut que la demande est forte à ce niveau. Si ce n’était pas le cas, Gbich ferait un journal complètement avec des faits politiques ou sociopolitiques.
Gbich étant le seul journal dessin sur le marché, quelle est votre politique pour vulgariser ce secteur?
Gbich sera présent à Bassam dans le cadre de ce festival, Gbich va exposer avec près de cinquante (50) numéros. Et puis en ma qualité de président du comité d’organisation de Coco bulles en même temps agent de Gbich, je me dois, avec cette double casquette, de défendre le dessin de presse et la bande dessinée en Côte d’Ivoire. C’est un genre qui peut être très porteur surtout que nous sommes dans une société où les gens n’aiment pas lire. Quand le dessin aide à la lecture, les lecteurs aiment.
Quel rôle Gbich a-t-il joué au moment où la Côte d’Ivoire était en crise?
Gbich pense avoir contribué à la paix. Quand il faut critiquer, on critique, quand il faut détendre, on le fait. Quand la situation est calme, on critique. Quand elle est tendue, notre rôle n’est pas de jeter de l’huile sur le feu. Mais plutôt de faire en sorte que la paix revienne.
Permettez que nous revenions à l’événement. Qu’est-ce qui va se passer concrètement à Bassam?
A Bassam, il y aura des expositions, des débats, des ateliers etc. Ce sera un festival un peu varié. Le festival a prévu également une formation pour les enfants. Beaucoup de choses pour tout dire vont se passer lors de ce festival international du dessin de presse et de la bande dessinée qui aura lieu du 16 au 18 mars prochain.
Au terme de ce festival, que souhaiteriez-vous que les lecteurs retiennent du dessin de presse et de la bande dessinée?
Ce que je veux qu’ils retiennent, c’est qu’il existe bel et bien le dessin de presse et la bande dessinée en Côte d’Ivoire. Au niveau de la sous région, je peux affirmer que la Côte d’Ivoire est leader dans ce secteur. Parce que vous ne trouverez pas un seul journal dans la sous région qui a le même style que Gbich. Gbich fait la fierté de la Côte d’Ivoire. En 2004, j’ai initié une rencontre de la société civile et politique au Ghana pour trouver des solutions à la crise. J’avais été associé à ce projet avec Venance Konan, actuel directeur général de Fraternité Matin. Quand il a été demandé aux intervenants de présenter quelque chose qui représente pour eux la Côte d’Ivoire, un invité a présenté un numéro de Gbich. Et cela m’a fait plaisir.
Quels sont vos projets pour soutenir et maintenir le dessin de presse et la bande dessinée en Côte d’Ivoire?
Il y a la formation. Parce que pour avoir de bons dessinateurs de presse, il faut beaucoup de formation. Au-delà du rire, il y a une réflexion à mener pour décortiquer le dessin. Pour maîtriser ce second dégré, il faut que le dessinateur puisse être bien formé. Pour tous ces aspects, Nous mettons l’accent sur la formation, sur la participation des dessinateurs ivoiriens à des festivals qui s’organisent ailleurs afin de se frotter à d’autres dessinateurs qui peuvent leur apporter un plus.
Interview réalisée par Dje km