La Salle des Banquets de Ouaga 2000 s’apprête à accueillir ce vendredi soir la cérémonie de Kundé d’Or 2017. Comme chaque année, Jah Press et son comité ont mis les petits plats dans les grands pour offrir un beau spectacle au public.
. C’est la dernière ligne droite vers les Kundé d’Or 2017. Où en es-tu avec l’organisation ?
- Oui c’est la dernière ligne droite qui conduit aux Kundé d’Or ce vendredi soir. Cette année, la cérémonie aura lieu dans La Salle des Banquets de Ouaga 2000. Avant cette date, j’ai fait un détour rapide par Abidjan qui est la capitale du show-biz ouest-africain. Pour finaliser les contrats avec les artistes invités et voir comment, nous pourrons avoir de la logistique high-tech. Pour une cérémonie comme les Kundé qui, grâce au soutien sans faille des hommes de presse et des médias, a pu tenir depuis 2001, c’est déjà une performance. Cela veut dire qu’on a certains réflexes. Il y a certains acquis. Mais aujourd’hui, le grand public est de plus en plus exigeant. Les artistes sont de plus en plus capricieux. Ce qui fait que les spectacles sont devenus très budgétivores. Il faut toujours courir derrière les sponsors. Mais quand on dépend des humeurs des annonceurs, on n’est pas jamais à l’abri. C’est toujours de grosses négociations. On veut souvent mettre la barre très haute mais les annonceurs hésitent à nous suivre. C’est ce qui est un peu dommage. Sinon, côté organisation, je dirai qu’on est fin prêt.
. Un de vos sponsors majeurs a été racheté par une autre marque. Est-ce la continuité ou tu fais sans le nouveau venu ?
- C’est ça la vraie difficulté. On travaillait avec le groupe Airtel depuis une dizaine d’années et de façon continue. Airtel Burkina a été racheté par le groupe Orange. On a dû renégocier, mais ce n’est pas facile. Ce qui est normal hein ! La nouvelle maison de téléphonie vient d’arriver. Elle veut voir clair dans le partenariat avant de s’engager. Alors que nous notre date approche. Mais finalement, on a trouvé un accord. J’espère qu’on pourra faire chemin ensemble.
. Les autres partenaires sont-ils toujours partants ?
- Dans l’ensemble, ils sont partants. Même si c’est vrai qu’aujourd’hui le Burkina traverse une crise économique liée à de nombreux bouleversements tels que l’insurrection populaire, suivie d’une transition. Donc, il y a beaucoup de casseroles qu’on traîne. On a l’impression que tout le monde se cherche. Il y a beaucoup de priorités et malheureusement en Afrique, l’art est le parent pauvre de tout programme gouvernemental. La situation du pays fait que les opérateurs économiques traversent des moments difficiles. Les données ont changé avec les nouvelles autorités. La pression fiscale et douanière est là…
. Avec l’expérience qu’a ta structure Biz’art Production, tu ne devrais pas avoir de problème à avoir des partenaires pour ton évènement ?
- Oui, il y a des partenaires. Mais nous ne voulons pas des partenariats pour des partenariats. Un partenaire, ça doit être consistant et un partenaire, ça doit avoir un prix. Aujourd’hui, comme je le disais plus haut, un évènement comme les Kundé est devenu très budgétivore. On a des ambitions et on veut faire les choses de façon permanente. Et c’est clair, le rêve a un prix. Il y a la qualité du décor, la qualité sonore, la qualité des invités… Les artistes tournent beaucoup et sont de plus en plus entourés d’un staff. C’est lourd en termes de cachets et généralement, ce n’est pas du tout donné.
. Quels sont les nominés pour le Kundé d’Or 2017 ?
- Pour la consécration suprême du Kundé d’Or 2017, on a en compétition Idak Bassavé, Imilo Lechanceux et Dez Altino. Je suis mal placé pour commenter le choix du jury qui donnera les résultats selon les critères des Kundé.
