La 84ème Session du Secrétariat exécutif du Pdci-Rda s’est tenue, mardi 28 mars, au siège dudit parti. Le Chef du Secrétariat exécutif, Pr Maurice Kakou Guikahué, a fait le point...interview.
Monsieur le Secrétaire exécutif, quel point pouvez-vous dresser de cette 84ème session du secrétariat exécutif ?
Nous avons abordé 2 dossiers principaux : le 71ème anniversaire du Pdci et le 2ème séminaire de la direction du parti à Bingerville. En ce qui concerne l’anniversaire, le programme a été arrêté. Les festivités vont se passer sur deux jours. D’abord le vendredi 7 avril, il y aura des prières dans les mosquées et le dimanche 9 avril, le jour de l’anniversaire coïncidant avec la fête des rameaux, nous avons fait des demandes de messes dans les temples et les églises. Et l’après midi du 9 avril, ce sera les cérémonies officielles à la maison du Pdci à Cocody. Indépendamment des discours, il y aura une grande conférence dont le thème est : «Le Pdci-Rda face à de nouveaux défis, rôle et responsabilité dans le nouvel espace politique national». Et cette conférence sera prononcée par Franck Ekra, analyste politique, consultant en stratégie et image. Et la cérémonie sera clôturée par des décorations des militantes et des militants. Des médailles seront remises aux délégués Pdci pour continuer l’action sur le terrain. En ce qui concerne le séminaire, les thèmes sont encore à l’étude, mais ce qui tranche ici, c’est l’action du secrétariat exécutif du Pdci-Rda pour les 3 prochaines années. Donc, nous voulons réfléchir sur les nouveaux défis qui se posent au parti et la ligne politique du parti face à la marche de la nation. Le séminaire, c’est du jeudi 6 au samedi 8 avril 2017 au Jardin Eden 2 de Bingerville.
Vous venez de boucler une mission sur le terrain, notamment dans les délégations Pdci qui ont perdu les élections législatives. Quels sont les problèmes que vous avez recensés et y a-t-il espoir pour demain dans ces délégations ?
Nous avons fait 4 délégations pour sillonner le terrain. Moi, j’en conduisais une dans le V baoulé. J’ai fait Kouassikouassikro, Diabo, M’bahiakro, Toumodi, Dimbokro et Bongouanou. Il y a eu beaucoup d’incompréhensions sur la nouvelle ligne du parti. Les militants nous ont dit qu’ils ne saisissaient pas très bien où nous allions. Pour eux, la ligne politique était floue. Nous leur avons expliqué en long et en large ce qu’était le Rhdp, parce que cela dépend aussi du niveau politique de l’interlocuteur. Nous avons constaté que le Rhdp n’a pas été suffisamment expliqué à la base, surtout aux personnes âgées. C’est un changement de paradigme et tous les changements posent toujours des difficultés. Nous avons constaté également beaucoup de problèmes de personnes, les mésententes entre les cadres. Il y a aussi que les gens ne parlent d’élection que quand l’élection arrive et beaucoup n’avaient pas fait le travail en amont en ce qui concerne le recensement électoral, la formation des militants etc. Et puis, il y a eu des votes sanctions parce que certains ont fait des mandats très longs. Il y en a qui avaient 20 ans, 22 ans de mandat, donc, les gens ont trouvé que c’était très long. On s’est aussi rendu compte que les contacts de terrain n’étaient pas assez fréquents. Nous avons souvent reçu les délégués qui sont partis passer nos messages. Mais les militants nous ont dit qu’il était souvent bon que le secrétaire exécutif lui-même vienne vers eux. Nous avons donné des garanties et après notre passage, nous allons organiser des missions de réconciliation des cadres. Je crois que ce ne sont pas des problèmes difficiles à résoudre.
Vous avez fait le point de cette mission au président Bédié, qu’est ce qu’il en a dit ?
Nous avions des objectifs précis. Le président savait pourquoi nous y allions et nous lui avons fait le point. Mais il était informé au jour le jour. On lui a fait la synthèse et il nous a encouragés de renforcer l’animation du parti sur le terrain.
Monsieur le secrétaire exécutif, le porte-parole du Rhdp a annoncé que le président Bédié dit de ne plus parler d’alternance. Qu’en est-il exactement ?
Non, le président n’a pas dit de ne pas parler d’alternance en ma connaissance. J’ai bien écouté le message du vice-président Daniel Kablan Duncan et le porte-parole du Rhdp devait amplifier le message de Duncan parce que j’ai rencontré le président. Ce qui a été décidé, c’est que le débat sur l’alternance dans les journaux démobilisait, créait la confusion et ça déviait nos militants des vrais problèmes qui sont qu’il faut soutenir le président Alassane Ouattara à réussir sa mission parce qu’il a été élu, il est en activité, on doit le soutenir. Et en alimentant les polémiques dans les journaux sur l’alternance, ça peut faire de la diversion et nos militants oubliaient l’essentiel. Or pour l’instant, on a élu un président qui a formé un gouvernement qui est à la tâche. Donc, les militants doivent se mobiliser pour soutenir l’action du gouvernement et que le moment venu, le président Bédié et le président Ouattara régleraient le problème de l’alternance. Voici le message qui est lancé.
Cette formule peut-elle rassurer les militants qui veulent tout savoir sur l’alternance ?
Mais je viens de vous dire qu’on dit que pour l’instant, ce n’est pas opportun de parler d’alternance alors que le président vient de commencer son mandat.
L’alternance aura lieu ?
Mais ils ont dit de laisser la question de l’alternance aux deux présidents Bédié et Ouattara. Et que le moment venu, ils vont en parler. Mais pour l’heure, il ne faut pas faire des polémiques dans les journaux car ça indispose. C’est tout, il ne faut pas comprendre ça autrement.
