M. le ministre, la question de l'alternance 2020 fait de plus en plus débat, au RHDP. Les cadres du PDCI, notamment, donnent de la voix, et réclament, sur la base de l'appel de Daoukro, que le candidat à la présidentielle de 2020 sorte de leurs rangs. Cette lecture correspond-t-elle à votre compréhension de l'appel de Daoukro ?
Je vous remercie pour l'opportunité que vous m'offrez de donner mon point de vue sur cette question importante. Nous sommes tous des contemporains de ce qui a été dit à Daoukro, à la faveur de la visite d’État du Président de la République, le 17 septembre 2014. Ce que je crois avoir entendu est l’appel lancé par le président Henri Konan Bédié aux cadres et aux militants de son parti, afin qu’ils accordent un second mandat au Président de la République et à son équipe, après avoir dressé un bilan élogieux de l’action de ceux-ci en quatre ans d’exercice du pouvoir d’Etat. Allant plus loin, le Président Henri Konan Bédié a annoncé qu’il demanderait au Congrès de son parti, le PDCI, d’investir le Président Alassane Ouattara de sa confiance en soutenant sa candidature à l’élection présidentielle de 2015. Je n’ai pas entendu,-sans doute parce que j’ai pu être distrait à un moment ou à un autre,-le président Henri Konan Bédié subordonner son appel à une quelconque condition, notamment ce que vous appelez l’alternance en faveur du PDCI en 2020. Je ne l'ai pas entendu. C’est vrai, la question a été posée par plusieurs de vos confrères, ainsi que par vous-même, au président de la République qui a toujours, invariablement ce que nous avons tous entendu, à savoir que dans le cadre du parti unifié, que nous nous employons à créer, il appartiendra à celui-ci de choisir le meilleur de ses cadres pour être son porte-flambeau à l’élection présidentielle de 2020. Je n'ai pas entendu le président Alassane Ouattara prendre l'engagement de permettre PDCI qu’il choisisse un candidat issu de ses rangs, en 2020. le choix d'un candidat à l'élection présidentielle de 2020. Pour me résumer, je voudrais m’autoriser une réflexion, qui n’engage que CISSE Ibrahim Bacongo. Le Président Henri Konan Bédié est un politique de haut vol, dont l’un des héritages sera le respect quasi-sacré de la parole donnée. Etant engagé résolument dans le processus de création du parti unifié, il ne peut pas avoir demandé l’alternance en 2020, en faveur de son parti qui ne devrait plus exister en 2020. Quant à son «jeune frère» Alassane Ouattara, avec qui il a conçu le projet de création du parti unifié et qui y est engagé, corps et âme, comment pourrait-il donner son accord à une quelconque alternance, en 2020, en faveur du PDCI ou de tout autre parti du RHDP comme contrepartie à l’appel de Daoukro, sans se contredire ? Au surplus, le président Alassane Ouattara a dit et répété que le candidat du RHDP, parti unifié, à l'élection présidentielle de 2020 sera le meilleur des cadres dudit parti.
D'où vient-il, selon vous, le fait que les cadres du PDCI insistent sur la question avec une compréhension bien différente de la vôtre ?
Je ne ferai pas de procès d'intentions à qui que ce soit. Pas plus que je ne souhaiterais interpréter des propos, ni me prononcer sur des postures. Je veux rester coller aux faits, à la réalité. L'alternance, aussi bien en droit qu’en politique, sauf meilleur avis, est la succession d'un parti à un autre à la tête de l’État. Lorsqu’elle résulte d’élections démocratiques, on parle alors d’alternance démocratique. Ce que le PDCI demande ne me parait correspondre à cette définition. D’autant plus que, même si le RDR se désiste en faveur d'un candidat issu des rangs du PDCI à la présidentielle de 2020, un tel désistement ne peut pas garantir, ipso facto, l'élection de ce candidat à la magistrature suprême. Pourquoi ? Parce que face aux autres candidats qui seront en lice, il faudra que l'équation personnelle du candidat du PDCI soit à son avantage. Donc, nonobstant toute la bonne volonté du monde que peut avoir le président Alassane Ouattara, malgré le poids politique et la puissance de mobilisation du RDR, ni l’un, ni l’autre ne peuvent imposer à la tête de l’État de Côte d'Ivoire un président choisi parmi les cadres du PDCI. Ensuite, l’alternance au sens que le PDCI lui donne n’est pas conforme, ni aux dispositions de la Plate-forme du RHDP, ni au projet de création du parti unifié. Pourquoi ? Parce que dans le cadre de la Plate-forme de l’Alliance RHDP, tous les partis membres présentent leur au premier tour et soutiennent, au second tour, le candidat arrivé en tête. De même, si le parti unifié arrive à voir le jour avant 2020, il n’y aura pas de candidat PDCI, RDR, UDPCI, MFA, UPCI ou PIT, mais un candidat RHDP. Enfin, si le PDCI demande au RDR de se désister en faveur d'un candidat PDCI, UDPCI, MFA, UPCI ou PIT, cela n’annonce-t-il pas la mort prématurée du RHDP ? Il y a lieu de le craindre, pour le regretter. Ainsi, la demande pressante des cadres du PDCI relative à l’alternance n’est pas conforme aux dispositions de l’Alliance RHDP, ni, encore moins, aux exigences de la création du parti unifié. Cela dit, la requête du PDCI ne me choque pas, même si elle laisse perplexe.