. Et en Afrique de l’ouest pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire ?
- Il y a DJ Mix Premier de la Côte d’Ivoire, Fanicko du Bénin et le groupe Révolution de la Côte d’Ivoire. En Afrique centrale, on a Hiro du Congo, Mister Léo et Reniss du Cameroun. Le fait d’être nominé est déjà quelque chose. On se bat pour que tout le monde soit là. Certains gagnent, d’autres pas. On aurait aimé que tout le monde preste, mais on a les contraintes du direct car les Kundé, c’est aussi un programme télé.
. Qui seront les Kundé d’honneur ?
- Cette année, on a Niboma et Gadji Celi. S’il plait à Dieu, on fera une belle soirée avec ces deux-là.
. Et pourquoi pas encore Alpha Blondy ?
- En Côte d’Ivoire, on a déjà fait Bailly Spinto et Aïcha Koné. Alpha Blondy, comme vous le savez, ce n’est pas simple hein ! Sinon, je suis quand même son bon petit frère. Ce sera un grand honneur pour les Kundé de le recevoir, mais encore faudra-t-il qu’Alpha Blondy soit en Côte d’Ivoire. Et qu’il accepte de venir.
. Il y a toujours les reproches selon lesquels vous privilégiez la Côte d’Ivoire par rapport aux autres pays de l’Afrique de l’ouest…
- Oh, il faut que les gens comprennent. Musicalement, nos artistes burkinabè ne connaissent pas un rayonnement international comme les Ivoiriens. De la même manière que sur d’autres plans, la Côte d’Ivoire s’impose au Burkina Faso, c’est de la même manière que sur le plan musical, les artistes ivoiriens s’imposent au Burkina. Si on part avec la vague des ‘’diaspo’’, les écoutes de musique, les habitudes alimentaires, il y a des Burkinabè qui n’ont de Burkinabè que leur certificat de nationalité, leur passeport. Ils raisonnent en Bété. Ils sont plus attirés par le Gbégbé que par le Liwaga. Ce n’est pas de leur faute. Ils sont nés dans un environnement dans lequel ils ont grandi. Ils ont été élevés dans cet environnement. Encore qu’il y a de jeunes Burkinabès qui ne connaissent pas la Côte d’Ivoire, mais qui aiment bien la musique ivoirienne. Aujourd’hui, la musique ivoirienne est quand même assez présente au Burkina Faso. Et comme je le dis toujours, les Kundé pour nous, c’est de montrer ce qui marche au Faso et ce qui a marqué l’année musicale.
. Y aura-t-il un concert après les Kundé ?
- On est très avancé pour le concert de l’after Kundé. Même si avec les artistes, rien n’est sûr. On est très avancé avec Marvins, Koredo Bello, Don Jazzy, Tiwa Savage, Sidiki Diabaté… Il y a aussi que DJ Mix Premier de la Côte d’Ivoire qui sera de la partie.
. L’année dernière après les Kundé, Biz’arts Production a fait trois gros évènements. Un bon bilan malgré la rareté des partenaires ?
- Oui, je dirai. Mais ce sont plutôt cinq évènements. Sinon, quatre puisque le dernier Alpha Blondy pendant le Fespaco fait partie de 2017. L’année dernière, on a eu la chance et l’opportunité de faire Koffi Olomidé dans des conditions extrêmement difficiles, juste après le décès de Papa Wemba et celui de son père. Ça, c’est de la baraka. Ce n’est ni le professionnalisme ni les moyens que nous avons. Tout le monde sait que pour moins que ça, Koffi Olomidé peut refuser de venir et de jouer. Et là, il était dans ses pleins droits puisqu’il venait de perdre son papa. Mais, il est resté un grand professionnel, puisqu’il était déjà à Ouaga. Il a joué. Et pour ça, je tire mon chapeau à Olomidé. Après, on a eu la chance de faire Alpha Blondy à Ouaga et Bobo-Dioulasso. Ce sont deux grands concerts d’Alpha Blondy qui sont restés dans la mémoire des Burkinabè et jusqu’à présent, tout le monde en parle. Et pour terminer l’année 2016 en beauté, on a eu à faire Meiway pour le compte de la mairie de Ouagadougou, qui a offert le spectacle aux Ouagalais. C’était le 31 décembre. Et puis en début d’année, on a eu la chance de refaire Alpha Blondy pour le Fespaco.