Propos recueillis par Sercom PDCI-RDA
Monsieur le Secrétaire exécutif, quel point pouvez-vous dresser de cette 84ème session du secrétariat exécutif ?
Nous avons abordé 2 dossiers principaux : le 71ème anniversaire du Pdci et le 2ème séminaire de la direction du parti à Bingerville. En ce qui concerne l’anniversaire, le programme a été arrêté. Les festivités vont se passer sur deux jours. D’abord le vendredi 7 avril, il y aura des prières dans les mosquées et le dimanche 9 avril, le jour de l’anniversaire coïncidant avec la fête des rameaux, nous avons fait des demandes de messes dans les temples et les églises. Et l’après midi du 9 avril, ce sera les cérémonies officielles à la maison du Pdci à Cocody. Indépendamment des discours, il y aura une grande conférence dont le thème est : «Le Pdci-Rda face à de nouveaux défis, rôle et responsabilité dans le nouvel espace politique national». Et cette conférence sera prononcée par Franck Ekra, analyste politique, consultant en stratégie et image. Et la cérémonie sera clôturée par des décorations des militantes et des militants. Des médailles seront remises aux délégués Pdci pour continuer l’action sur le terrain. En ce qui concerne le séminaire, les thèmes sont encore à l’étude, mais ce qui tranche ici, c’est l’action du secrétariat exécutif du Pdci-Rda pour les 3 prochaines années. Donc, nous voulons réfléchir sur les nouveaux défis qui se posent au parti et la ligne politique du parti face à la marche de la nation. Le séminaire, c’est du jeudi 6 au samedi 8 avril 2017 au Jardin Eden 2 de Bingerville.
Vous venez de boucler une mission sur le terrain, notamment dans les délégations Pdci qui ont perdu les élections législatives. Quels sont les problèmes que vous avez recensés et y a-t-il espoir pour demain dans ces délégations ?
Nous avons fait 4 délégations pour sillonner le terrain. Moi, j’en conduisais une dans le V baoulé. J’ai fait Kouassikouassikro, Diabo, M’bahiakro, Toumodi, Dimbokro et Bongouanou. Il y a eu beaucoup d’incompréhensions sur la nouvelle ligne du parti. Les militants nous ont dit qu’ils ne saisissaient pas très bien où nous allions. Pour eux, la ligne politique était floue. Nous leur avons expliqué en long et en large ce qu’était le Rhdp, parce que cela dépend aussi du niveau politique de l’interlocuteur. Nous avons constaté que le Rhdp n’a pas été suffisamment expliqué à la base, surtout aux personnes âgées. C’est un changement de paradigme et tous les changements posent toujours des difficultés. Nous avons constaté également beaucoup de problèmes de personnes, les mésententes entre les cadres. Il y a aussi que les gens ne parlent d’élection que quand l’élection arrive et beaucoup n’avaient pas fait le travail en amont en ce qui concerne le recensement électoral, la formation des militants etc. Et puis, il y a eu des votes sanctions parce que certains ont fait des mandats très longs. Il y en a qui avaient 20 ans, 22 ans de mandat, donc, les gens ont trouvé que c’était très long. On s’est aussi rendu compte que les contacts de terrain n’étaient pas assez fréquents. Nous avons souvent reçu les délégués qui sont partis passer nos messages. Mais les militants nous ont dit qu’il était souvent bon que le secrétaire exécutif lui-même vienne vers eux. Nous avons donné des garanties et après notre passage, nous allons organiser des missions de réconciliation des cadres. Je crois que ce ne sont pas des problèmes difficiles à résoudre.
Vous avez fait le point de cette mission au président Bédié, qu’est ce qu’il en a dit ?
Nous avions des objectifs précis. Le président savait pourquoi nous y allions et nous lui avons fait le point. Mais il était informé au jour le jour. On lui a fait la synthèse et il nous a encouragés de renforcer l’animation du parti sur le terrain.
Monsieur le secrétaire exécutif, le porte-parole du Rhdp a annoncé que le président Bédié dit de ne plus parler d’alternance. Qu’en est-il exactement ?
Non, le président n’a pas dit de ne pas parler d’alternance en ma connaissance. J’ai bien écouté le message du vice-président Daniel Kablan Duncan et le porte-parole du Rhdp devait amplifier le message de Duncan parce que j’ai rencontré le président. Ce qui a été décidé, c’est que le débat sur l’alternance dans les journaux démobilisait, créait la confusion et ça déviait nos militants des vrais problèmes qui sont qu’il faut soutenir le président Alassane Ouattara à réussir sa mission parce qu’il a été élu, il est en activité, on doit le soutenir. Et en alimentant les polémiques dans les journaux sur l’alternance, ça peut faire de la diversion et nos militants oubliaient l’essentiel. Or pour l’instant, on a élu un président qui a formé un gouvernement qui est à la tâche. Donc, les militants doivent se mobiliser pour soutenir l’action du gouvernement et que le moment venu, le président Bédié et le président Ouattara régleraient le problème de l’alternance. Voici le message qui est lancé.
Cette formule peut-elle rassurer les militants qui veulent tout savoir sur l’alternance ?
Mais je viens de vous dire qu’on dit que pour l’instant, ce n’est pas opportun de parler d’alternance alors que le président vient de commencer son mandat.
L’alternance aura lieu ?
Mais ils ont dit de laisser la question de l’alternance aux deux présidents Bédié et Ouattara. Et que le moment venu, ils vont en parler. Mais pour l’heure, il ne faut pas faire des polémiques dans les journaux car ça indispose. C’est tout, il ne faut pas comprendre ça autrement.
Propos recueillis par Sercom PDCI-RDA