Plus rien ne va au sein du Front populaire ivoirien (Fpi), fondé par l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo. Après la chute des Refondateurs, le 11 avril 2011, le Fpi peine a se relevé. Pis, le parti est secoué par une grave crise qui menace sa survie.
Le navire FPI prend de l’eau de toutes parts, depuis l’arrestation de son fondateur Laurent Gbagbo, en 2011. Alors que l’on s’attendait à une réorganisation des Refondateurs pour la reconquête du pouvoir d’Etat en vue d’influencer le procès de leur mentor incarcéré à la Cour pénale internationale (Cpi), c’est plutôt à une bataille pour le contrôle du parti que se livrent Affi N’Guessan et Abou Drahamane Sangaré, deux cadres du parti à la rose. Diamétralement opposés sur plusieurs questions qui touchent la vie du parti, les deux camps revendiquent la garde de l’héritage de Laurent Gbagbo. Devant l’échec des missions sous-terraines pour tenter de réconcilier Affi et Sangaré, pour beaucoup d’observateurs, le point de non retour semble atteint au regard des piques que se lancent les anciens collaborateurs de Gbagbo. Cette situation de crise, qui ne profite à aucune des parties, affaiblit cette formation politique et sème le trouble dans l’esprit des militants. Entre procédures judicaires et guerre par médias interposés, chacun tente d’imposer sa vision aux militants. Dans le camp Affi, on soutient malgré les critiques qu’il est temps de prendre pleinement part au jeu politique pour tenter de remettre en scelle le Fpi et renouer avec la diplomatie pour la libération de Laurent Gbagbo et les autres prisonniers. «Nos camarades qui, à cause des différents défis auxquels nous sommes confrontés, ont pensé qu’il y avait une autre voie, se rendent bien compte qu’en définitive, la participation à la vie nationale est incontournable. Cela a été une erreur stratégique de leur part, une faute politique grave. Mais dans la vie politique, on peut commettre des erreurs d’appréciation, d’analyse. Le tout est d’en prendre conscience à un moment donné. Pour eux, ce moment-là est arrivé », avait affirmé le président statutaire du Fpi, à la veille des élections législatives. Dans le camp Sangaré, cette stratégie d’Affi s’apparente à une trahison car prendre part au jeu politique pourrait légitimer le pouvoir du régime en place. « La seule condition pour un retour à la table de négociations, c’est la libération de Laurent Gbagbo et de tous les prisonniers politiques », affirme Abou Drahamane Sangaré. Face à cette situation où chaque camp campe sur sa position, l’on se demande à quand la fin de cette crise qui ne fait pas l’affaire des nombreux prisonniers politiques que compte le Fpi.
DIMITRY Chrysostome
Le navire FPI prend de l’eau de toutes parts, depuis l’arrestation de son fondateur Laurent Gbagbo, en 2011. Alors que l’on s’attendait à une réorganisation des Refondateurs pour la reconquête du pouvoir d’Etat en vue d’influencer le procès de leur mentor incarcéré à la Cour pénale internationale (Cpi), c’est plutôt à une bataille pour le contrôle du parti que se livrent Affi N’Guessan et Abou Drahamane Sangaré, deux cadres du parti à la rose. Diamétralement opposés sur plusieurs questions qui touchent la vie du parti, les deux camps revendiquent la garde de l’héritage de Laurent Gbagbo. Devant l’échec des missions sous-terraines pour tenter de réconcilier Affi et Sangaré, pour beaucoup d’observateurs, le point de non retour semble atteint au regard des piques que se lancent les anciens collaborateurs de Gbagbo. Cette situation de crise, qui ne profite à aucune des parties, affaiblit cette formation politique et sème le trouble dans l’esprit des militants. Entre procédures judicaires et guerre par médias interposés, chacun tente d’imposer sa vision aux militants. Dans le camp Affi, on soutient malgré les critiques qu’il est temps de prendre pleinement part au jeu politique pour tenter de remettre en scelle le Fpi et renouer avec la diplomatie pour la libération de Laurent Gbagbo et les autres prisonniers. «Nos camarades qui, à cause des différents défis auxquels nous sommes confrontés, ont pensé qu’il y avait une autre voie, se rendent bien compte qu’en définitive, la participation à la vie nationale est incontournable. Cela a été une erreur stratégique de leur part, une faute politique grave. Mais dans la vie politique, on peut commettre des erreurs d’appréciation, d’analyse. Le tout est d’en prendre conscience à un moment donné. Pour eux, ce moment-là est arrivé », avait affirmé le président statutaire du Fpi, à la veille des élections législatives. Dans le camp Sangaré, cette stratégie d’Affi s’apparente à une trahison car prendre part au jeu politique pourrait légitimer le pouvoir du régime en place. « La seule condition pour un retour à la table de négociations, c’est la libération de Laurent Gbagbo et de tous les prisonniers politiques », affirme Abou Drahamane Sangaré. Face à cette situation où chaque camp campe sur sa position, l’on se demande à quand la fin de cette crise qui ne fait pas l’affaire des nombreux prisonniers politiques que compte le Fpi.
DIMITRY Chrysostome