Dans la crise qui oppose Affi N’Guessan à Aboudrahana Sangaré au sein du Front populaire ivoirien (FPI), le premier invite le second dans un courrier à ne plus agir au nom du parti. Nous vous proposons l’intégralité de la lettre ci-dessous:
Abidjan, le 15 Mars 2017
N/Réf. : FPI/PP/ Cab.-PP/017-2017/D.A
Au
Camarade
Aboudrahamane SANGARE
ABIDJAN
Objet : Mise en garde
Camarade,
Depuis plusieurs mois, usant de titres et fonctions qu’aucune instance du Front Populaire Ivoirien (FPI) ne t’a attribués, tu mènes des activités dissidentes qui sèment la confusion dans l’opinion, qui portent gravement atteinte au moral et à la sérénité des militants ainsi qu’à l’image du parti, et qui causent en conséquence un grave préjudice politique au FPI.
Et pourtant depuis deux (2) ans je n’ai eu de cesse d’appeler à la cohésion et à l’unité du parti à travers plusieurs initiatives et missions de médiation. Elles se sont toutes heurtées à une fin de non-recevoir.
Bien qu’ayant perdu tous les procès qui nous ont opposés et acquiescé les différentes décisions de justice, tu persistes dans ton refus de la légalité et dans une attitude de défiance à l’égard de la Direction du Parti. Tu te prévauts du titre de ‘’Président’’ du FPI quand bien même personne en Côte d’Ivoire comme à l’extérieur ne te reconnait cette qualité.
En cette fausse qualité tu animes des meetings et tu envisages d’organiser sous la bannière du FPI une ‘’fête de la Liberté’’ à Alépé en Avril 2017.
Les Ivoiriens en général et nos militants en particulier se posent des questions sur tes motivations. Ils ne voient pas comment ton attitude et tes agissements contribuent à la libération du Président Laurent Gbagbo et de tous nos camarades détenus.
Ils constatent au contraire que vos agissements sont à la base des refus aux différentes demandes de mise en liberté provisoire formulées par la défense du Président Laurent Gbagbo. Ils se demandent s’ils peuvent continuer de nous faire confiance et d’espérer avec nous.
Ils ne comprennent pas pourquoi un haut cadre de ton rang refuse toute médiation pour dénouer des contradictions internes qui tendent à fragiliser un parti politique dont tu dis être membre-fondateur, et qui peuvent hypothéquer ses chances de reconquête du pouvoir d’Etat.
Notre peuple souffre. Le pays nous appelle. La nation nous regarde et elle nous attend. Devant la tragédie que constitue pour notre pays le régime d’Alassane Ouattara, nous n’avons pas le droit de briser l’espérance de la renaissance politique, économique et sociale que représente le FPI pour notre peuple.
L’unité du parti est un devoir politique parce que la reconquête du pouvoir en 2020 est un impératif catégorique. L’enjeu, c’est l’avenir de notre pays, c’est notre place et notre rang dans l’histoire de cette nation.
Les ambitions politiques sont légitimes. Les divergences d’opinion sont dans la nature de la politique. L’avantage de la démocratie est de faire l’économie du spectacle affligeant et déshonorant auquel tu nous soumets depuis plusieurs mois et de permettre que nos ambitions et nos divergences se gèrent sans préjudices pour l’image, la respectabilité et l’unité de notre organisation politique.
C’est pourquoi je te demande encore une fois de mettre définitivement fin à ces agissements qui ne peuvent conduire nulle part sinon à faire le jeu du régime d’Alassane Ouattara, à prolonger les souffrances des Ivoiriens et à mettre en péril l’existence même du FPI.
Je t’appelle à l’unité et à la cohésion non pas pour te faire plaisir, mais par devoir politique et au nom de tous les martyrs de notre lutte. Je te demande de saisir la main tendue non pas pour me faire plaisir, mais au nom de tous nos martyrs et par devoir envers l’histoire et la nation.
Au demeurant, je note que ces derniers jours vos positions ont évolué puisque vous parlez désormais d’entrer dans le jeu politique et de participer à l’élection présidentielle de 2020, de réconciliation nationale, de diplomatie avec la France et la communauté internationale pour la libération du président Laurent Gbagbo, etc. En somme, plus rien ne nous oppose désormais.
En conséquence pour la réalisation de tes ambitions et conformément à nos textes, il t’est loisible de faire acte de candidature au poste de Président du FPI à l’occasion du Congrès Ordinaire du Parti qui se tiendra dans les mois à venir. Tous les militants du parti seront informés en temps utile des détails de participation à ce congrès et de présentation des candidatures à la Présidence du FPI.
Notre parti est à l’origine de la démocratie en Côte d’Ivoire. Son principal slogan est « asseyons-nous et discutons ».
En tant que juriste, tu sais que tes agissements constituent des délits d’usurpation de titres et fonctions et de faux et usage de faux. Asseyons-nous et discutons pour trouver une solution politique à nos contradictions afin de faire l’économie d’une solution judiciaire et de subir la rigueur de la loi.