Au-delà des interprétations et autres supputations, est-ce que, d’un point de vue moral, vous, en tant que haut cadre du RDR, ne vous sentez pas redevable au PDCI-RDA au sens où vous devriez leur renvoyer l’ascenseur pour avoir soutenu le président en 2010 et 2015
?
C’est vrai, contrairement à une idée reçue, il y a la morale en politique, même si elle diffère de la morale tout court. Si le RDR avait pris un engagement quelconque consistant à promettre au PDCI, de façon expresse ou même tacite, qu’il soutiendrait un candidat issu des rangs de cet allié important, en 2020, je parie, la tête sur le billot, qu’il honorerait sa parole. Or, dans le cas d’espèce, aucun engagement, à ma connaissance, n’a été pris en ce sens.
N’y aurait-il pas eu d’accord secret entre les présidents Ouattara et Bédié pour soutenir un candidat du Pdci à la présidentielle de 2020 ?
S’il y a un accord secret, ça veut dire qu’il n’est pas connu de tous. Il appartient aux éventuels signataires d’un tel accord de le rendre public. Pour ce que je sais et pour ce que j’ai entendu dire de la part du président de la République, il n’y a eu pas eu d’engagement secret. A preuve, le président de la République a dit, haut et fort, et à moult reprises, que le candidat qui va représenter à la présidentielle de 2020, le RHDP, en tant que parti unifié, sera le meilleur des cadres du Rhdp. Bien entendu, ce cadre pourra être issu des rangs de chacun des défunts partis (PDCI, RDR, UDPCI, MFA, UPCI et PIT) sur les cendres desquels le parti unifié sera créé.
A vous suivre, vous excluez, comme le suggèrent certains cadres du PDCI, un appel solennel du RDR -qui sera le pendant de l’appel de Daoukro- à soutenir le PDCI à la présidentielle de 2020 ?
Je ne comprends pas très bien le sens d’un tel appel. En fait, ce qui s’est passé à Daoukro, le 17 septembre 2014, ce n’est absolument rien d’autre que la suite de ce qui s’est passé en 2010. En 2010, conformément aux dispositions de la Plate-forme du RHDP, il a été dit que le candidat de l’un ou l’autre des différents partis membres de cette alliance qui arriverait en tête, serait soutenu, au second tour, par les autres formations politiques. C’est ce qui s’est passé quand le président Ouattara est arrivé en tête des autres candidats du RHDP. A Daoukro, ce qui s’est passé n’est rien d’autre que le bilan dressé par le président Henri Konan Bédié des acquis engrangés par le gouvernement issu des rangs des partis du RHDP. Je ne vois comment les partis du RHDP en 2015 auraient pu présenter un autre candidat contre le président sortant, qui naturellement, était leur candidat commun, je dirais leur candidat naturel. En 2014, l’appel de Daoukro n’a été que le quitus qui a été donné pour sa gestion à la tête de l’Etat. A mon avis, le RHDP devrait remettre le couvert, en 2020, en faisant comme en 2010, sauf si, entre-temps, le parti unifié-RHDP venait à voir le jour. Dans ce cas, le choix du candidat du parti unifié devra être fait en fonction de critères et de procédure adoptés par les instances compétentes.
