En 2010, l’élection présidentielle sensée mettre fin à une décennie de crise militaro politique avait débouché sur des affrontements armés opposant les Forces de défense et de sécurité à des forces rebelles coalisées. Pendant près de quatre mois, la Côte d’Ivoire avait basculé dans une violence sans précédent qui a causé la mort de milliers de personnes et détruit de nombreux bien privés et publics. L’intervention de l’armée française, en appui aux combattants rebelles, a débouché sur l’arrestation, le 11 avril 2011, du Président Laurent Gbagbo en sa résidence officielle après plusieurs jours de bombardements. Avec lui, son épouse Simone Gbagbo, des membres de leur famille et des membres de la direction du FPI ont été arrêtés. Le Ministre Désiré Tagro avait été tué ce jour-là. La vague d’arrestations et de répressions a contraint de milliers d’Ivoiriens à l’exil. Quelques mois plus tard, le Président Gbagbo et le Ministre Charles Blé Goudé ont été déportés à la Haye par la Cour Pénale Internationale.
Six ans plus tard, le Front Populaire Ivoirien et les Ivoiriens dans leur ensemble se souviennent et continuent de s’interroger. Comment un banal désaccord électoral a pu entrainer notre pays dans une telle spirale de violences dont il a du mal à se relever ?
Alors que l’arrestation du Président Laurent Gbagbo le 11 avril 2011 consacre la victoire militaire de la coalition RHDP au pouvoir, force est de constater que la Côte d’Ivoire demeure dans une situation de ni paix et de ni guerre. En effet, les traumatismes du conflit armé post électoral continuent d’être entretenus par les tenants du pouvoir. La fracture sociale est aggravée par une politique d’exclusion et une gestion clanique du pouvoir. La réconciliation nationale ne semble pas préoccuper les tenants du pouvoir qui continuent de nier et de violer les droits des citoyens qui ne partagent pas leur vision. Une justice des vainqueurs s’abat sur les militants du FPI et les proches du Président Laurent Gbagbo. Des milliers d’Ivoiriens sont contraints à l’exil et vivent dans des conditions inhumaines et dégradantes dans des camps de réfugiés.
Sept années après, la justice internationale continue de s’acharner contre le président Laurent Gbagbo et le Ministre Charles Blé Goudé en ignorant les vrais responsables du drame ivoirien dont les crimes sont pourtant largement documentés.
Sept années après, le Front populaire Ivoirien fait le constat que le Président Ouattara continue de se comporter comme un chef de clan alors qu’il est attendu de lui une attitude de chef d’État soucieux de l’intérêt général. Le passif de la conquête du pouvoir par Monsieur Ouattara est trop lourd pour les Ivoiriens qui aspirent maintenant à la paix.
C’est pourquoi, tout en se souvenant, le Front Populaire Ivoirien :
· Renouvelle son soutien et sa compassion à toutes les familles éprouvées par la crise post électoral de 2010-2011 ;
· Confirme son soutien et sa solidarité au Président Laurent Gbagbo et au Ministre Charles Blé Goudé en procès à la Cour Pénale Internationale ;
· Exige la libération de tous les prisonniers politiques, civils et militaires ;
· Demande au Président Ouattara d’engager enfin le processus de réconciliation nationale ;
· Demande au gouvernement d’organiser le retour sécurisé de tous les réfugiés et exilés politiques.
Fait à Abidjan, le 11 avril 2017
La Secrétaire Générale et Porte parole du parti
Agnès Monnet
Six ans plus tard, le Front Populaire Ivoirien et les Ivoiriens dans leur ensemble se souviennent et continuent de s’interroger. Comment un banal désaccord électoral a pu entrainer notre pays dans une telle spirale de violences dont il a du mal à se relever ?
Alors que l’arrestation du Président Laurent Gbagbo le 11 avril 2011 consacre la victoire militaire de la coalition RHDP au pouvoir, force est de constater que la Côte d’Ivoire demeure dans une situation de ni paix et de ni guerre. En effet, les traumatismes du conflit armé post électoral continuent d’être entretenus par les tenants du pouvoir. La fracture sociale est aggravée par une politique d’exclusion et une gestion clanique du pouvoir. La réconciliation nationale ne semble pas préoccuper les tenants du pouvoir qui continuent de nier et de violer les droits des citoyens qui ne partagent pas leur vision. Une justice des vainqueurs s’abat sur les militants du FPI et les proches du Président Laurent Gbagbo. Des milliers d’Ivoiriens sont contraints à l’exil et vivent dans des conditions inhumaines et dégradantes dans des camps de réfugiés.
Sept années après, la justice internationale continue de s’acharner contre le président Laurent Gbagbo et le Ministre Charles Blé Goudé en ignorant les vrais responsables du drame ivoirien dont les crimes sont pourtant largement documentés.
Sept années après, le Front populaire Ivoirien fait le constat que le Président Ouattara continue de se comporter comme un chef de clan alors qu’il est attendu de lui une attitude de chef d’État soucieux de l’intérêt général. Le passif de la conquête du pouvoir par Monsieur Ouattara est trop lourd pour les Ivoiriens qui aspirent maintenant à la paix.
C’est pourquoi, tout en se souvenant, le Front Populaire Ivoirien :
· Renouvelle son soutien et sa compassion à toutes les familles éprouvées par la crise post électoral de 2010-2011 ;
· Confirme son soutien et sa solidarité au Président Laurent Gbagbo et au Ministre Charles Blé Goudé en procès à la Cour Pénale Internationale ;
· Exige la libération de tous les prisonniers politiques, civils et militaires ;
· Demande au Président Ouattara d’engager enfin le processus de réconciliation nationale ;
· Demande au gouvernement d’organiser le retour sécurisé de tous les réfugiés et exilés politiques.
Fait à Abidjan, le 11 avril 2017
La Secrétaire Générale et Porte parole du parti
Agnès Monnet