. En regardant la liste des concerts signés de ta structure, on peut facilement donner raison aux artistes burkinabè qui se plaignent que tu ne leur offres pas de plateau…
- Non, ce n’est pas ça. Dans l’année, nous avons fait beaucoup de spectacles. Juste un exemple : je viens de faire les 20 ans d’Ecobank Burkina avec seulement les artistes burkinabè. Nous faisons d’autres shows avec des marques pour des artistes du Faso. Le 8 mars, c’étaient des artistes burkinabè, même s’il est vrai qu’il y avait Affou Kéïta.
. Ce n’est pas cela. Chacun veut avoir une scène à lui…
- Okay ! Là, il faut que chacun fasse un peu de sacrifice de son côté. Je suis d’accord pour offrir une grande scène à un artiste burkinabè. Mais qu’il me garantisse qu’il est prêt à ne pas jouer au Faso pendant six mois. Tant que les artistes vont jouer dans les mariages, les baptêmes, les séminaires, comment voulez-vous que les gens viennent payer des tickets pour les voir dans les stades ? Même en Côte d’Ivoire, c’est le cas. A causes des gombos, des artistes ‘’se prostituent’’. Ils sont dans tous les spectacles, des plus petits aux plus grands. Après, ils ne peuvent pas faire une affiche à eux seuls parce qu’on les a trop vus. Encore qu’à Abidjan, il y a du monde. A Ouaga, ce n’est pas le cas. C’est cela le véritable problème. Il y a des artistes burkinabè comme Bil Aka Kora et Alif Naaba qui ne jouent pas en play-back. Ils ne font pas autant de dates que les autres mais ils jouent. Parce qu’à un moment, ils ont su ce qu’ils veulent.
. Même aux Kundé, les artistes du Faso se plaignent de ne pas être mis sur le même pied d’égalité que les artistes venus d’ailleurs…
Ah non ! Je vous ai dit que les artistes burkinabè ont d’autres cadres d’expression ! Et puis les Kundé, c’est pour consacrer le fait que l’artiste a marché pendant une année. Ce n’est pas une découverte. On ne fait jouer que ceux que le grand public n’a pas l’occasion de voir en concert. Sinon, c’est une soirée de consécration des artistes burkinabè. Pour bien agrémenter la fête, il faut de grands noms de la musique africaine.
. C’est la dernière ligne droite vers les Kundé d’Or 2017. Où en es-tu avec l’organisation ?
- Oui c’est la dernière ligne droite qui conduit aux Kundé d’Or ce vendredi soir. Cette année, la cérémonie aura lieu dans La Salle des Banquets de Ouaga 2000. Avant cette date, j’ai fait un détour rapide par Abidjan qui est la capitale du show-biz ouest-africain. Pour finaliser les contrats avec les artistes invités et voir comment, nous pourrons avoir de la logistique high-tech. Pour une cérémonie comme les Kundé qui, grâce au soutien sans faille des hommes de presse et des médias, a pu tenir depuis 2001, c’est déjà une performance. Cela veut dire qu’on a certains réflexes. Il y a certains acquis. Mais aujourd’hui, le grand public est de plus en plus exigeant. Les artistes sont de plus en plus capricieux. Ce qui fait que les spectacles sont devenus très budgétivores. Il faut toujours courir derrière les sponsors. Mais quand on dépend des humeurs des annonceurs, on n’est pas jamais à l’abri. C’est toujours de grosses négociations. On veut souvent mettre la barre très haute mais les annonceurs hésitent à nous suivre. C’est ce qui est un peu dommage. Sinon, côté organisation, je dirai qu’on est fin prêt.