Est-ce que ces querelles autour de l’alternance en 2020 ne desservent pas le projet du parti unifié ?
Non, je ne le crois pas. Il faut tout simplement s’inquiéter de savoir si le projet de parti unifié est toujours d’actualité chez tous ceux ou toutes celles qui alimentent ce débat. Parce qu’on ne peut pas dire une chose et son contraire ! On ne peut être en train de se battre pour mettre en place le parti unifié et en même temps, revendiquer l’indépendance de chaque parti. Parce que si nous sommes dans le cadre de la construction du parti unifié, il faut faire en sorte que ce grand parti naisse le plus rapidement possible, en tout cas avant 2020, afin que la question du choix du candidat soit tranchée en son sein. Maintenant, si nous ne sommes plus dans ce cadre-là, bien évidemment, on peut comprendre que ce genre de débat se fasse. Alors, En somme, ceux qui tiennent ce débat pourraient difficilement se dédouaner d’être en train de faire leur deuil de la création du Parti unifié, dès lors qu’ils affirment, haut et fort, qu’en 2020, ils seront aux élections présidentielles en tant que parti indépendant. Dans ces conditions, ils doivent reconnaitre aux autres partis de l’Alliance du RHDP le droit de présenter un candidat issu de leurs rangs, parce qu’aucune preuve ne peut être apportée du désistement qui aurait été fait en faveur de tel ou tel parti par tel ou tel parti.
Que vous inspire comme commentaires, la récente sortie du ministre d’État Jeannot Ahoussou Kouadio qui a déclaré dans Le Nouveau réveil : « nous allons reconquérir le pouvoir en 2020 » ?
Je dis et je me répète qu’on ne peut pas vouloir une chose et son contraire ou bien qu’on ne peut pas chercher une chose et son contraire. Si on doit aller en parti unifié, on ne doit plus parler de PDCI, RDR, UDPCI, MFA, UPCI ou PIT. Si on est engagé dans le projet de construction du parti unifié, on ne devrait plus parler des partis qui existent actuellement, parce que c’est leur fusion qui doit aboutir à la création de ce grand parti. Que le ministre d’Etat Jeannot Ahoussou dise que le PDCI veut reconquérir le pouvoir en 2020, moi je ne peux que prendre acte de cette déclaration…
Je vous remercie pour l'opportunité que vous m'offrez de donner mon point de vue sur cette question importante. Nous sommes tous des contemporains de ce qui a été dit à Daoukro, à la faveur de la visite d’État du Président de la République, le 17 septembre 2014. Ce que je crois avoir entendu est l’appel lancé par le président Henri Konan Bédié aux cadres et aux militants de son parti, afin qu’ils accordent un second mandat au Président de la République et à son équipe, après avoir dressé un bilan élogieux de l’action de ceux-ci en quatre ans d’exercice du pouvoir d’Etat. Allant plus loin, le Président Henri Konan Bédié a annoncé qu’il demanderait au Congrès de son parti, le PDCI, d’investir le Président Alassane Ouattara de sa confiance en soutenant sa candidature à l’élection présidentielle de 2015. Je n’ai pas entendu,-sans doute parce que j’ai pu être distrait à un moment ou à un autre,-le président Henri Konan Bédié subordonner son appel à une quelconque condition, notamment ce que vous appelez l’alternance en faveur du PDCI en 2020. Je ne l'ai pas entendu. C’est vrai, la question a été posée par plusieurs de vos confrères, ainsi que par vous-même, au président de la République qui a toujours, invariablement ce que nous avons tous entendu, à savoir que dans le cadre du parti unifié, que nous nous employons à créer, il appartiendra à celui-ci de choisir le meilleur de ses cadres pour être son porte-flambeau à l’élection présidentielle de 2020. Je n'ai pas entendu le président Alassane Ouattara prendre l'engagement de permettre PDCI qu’il choisisse un candidat issu de ses rangs, en 2020. le choix d'un candidat à l'élection présidentielle de 2020. Pour me résumer, je voudrais m’autoriser une réflexion, qui n’engage que CISSE Ibrahim Bacongo. Le Président Henri Konan Bédié est un politique de haut vol, dont l’un des héritages sera le respect quasi-sacré de la parole donnée. Etant engagé résolument dans le processus de création du parti unifié, il ne peut pas avoir demandé l’alternance en 2020, en faveur de son parti qui ne devrait plus exister en 2020. Quant à son «jeune frère» Alassane Ouattara, avec qui il a conçu le projet de création du parti unifié et qui y est engagé, corps et âme, comment pourrait-il donner son accord à une quelconque alternance, en 2020, en faveur du PDCI ou de tout autre parti du RHDP comme contrepartie à l’appel de Daoukro, sans se contredire ? Au surplus, le président Alassane Ouattara a dit et répété que le candidat du RHDP, parti unifié, à l'élection présidentielle de 2020 sera le meilleur des cadres dudit parti.
