Emmanuel Macron contre Marine Le Pen. Voilà le duel du second tour de l’élection présidentielle en France, prévue pour le 7 Mai 2017. En Côte d’Ivoire, la campagne et le premier tour de ce scrutin ont été suivis de près par bon nombre d’Ivoiriens. Les résultats ne surprennent guère et pour les spécialistes ivoiriens, force est de constater que le temps de l’alternance entre la gauche et la droite est révolu.
Le premier tour de l’élection présidentielle a livré son verdict. 23, 75 % pour Emanuel Macron et 21, 53% pour Marine Le Pen. Le face à face entre le Front National (FN) et le Mouvement « la France en Marche » aura lieu dans deux semaines. Programme contre programme, deux politiques « hors-système », les français ont tranché et aspirent au renouvellement.
Pragmatisme Macron, accélération de l’histoire
Son projet de société est aux antipodes de celui de son adversaire du FN, même s’ils ont en commun d’être des « hors-système ». Emmanuel Macron incarne le renouveau « grâce à sa jeunesse et sa politique d’ouverture », estime Dr François Adou, géo-politologue ivoirien. Il défend des idées et des positions en adéquation avec le besoin de changement du peuple français. Pour les politologues, Emmanuel Macron a su rassembler les français déçus de deux grandes formations du système. « Une accélération de l’histoire » pour le candidat de la France en Marche, mouvement créé il y a de cela un an, dira le journaliste ivoirien Venance Konan, sur les ondes de la Radio RFI.
« Macron est le prototype du leader politique qui veut que la France intègre le processus de mondialisation que d’être en dehors » explique Professeur Pierre Dogbo, analyste politique. Les sociétés semblent avoir décidé de s’unir pour affronter la mondialisation et les défis du 21 ème siècle commente-t-on au lendemain de l’annonce des résultats.
La montée du FN de Marine Le Pen
De son côté, celle qui incarne la souveraineté, le nationalisme, le patriotisme prend du galon. Avec 21.53% au premier tour, le FN se positionne pour l’étape ultime du second tour et grimpe surtout. Contre la mondialisation, Marine Le Pen prône « des anciennes idéologies qui sont des idées dépassées dans un contexte de mondialisation » selon Pierre Dogbo. L’universitaire justifie le record historique de suffrages du Front national par le vote des indécis. « Il y a toujours des gens qui ont peur de la mondialisation, qui ne comprennent pas les enjeux de la mondialisation et ceux-là sont dans une attitude de repli sur soi-même », insiste le professeur Dogbo en dépit des 7,7 millions de voix enregistrées pour le compte du FN.
Les français rompent avec le système
« Ces élections laisseront des séquelles dans l’histoire politique française. C’est un début de rupture. Depuis des décennies c’est le même débat entre gauche et droite. La France n’est pas en mesure de faire un budget équilibré et les français en souffrent », déplore Dr François Adou, géopolitologue.
La Gauche et la Droite ont échoué. La traditionnelle alternance entre les deux partis n’aura visiblement pas lieu pour les cinq années à venir. Les 26 % comptabilisés à eux deux traduisent le recul du système, un recul historique car pour la première fois aucun des deux partis politiques n’a réussi à se qualifier pour le second tour. « Le monde est en train de changer. Il n’y a plus de place pour les systèmes archaïques », justifie Pierre Dogbo.
François Fillon, candidat malheureux de la Droite (Les Républicains) ne serait pas « représentatif du concept de la transparence de la mondialisation ». « C’est un conservateur qui n’a pas sa place dans le monde de la finance internationale, du pragmatisme. Son projet de société n’était pas fiable aux yeux des français, tout comme la gauche d’ailleurs», explique-t-il. En outre, le penelopegate aura eu un impact décisif sur le vote du peuple français. « C’est le voleur prit la main dans le sac », ironise François Adou. « Sa campagne a été polluée par cette affaire de présumé emploi fictif qui a terni l’image de l’homme de l’exemplarité dont il jouissait ».
