Alain Lobognon (Ancien ministre des Sports de Côte d’Ivoire): « À un moment donné, le passage de témoin devait s'imposer… »
Je ne suis nullement surpris par les résultats du 1er tour. À un moment donné, le passage de témoin devait s'imposer entre les baby-boomers et leurs enfants. Les deux qualifiés ont la chance d'´avoir été choisis face à des candidats majoritairement ancrés en politiques alors que le monde était encore divisés en deux blocs politiques. Les électeurs n'ont point tenu compte des obédiences politiques des deux candidats arrivés en tête. Il fallait s'attendre à une victoire de Macron, symbole de la génération réseaux sociaux qui vote sans tenir compte des opinions des partis politiques.
L'Afrique n'aura aucun intérêt à soutenir un candidat dans la bataille du second tour. Tout au plus, les pays africains doivent tirer des leçons de cette élection en France toujours citée en exemple par les régimes qui rechignent à accepter l'alternance démocratique et la transparence du jeu électoral. Les États africains doivent comprendre que les jeunes ont un rôle important à jouer dans le jeu politique.
Mme Badjo Dagbo (Professeur de Droit, Université de Côte d’Ivoire) : «L'Afrique attend beaucoup…»
Ces résultats ne nous surprennent guère pour deux raisons essentielles. La première résulte de la montée en puissance du nationalisme un peu partout dans le monde notamment aux Usa avec la petite phrase du nouveau président américain Donald Trump Trump ne pouvait pas épargner la France qui reste fondamentalement un État jacobin jaloux de sa souveraineté. Et les différents attentats terroristes et les derniers développements de l'actualité confortent cette idée de protectionnisme exacerbé. C'est un peu comme si l'Europe et l'Amérique cherchaient à se replier sur soi mêmes évitant tout flux migratoire des autres continents. Cette justification est à apprécier au regard du saut qualitatif historique du FN. Jamais, ce parti n'a eu autant d'audience dans un contexte sensible et fragile de la situation sécuritaire de l'État français. La seconde raison tient à l'échec des deux partis leaders devant les défis du moment. Et l'avènement d'un quasi inconnu politique à ce stade de la présidentielle française est un désaveu de cette classe politique émoussée. La soif du vrai changement et la recherche du sang neuf ont prévalu.
Je dirai que l'Afrique attend beaucoup de la présidentielle française en raison de ses liens historiques avec la France. Tout compte fait, comme tout Etat, les Etats africains n'ont pas d'amis, ils ont des intérêts. A cet effet, la France est un partenaire privilégié des États africains avec lesquels elle a des accords de coopération divers et multiples depuis l'indépendance. Certains de ces accords ont été dénoncés sans grand changements. D'autres sont intouchables et apparaissent comme des sujets tabous. Les gouvernements français successifs essentiellement socialistes et républicains sont restes constants défendant indifféremment les intérêts français. C'est de bonne guerre. L'heure est peut être venue d'essayer autre chose. Le FN et le sans étiquette arrivés au second tour pourraient faire bouger les lignes. Le FN entend revoir les choses en profondeur. Il faut donc espérer une redéfinition des relations entre la France et ses anciennes colonies.
Aliou Goloko (Journaliste) :« Macron semble être la nouvelle sensation politique »
Surpris non mais par contre étonné par l'ampleur du rejet des partis politiques traditionnels français et l'historique clivage gauche-droite. Cela dit les deux candidats que les sondages donnaient gagnant sont ceux qui sont arrivés en tête avec un score grandissant et record pour le Front National. La. France devient elle Xénophobe et raciste ? Emmanuel Macron semble être la nouvelle sensation politique de l'hexagone et est parti pour être Le plus jeune Président français de tous les temps.
Oui l'Afrique gagnerait à soutenir Emmanuel Macron puisqu’il dresse une nouvelle forme de partenariat avec Le continent et aux antipodes de ce qui s'est fait jusqu’à présent par les différents régimes de gauche et de droite. Les thèses racistes et xénophobes défendues par le FN ne saurait trouver d'écho favorable auprès des africains même si Marine Le Pen avait fait Le déplacement au Tchad en guise d'opération de charme.