D'où vient-il, selon vous, le fait que les cadres du PDCI insistent sur la question avec une compréhension bien différente de la vôtre ?
Je ne ferai pas de procès d'intentions à qui que ce soit. Pas plus que je ne souhaiterais interpréter des propos, ni me prononcer sur des postures. Je veux rester coller aux faits, à la réalité. L'alternance, aussi bien en droit qu’en politique, sauf meilleur avis, est la succession d'un parti à un autre à la tête de l’État. Lorsqu’elle résulte d’élections démocratiques, on parle alors d’alternance démocratique. Ce que le PDCI demande ne me parait correspondre à cette définition. D’autant plus que, même si le RDR se désiste en faveur d'un candidat issu des rangs du PDCI à la présidentielle de 2020, un tel désistement ne peut pas garantir, ipso facto, l'élection de ce candidat à la magistrature suprême. Pourquoi ? Parce que face aux autres candidats qui seront en lice, il faudra que l'équation personnelle du candidat du PDCI soit à son avantage. Donc, nonobstant toute la bonne volonté du monde que peut avoir le président Alassane Ouattara, malgré le poids politique et la puissance de mobilisation du RDR, ni l’un, ni l’autre ne peuvent imposer à la tête de l’État de Côte d'Ivoire un président choisi parmi les cadres du PDCI. Ensuite, l’alternance au sens que le PDCI lui donne n’est pas conforme, ni aux dispositions de la Plate-forme du RHDP, ni au projet de création du parti unifié. Pourquoi ? Parce que dans le cadre de la Plate-forme de l’Alliance RHDP, tous les partis membres présentent leur au premier tour et soutiennent, au second tour, le candidat arrivé en tête. De même, si le parti unifié arrive à voir le jour avant 2020, il n’y aura pas de candidat PDCI, RDR, UDPCI, MFA, UPCI ou PIT, mais un candidat RHDP. Enfin, si le PDCI demande au RDR de se désister en faveur d'un candidat PDCI, UDPCI, MFA, UPCI ou PIT, cela n’annonce-t-il pas la mort prématurée du RHDP ? Il y a lieu de le craindre, pour le regretter. Ainsi, la demande pressante des cadres du PDCI relative à l’alternance n’est pas conforme aux dispositions de l’Alliance RHDP, ni, encore moins, aux exigences de la création du parti unifié. Cela dit, la requête du PDCI ne me choque pas, même si elle laisse perplexe.
Au-delà des interprétations et autres supputations, est-ce que, d’un point de vue moral, vous, en tant que haut cadre du RDR, ne vous sentez pas redevable au PDCI-RDA au sens où vous devriez leur renvoyer l’ascenseur pour avoir soutenu le président en 2010 et 2015
?
C’est vrai, contrairement à une idée reçue, il y a la morale en politique, même si elle diffère de la morale tout court. Si le RDR avait pris un engagement quelconque consistant à promettre au PDCI, de façon expresse ou même tacite, qu’il soutiendrait un candidat issu des rangs de cet allié important, en 2020, je parie, la tête sur le billot, qu’il honorerait sa parole. Or, dans le cas d’espèce, aucun engagement, à ma connaissance, n’a été pris en ce sens.
N’y aurait-il pas eu d’accord secret entre les présidents Ouattara et Bédié pour soutenir un candidat du Pdci à la présidentielle de 2020 ?
