Diago Strong, auteur du célèbre titre ‘’Awana’’ paru en 1984 annonce son retour prochain sur la scène musicale avec un nouvel opus baptisé ‘’ Wassodi’’, album d’une dizaine de titres. Dans cet entretien, l’artiste donne les raisons de sa longue absence et les thèmes abordés dans son prochain album enregistré aux Etats-Unis sur un air de jazz et de rythm and blues.
Depuis nombreuses années, Diago Strong n’a plus produit de disque. Que devenez-vous ?
Je reste un artiste chanteur. Je résidais à Paris. Après quoi, je suis allé vivre à New-York (USA) où j’ai continué dans la musique. Après plusieurs années à New-York je suis tombé malade, victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Pendant trois ans, je suis resté invalide. Présentement, ça va. Je suis revenu vivre à Paris (France) avec ma petite famille.
Votre dernier album date de quand ?
Ça fait 17 ans que je n’ai pas fait d’album. Je fais des concerts mais je n’ai plus fait de disque il y a de nombreuses années. En 2000, j’étais en partance pour New-York quand je me suis fait voler à l’aéroport d’Orly (France) toutes mes affaires dont une caméra. Je n’ai jamais retrouvé ces affaires.
Comment s’intitule votre dernier disque sorti en 2000?
Wadili qui signifie une grosse dette en langue dida.
Y a-t-il d’autres titres que vous avez sorti qui reste encore dans la mémoire des mélomanes les plus anciens ?
Comprenez que j’ai fait une cinquantaine de chansons mais c’est ‘’Awana’’ sorti en 1984 qui a beaucoup marqué les esprits en Côte d’Ivoire. Les mélomanes ivoiriens continuent d’apprécier cette chanson comme si elle venait de sortir du studio d’enregistrement. J’ai repris ce titre avec un air jazz de rêve et les mélomanes auront l’occasion de l’apprécier de nouveau sur mon dernier disque qui sort dans trois mois.
Certains mélomanes pensent que vous chantez en anglais et pourtant, c’est dans une langue locale, le dida. Qu’en est-il?
Je chante dans ma langue maternelle. J’aime le dida et je compose mes chansons en dida. Je chante en anglais pour interpréter les chansons des artistes que j’aime mais je n’ai jamais composé de chanson en anglais. Awana, c’est le pluriel de nous aimerions que..(en dida)... Awana bi, signifie dans ma langue maternelle, nous aimerions qu’il aille à l’aventure.... Bi, signifie se promener, aller l’aventure. Je ne fais donc pas des compositions en anglais.
Quel est le rythme de base de vos chansons ?
Le jazz et le rytm and blue. J’ai été influencé par le gospel, par la musique noire américaine et par Sam Cooke, Wilson Pickett, James Brown (…) tous ces artistes qui étaient en vogue à cette époque m’ont beaucoup inspiré et m’ont donné l’ouverture d’esprit concernant la musique.
Pourquoi avoir choisi des rythmes étrangers et n’avoir pas promu et modernisé le rythme du tiroir ?
Quand je me lançais dans la musique, c’était le rythm and blue qui était en vogue. Après 40 ans de carrière, je ne peux plus faire marche arrière pour revenir à la musique du village. Toutefois, je peux aider les jeunes de ma région à promouvoir la musique du terroir mais pour moi ce n’est pas possible. Il n’y a pas beaucoup de personnes qui ont choisi de faire la musique dans le Watta (ndlr: Hiré et les villages de la commune). Tout petit, j’ai connu une personne dans mon enfance, feu Akpalé Bernard, c’était un saxophoniste, il m’a beaucoup impressionné. C’est le seul que j’ai connu comme musicien. Je le suivais dans tous ses déplacements.
Vous vous êtes lancé à une époque dans la production des artistes Zouglou, pourquoi cela n’a-t-il pas prospéré ?
Je voulais rentrer au pays. Je voulais faire quelque chose pour les jeunes artistes. Ça a bien commencé et je suis reparti en Europe. Dans mon projet, je devais faire des navettes Paris- New-York et New-York-Paris. C’est en partant pour New-York aux Etats-Unis que mes affaires, mes productions, tous les enseignements zouglou (…) ont été volés. J’en ai tellement été affecté que j’ai failli abandonner la musique mais sur insistance de certains de mes amis qui m’ont conseillé de continuer la musique, j’ai décidé de revenir sur scène avec un nouvel album.
A quand ce retour ?
Ça fait longtemps que les amis m’ont demandé de revenir. Pour mes fans, je signe mon retour musical dans trois mois. Je ne faisais plus de disque mais n’empêche que je chantais dans les soirées et concerts. Quand on a écrit une cinquantaine de chansons, on peut vivre d’un seul morceau s’il connait un véritable succès, s’il cartonne comme on le dit dans le jargon artistique. Je reviens parce que j’ai une identité à défendre et pour cela, il faut aller jusqu’au bout.
Combien de titres compte ce nouvel album ?
Cet album comprend une dizaine de titres posés sur un rythme salsa qui est de ma génération et de rythm and blues. Le morceau phare est Wassodi qui signifie ‘’on lui avait dit’’. Il y a également ‘’You’’, ‘’Zili’’, ‘’Awana’’ qui est une reprise pour donner l’occasion à ceux qui m’ont connu par le passé de se souvenir et pour les jeunes générations ceux qui ne me connaissent pas d’écouter ce titre... Tous ces titres sont chantés en dida, ma langue maternelle.
Où ce dernier album a-t-il été enregistré ?
Il est enregistré aux Etats-Unis avec des retouches à Paris et à Abidjan. Je sors du studio d’enregistrement de David Tayoro.
Parlons de votre prochain disque. Quels sont les thèmes que vous abordez ?