Fernand Dédeh
Je ne suis nullement surpris par les résultats du 1er tour. À un moment donné, le passage de témoin devait s'imposer entre les baby-boomers et leurs enfants. Les deux qualifiés ont la chance d'´avoir été choisis face à des candidats majoritairement ancrés en politiques alors que le monde était encore divisés en deux blocs politiques. Les électeurs n'ont point tenu compte des obédiences politiques des deux candidats arrivés en tête. Il fallait s'attendre à une victoire de Macron, symbole de la génération réseaux sociaux qui vote sans tenir compte des opinions des partis politiques.
L'Afrique n'aura aucun intérêt à soutenir un candidat dans la bataille du second tour. Tout au plus, les pays africains doivent tirer des leçons de cette élection en France toujours citée en exemple par les régimes qui rechignent à accepter l'alternance démocratique et la transparence du jeu électoral. Les États africains doivent comprendre que les jeunes ont un rôle important à jouer dans le jeu politique.
Mme Badjo Dagbo (Professeur de Droit, Université de Côte d’Ivoire) : «L'Afrique attend beaucoup…»
Ces résultats ne nous surprennent guère pour deux raisons essentielles. La première résulte de la montée en puissance du nationalisme un peu partout dans le monde notamment aux Usa avec la petite phrase du nouveau président américain Donald Trump Trump ne pouvait pas épargner la France qui reste fondamentalement un État jacobin jaloux de sa souveraineté. Et les différents attentats terroristes et les derniers développements de l'actualité confortent cette idée de protectionnisme exacerbé. C'est un peu comme si l'Europe et l'Amérique cherchaient à se replier sur soi mêmes évitant tout flux migratoire des autres continents. Cette justification est à apprécier au regard du saut qualitatif historique du FN. Jamais, ce parti n'a eu autant d'audience dans un contexte sensible et fragile de la situation sécuritaire de l'État français. La seconde raison tient à l'échec des deux partis leaders devant les défis du moment. Et l'avènement d'un quasi inconnu politique à ce stade de la présidentielle française est un désaveu de cette classe politique émoussée. La soif du vrai changement et la recherche du sang neuf ont prévalu.
Je dirai que l'Afrique attend beaucoup de la présidentielle française en raison de ses liens historiques avec la France. Tout compte fait, comme tout Etat, les Etats africains n'ont pas d'amis, ils ont des intérêts. A cet effet, la France est un partenaire privilégié des États africains avec lesquels elle a des accords de coopération divers et multiples depuis l'indépendance. Certains de ces accords ont été dénoncés sans grand changements. D'autres sont intouchables et apparaissent comme des sujets tabous. Les gouvernements français successifs essentiellement socialistes et républicains sont restes constants défendant indifféremment les intérêts français. C'est de bonne guerre. L'heure est peut être venue d'essayer autre chose. Le FN et le sans étiquette arrivés au second tour pourraient faire bouger les lignes. Le FN entend revoir les choses en profondeur. Il faut donc espérer une redéfinition des relations entre la France et ses anciennes colonies.
Aliou Goloko (Journaliste) :« Macron semble être la nouvelle sensation politique »
Surpris non mais par contre étonné par l'ampleur du rejet des partis politiques traditionnels français et l'historique clivage gauche-droite. Cela dit les deux candidats que les sondages donnaient gagnant sont ceux qui sont arrivés en tête avec un score grandissant et record pour le Front National. La. France devient elle Xénophobe et raciste ? Emmanuel Macron semble être la nouvelle sensation politique de l'hexagone et est parti pour être Le plus jeune Président français de tous les temps.
Oui l'Afrique gagnerait à soutenir Emmanuel Macron puisqu’il dresse une nouvelle forme de partenariat avec Le continent et aux antipodes de ce qui s'est fait jusqu’à présent par les différents régimes de gauche et de droite. Les thèses racistes et xénophobes défendues par le FN ne saurait trouver d'écho favorable auprès des africains même si Marine Le Pen avait fait Le déplacement au Tchad en guise d'opération de charme.
Fernand Dédeh