S’il y a un accord secret, ça veut dire qu’il n’est pas connu de tous. Il appartient aux éventuels signataires d’un tel accord de le rendre public. Pour ce que je sais et pour ce que j’ai entendu dire de la part du président de la République, il n’y a eu pas eu d’engagement secret. A preuve, le président de la République a dit, haut et fort, et à moult reprises, que le candidat qui va représenter à la présidentielle de 2020, le RHDP, en tant que parti unifié, sera le meilleur des cadres du Rhdp. Bien entendu, ce cadre pourra être issu des rangs de chacun des défunts partis (PDCI, RDR, UDPCI, MFA, UPCI et PIT) sur les cendres desquels le parti unifié sera créé.
A vous suivre, vous excluez, comme le suggèrent certains cadres du PDCI, un appel solennel du RDR -qui sera le pendant de l’appel de Daoukro- à soutenir le PDCI à la présidentielle de 2020 ?
Je ne comprends pas très bien le sens d’un tel appel. En fait, ce qui s’est passé à Daoukro, le 17 septembre 2014, ce n’est absolument rien d’autre que la suite de ce qui s’est passé en 2010. En 2010, conformément aux dispositions de la Plate-forme du RHDP, il a été dit que le candidat de l’un ou l’autre des différents partis membres de cette alliance qui arriverait en tête, serait soutenu, au second tour, par les autres formations politiques. C’est ce qui s’est passé quand le président Ouattara est arrivé en tête des autres candidats du RHDP. A Daoukro, ce qui s’est passé n’est rien d’autre que le bilan dressé par le président Henri Konan Bédié des acquis engrangés par le gouvernement issu des rangs des partis du RHDP. Je ne vois comment les partis du RHDP en 2015 auraient pu présenter un autre candidat contre le président sortant, qui naturellement, était leur candidat commun, je dirais leur candidat naturel. En 2014, l’appel de Daoukro n’a été que le quitus qui a été donné pour sa gestion à la tête de l’Etat. A mon avis, le RHDP devrait remettre le couvert, en 2020, en faisant comme en 2010, sauf si, entre-temps, le parti unifié-RHDP venait à voir le jour. Dans ce cas, le choix du candidat du parti unifié devra être fait en fonction de critères et de procédure adoptés par les instances compétentes.
Est-ce que ces querelles autour de l’alternance en 2020 ne desservent pas le projet du parti unifié ?
Non, je ne le crois pas. Il faut tout simplement s’inquiéter de savoir si le projet de parti unifié est toujours d’actualité chez tous ceux ou toutes celles qui alimentent ce débat. Parce qu’on ne peut pas dire une chose et son contraire ! On ne peut être en train de se battre pour mettre en place le parti unifié et en même temps, revendiquer l’indépendance de chaque parti. Parce que si nous sommes dans le cadre de la construction du parti unifié, il faut faire en sorte que ce grand parti naisse le plus rapidement possible, en tout cas avant 2020, afin que la question du choix du candidat soit tranchée en son sein. Maintenant, si nous ne sommes plus dans ce cadre-là, bien évidemment, on peut comprendre que ce genre de débat se fasse. Alors, En somme, ceux qui tiennent ce débat pourraient difficilement se dédouaner d’être en train de faire leur deuil de la création du Parti unifié, dès lors qu’ils affirment, haut et fort, qu’en 2020, ils seront aux élections présidentielles en tant que parti indépendant. Dans ces conditions, ils doivent reconnaitre aux autres partis de l’Alliance du RHDP le droit de présenter un candidat issu de leurs rangs, parce qu’aucune preuve ne peut être apportée du désistement qui aurait été fait en faveur de tel ou tel parti par tel ou tel parti.
Que vous inspire comme commentaires, la récente sortie du ministre d’État Jeannot Ahoussou Kouadio qui a déclaré dans Le Nouveau réveil : « nous allons reconquérir le pouvoir en 2020 » ?
Je dis et je me répète qu’on ne peut pas vouloir une chose et son contraire ou bien qu’on ne peut pas chercher une chose et son contraire. Si on doit aller en parti unifié, on ne doit plus parler de PDCI, RDR, UDPCI, MFA, UPCI ou PIT. Si on est engagé dans le projet de construction du parti unifié, on ne devrait plus parler des partis qui existent actuellement, parce que c’est leur fusion qui doit aboutir à la création de ce grand parti. Que le ministre d’Etat Jeannot Ahoussou dise que le PDCI veut reconquérir le pouvoir en 2020, moi je ne peux que prendre acte de cette déclaration…