L’amour, la paix, la réconciliation sont les thèmes abordés dans mes chansons. J’exhorte les gens à bannir la violence dans leur comportement de tous les jours.
Réalisée par San Aubin
Depuis nombreuses années, Diago Strong n’a plus produit de disque. Que devenez-vous ?
Je reste un artiste chanteur. Je résidais à Paris. Après quoi, je suis allé vivre à New-York (USA) où j’ai continué dans la musique. Après plusieurs années à New-York je suis tombé malade, victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Pendant trois ans, je suis resté invalide. Présentement, ça va. Je suis revenu vivre à Paris (France) avec ma petite famille.
Votre dernier album date de quand ?
Ça fait 17 ans que je n’ai pas fait d’album. Je fais des concerts mais je n’ai plus fait de disque il y a de nombreuses années. En 2000, j’étais en partance pour New-York quand je me suis fait voler à l’aéroport d’Orly (France) toutes mes affaires dont une caméra. Je n’ai jamais retrouvé ces affaires.
Comment s’intitule votre dernier disque sorti en 2000?
Wadili qui signifie une grosse dette en langue dida.
Y a-t-il d’autres titres que vous avez sorti qui reste encore dans la mémoire des mélomanes les plus anciens ?
Comprenez que j’ai fait une cinquantaine de chansons mais c’est ‘’Awana’’ sorti en 1984 qui a beaucoup marqué les esprits en Côte d’Ivoire. Les mélomanes ivoiriens continuent d’apprécier cette chanson comme si elle venait de sortir du studio d’enregistrement. J’ai repris ce titre avec un air jazz de rêve et les mélomanes auront l’occasion de l’apprécier de nouveau sur mon dernier disque qui sort dans trois mois.
Certains mélomanes pensent que vous chantez en anglais et pourtant, c’est dans une langue locale, le dida. Qu’en est-il?
Je chante dans ma langue maternelle. J’aime le dida et je compose mes chansons en dida. Je chante en anglais pour interpréter les chansons des artistes que j’aime mais je n’ai jamais composé de chanson en anglais. Awana, c’est le pluriel de nous aimerions que..(en dida)... Awana bi, signifie dans ma langue maternelle, nous aimerions qu’il aille à l’aventure.... Bi, signifie se promener, aller l’aventure. Je ne fais donc pas des compositions en anglais.
Quel est le rythme de base de vos chansons ?
Le jazz et le rytm and blue. J’ai été influencé par le gospel, par la musique noire américaine et par Sam Cooke, Wilson Pickett, James Brown (…) tous ces artistes qui étaient en vogue à cette époque m’ont beaucoup inspiré et m’ont donné l’ouverture d’esprit concernant la musique.
Pourquoi avoir choisi des rythmes étrangers et n’avoir pas promu et modernisé le rythme du tiroir ?
Quand je me lançais dans la musique, c’était le rythm and blue qui était en vogue. Après 40 ans de carrière, je ne peux plus faire marche arrière pour revenir à la musique du village. Toutefois, je peux aider les jeunes de ma région à promouvoir la musique du terroir mais pour moi ce n’est pas possible. Il n’y a pas beaucoup de personnes qui ont choisi de faire la musique dans le Watta (ndlr: Hiré et les villages de la commune). Tout petit, j’ai connu une personne dans mon enfance, feu Akpalé Bernard, c’était un saxophoniste, il m’a beaucoup impressionné. C’est le seul que j’ai connu comme musicien. Je le suivais dans tous ses déplacements.
Vous vous êtes lancé à une époque dans la production des artistes Zouglou, pourquoi cela n’a-t-il pas prospéré ?
Je voulais rentrer au pays. Je voulais faire quelque chose pour les jeunes artistes. Ça a bien commencé et je suis reparti en Europe. Dans mon projet, je devais faire des navettes Paris- New-York et New-York-Paris. C’est en partant pour New-York aux Etats-Unis que mes affaires, mes productions, tous les enseignements zouglou (…) ont été volés. J’en ai tellement été affecté que j’ai failli abandonner la musique mais sur insistance de certains de mes amis qui m’ont conseillé de continuer la musique, j’ai décidé de revenir sur scène avec un nouvel album.
A quand ce retour ?
Ça fait longtemps que les amis m’ont demandé de revenir. Pour mes fans, je signe mon retour musical dans trois mois. Je ne faisais plus de disque mais n’empêche que je chantais dans les soirées et concerts. Quand on a écrit une cinquantaine de chansons, on peut vivre d’un seul morceau s’il connait un véritable succès, s’il cartonne comme on le dit dans le jargon artistique. Je reviens parce que j’ai une identité à défendre et pour cela, il faut aller jusqu’au bout.
Combien de titres compte ce nouvel album ?
Cet album comprend une dizaine de titres posés sur un rythme salsa qui est de ma génération et de rythm and blues. Le morceau phare est Wassodi qui signifie ‘’on lui avait dit’’. Il y a également ‘’You’’, ‘’Zili’’, ‘’Awana’’ qui est une reprise pour donner l’occasion à ceux qui m’ont connu par le passé de se souvenir et pour les jeunes générations ceux qui ne me connaissent pas d’écouter ce titre... Tous ces titres sont chantés en dida, ma langue maternelle.
Où ce dernier album a-t-il été enregistré ?
Il est enregistré aux Etats-Unis avec des retouches à Paris et à Abidjan. Je sors du studio d’enregistrement de David Tayoro.
Parlons de votre prochain disque. Quels sont les thèmes que vous abordez ?
L’amour, la paix, la réconciliation sont les thèmes abordés dans mes chansons. J’exhorte les gens à bannir la violence dans leur comportement de tous les jours.
Réalisée par San Aubin