Le duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen est perçu pour beaucoup comme le duel de l’ouverture contre le repli sur soi. Deux politiques opposées à l’affiche des électeurs français le 07 Mai à venir.
Salimatou Dia
Le premier tour de l’élection présidentielle a livré son verdict. 23, 75 % pour Emanuel Macron et 21, 53% pour Marine Le Pen. Le face à face entre le Front National (FN) et le Mouvement « la France en Marche » aura lieu dans deux semaines. Programme contre programme, deux politiques « hors-système », les français ont tranché et aspirent au renouvellement.
Pragmatisme Macron, accélération de l’histoire
Son projet de société est aux antipodes de celui de son adversaire du FN, même s’ils ont en commun d’être des « hors-système ». Emmanuel Macron incarne le renouveau « grâce à sa jeunesse et sa politique d’ouverture », estime Dr François Adou, géo-politologue ivoirien. Il défend des idées et des positions en adéquation avec le besoin de changement du peuple français. Pour les politologues, Emmanuel Macron a su rassembler les français déçus de deux grandes formations du système. « Une accélération de l’histoire » pour le candidat de la France en Marche, mouvement créé il y a de cela un an, dira le journaliste ivoirien Venance Konan, sur les ondes de la Radio RFI.
« Macron est le prototype du leader politique qui veut que la France intègre le processus de mondialisation que d’être en dehors » explique Professeur Pierre Dogbo, analyste politique. Les sociétés semblent avoir décidé de s’unir pour affronter la mondialisation et les défis du 21 ème siècle commente-t-on au lendemain de l’annonce des résultats.
La montée du FN de Marine Le Pen
De son côté, celle qui incarne la souveraineté, le nationalisme, le patriotisme prend du galon. Avec 21.53% au premier tour, le FN se positionne pour l’étape ultime du second tour et grimpe surtout. Contre la mondialisation, Marine Le Pen prône « des anciennes idéologies qui sont des idées dépassées dans un contexte de mondialisation » selon Pierre Dogbo. L’universitaire justifie le record historique de suffrages du Front national par le vote des indécis. « Il y a toujours des gens qui ont peur de la mondialisation, qui ne comprennent pas les enjeux de la mondialisation et ceux-là sont dans une attitude de repli sur soi-même », insiste le professeur Dogbo en dépit des 7,7 millions de voix enregistrées pour le compte du FN.
Les français rompent avec le système
« Ces élections laisseront des séquelles dans l’histoire politique française. C’est un début de rupture. Depuis des décennies c’est le même débat entre gauche et droite. La France n’est pas en mesure de faire un budget équilibré et les français en souffrent », déplore Dr François Adou, géopolitologue.
La Gauche et la Droite ont échoué. La traditionnelle alternance entre les deux partis n’aura visiblement pas lieu pour les cinq années à venir. Les 26 % comptabilisés à eux deux traduisent le recul du système, un recul historique car pour la première fois aucun des deux partis politiques n’a réussi à se qualifier pour le second tour. « Le monde est en train de changer. Il n’y a plus de place pour les systèmes archaïques », justifie Pierre Dogbo.
François Fillon, candidat malheureux de la Droite (Les Républicains) ne serait pas « représentatif du concept de la transparence de la mondialisation ». « C’est un conservateur qui n’a pas sa place dans le monde de la finance internationale, du pragmatisme. Son projet de société n’était pas fiable aux yeux des français, tout comme la gauche d’ailleurs», explique-t-il. En outre, le penelopegate aura eu un impact décisif sur le vote du peuple français. « C’est le voleur prit la main dans le sac », ironise François Adou. « Sa campagne a été polluée par cette affaire de présumé emploi fictif qui a terni l’image de l’homme de l’exemplarité dont il jouissait ».
Le duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen est perçu pour beaucoup comme le duel de l’ouverture contre le repli sur soi. Deux politiques opposées à l’affiche des électeurs français le 07 Mai à venir.
Salimatou Dia