Reçois Camarade, mes salutations militantes.
Pascal AFFI N’Guessan
Abidjan, le 15 Mars 2017
N/Réf. : FPI/PP/ Cab.-PP/017-2017/D.A
Au
Camarade
Aboudrahamane SANGARE
ABIDJAN
Objet : Mise en garde
Camarade,
Depuis plusieurs mois, usant de titres et fonctions qu’aucune instance du Front Populaire Ivoirien (FPI) ne t’a attribués, tu mènes des activités dissidentes qui sèment la confusion dans l’opinion, qui portent gravement atteinte au moral et à la sérénité des militants ainsi qu’à l’image du parti, et qui causent en conséquence un grave préjudice politique au FPI.
Et pourtant depuis deux (2) ans je n’ai eu de cesse d’appeler à la cohésion et à l’unité du parti à travers plusieurs initiatives et missions de médiation. Elles se sont toutes heurtées à une fin de non-recevoir.
Bien qu’ayant perdu tous les procès qui nous ont opposés et acquiescé les différentes décisions de justice, tu persistes dans ton refus de la légalité et dans une attitude de défiance à l’égard de la Direction du Parti. Tu te prévauts du titre de ‘’Président’’ du FPI quand bien même personne en Côte d’Ivoire comme à l’extérieur ne te reconnait cette qualité.
En cette fausse qualité tu animes des meetings et tu envisages d’organiser sous la bannière du FPI une ‘’fête de la Liberté’’ à Alépé en Avril 2017.
Les Ivoiriens en général et nos militants en particulier se posent des questions sur tes motivations. Ils ne voient pas comment ton attitude et tes agissements contribuent à la libération du Président Laurent Gbagbo et de tous nos camarades détenus.
Ils constatent au contraire que vos agissements sont à la base des refus aux différentes demandes de mise en liberté provisoire formulées par la défense du Président Laurent Gbagbo. Ils se demandent s’ils peuvent continuer de nous faire confiance et d’espérer avec nous.
Ils ne comprennent pas pourquoi un haut cadre de ton rang refuse toute médiation pour dénouer des contradictions internes qui tendent à fragiliser un parti politique dont tu dis être membre-fondateur, et qui peuvent hypothéquer ses chances de reconquête du pouvoir d’Etat.
Notre peuple souffre. Le pays nous appelle. La nation nous regarde et elle nous attend. Devant la tragédie que constitue pour notre pays le régime d’Alassane Ouattara, nous n’avons pas le droit de briser l’espérance de la renaissance politique, économique et sociale que représente le FPI pour notre peuple.
L’unité du parti est un devoir politique parce que la reconquête du pouvoir en 2020 est un impératif catégorique. L’enjeu, c’est l’avenir de notre pays, c’est notre place et notre rang dans l’histoire de cette nation.
Les ambitions politiques sont légitimes. Les divergences d’opinion sont dans la nature de la politique. L’avantage de la démocratie est de faire l’économie du spectacle affligeant et déshonorant auquel tu nous soumets depuis plusieurs mois et de permettre que nos ambitions et nos divergences se gèrent sans préjudices pour l’image, la respectabilité et l’unité de notre organisation politique.
C’est pourquoi je te demande encore une fois de mettre définitivement fin à ces agissements qui ne peuvent conduire nulle part sinon à faire le jeu du régime d’Alassane Ouattara, à prolonger les souffrances des Ivoiriens et à mettre en péril l’existence même du FPI.
Je t’appelle à l’unité et à la cohésion non pas pour te faire plaisir, mais par devoir politique et au nom de tous les martyrs de notre lutte. Je te demande de saisir la main tendue non pas pour me faire plaisir, mais au nom de tous nos martyrs et par devoir envers l’histoire et la nation.
Au demeurant, je note que ces derniers jours vos positions ont évolué puisque vous parlez désormais d’entrer dans le jeu politique et de participer à l’élection présidentielle de 2020, de réconciliation nationale, de diplomatie avec la France et la communauté internationale pour la libération du président Laurent Gbagbo, etc. En somme, plus rien ne nous oppose désormais.
En conséquence pour la réalisation de tes ambitions et conformément à nos textes, il t’est loisible de faire acte de candidature au poste de Président du FPI à l’occasion du Congrès Ordinaire du Parti qui se tiendra dans les mois à venir. Tous les militants du parti seront informés en temps utile des détails de participation à ce congrès et de présentation des candidatures à la Présidence du FPI.
Notre parti est à l’origine de la démocratie en Côte d’Ivoire. Son principal slogan est « asseyons-nous et discutons ».
En tant que juriste, tu sais que tes agissements constituent des délits d’usurpation de titres et fonctions et de faux et usage de faux. Asseyons-nous et discutons pour trouver une solution politique à nos contradictions afin de faire l’économie d’une solution judiciaire et de subir la rigueur de la loi.
Reçois Camarade, mes salutations militantes.
Pascal AFFI N’Guessan