. Un de vos sponsors majeurs a été racheté par une autre marque. Est-ce la continuité ou tu fais sans le nouveau venu ?
- C’est ça la vraie difficulté. On travaillait avec le groupe Airtel depuis une dizaine d’années et de façon continue. Airtel Burkina a été racheté par le groupe Orange. On a dû renégocier, mais ce n’est pas facile. Ce qui est normal hein ! La nouvelle maison de téléphonie vient d’arriver. Elle veut voir clair dans le partenariat avant de s’engager. Alors que nous notre date approche. Mais finalement, on a trouvé un accord. J’espère qu’on pourra faire chemin ensemble.
. Les autres partenaires sont-ils toujours partants ?
- Dans l’ensemble, ils sont partants. Même si c’est vrai qu’aujourd’hui le Burkina traverse une crise économique liée à de nombreux bouleversements tels que l’insurrection populaire, suivie d’une transition. Donc, il y a beaucoup de casseroles qu’on traîne. On a l’impression que tout le monde se cherche. Il y a beaucoup de priorités et malheureusement en Afrique, l’art est le parent pauvre de tout programme gouvernemental. La situation du pays fait que les opérateurs économiques traversent des moments difficiles. Les données ont changé avec les nouvelles autorités. La pression fiscale et douanière est là…
. Avec l’expérience qu’a ta structure Biz’art Production, tu ne devrais pas avoir de problème à avoir des partenaires pour ton évènement ?
- Oui, il y a des partenaires. Mais nous ne voulons pas des partenariats pour des partenariats. Un partenaire, ça doit être consistant et un partenaire, ça doit avoir un prix. Aujourd’hui, comme je le disais plus haut, un évènement comme les Kundé est devenu très budgétivore. On a des ambitions et on veut faire les choses de façon permanente. Et c’est clair, le rêve a un prix. Il y a la qualité du décor, la qualité sonore, la qualité des invités… Les artistes tournent beaucoup et sont de plus en plus entourés d’un staff. C’est lourd en termes de cachets et généralement, ce n’est pas du tout donné.
. Quels sont les nominés pour le Kundé d’Or 2017 ?
- Pour la consécration suprême du Kundé d’Or 2017, on a en compétition Idak Bassavé, Imilo Lechanceux et Dez Altino. Je suis mal placé pour commenter le choix du jury qui donnera les résultats selon les critères des Kundé.
. Et en Afrique de l’ouest pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire ?
- Il y a DJ Mix Premier de la Côte d’Ivoire, Fanicko du Bénin et le groupe Révolution de la Côte d’Ivoire. En Afrique centrale, on a Hiro du Congo, Mister Léo et Reniss du Cameroun. Le fait d’être nominé est déjà quelque chose. On se bat pour que tout le monde soit là. Certains gagnent, d’autres pas. On aurait aimé que tout le monde preste, mais on a les contraintes du direct car les Kundé, c’est aussi un programme télé.
. Qui seront les Kundé d’honneur ?
- Cette année, on a Niboma et Gadji Celi. S’il plait à Dieu, on fera une belle soirée avec ces deux-là.
. Et pourquoi pas encore Alpha Blondy ?
- En Côte d’Ivoire, on a déjà fait Bailly Spinto et Aïcha Koné. Alpha Blondy, comme vous le savez, ce n’est pas simple hein ! Sinon, je suis quand même son bon petit frère. Ce sera un grand honneur pour les Kundé de le recevoir, mais encore faudra-t-il qu’Alpha Blondy soit en Côte d’Ivoire. Et qu’il accepte de venir.
. Il y a toujours les reproches selon lesquels vous privilégiez la Côte d’Ivoire par rapport aux autres pays de l’Afrique de l’ouest…
- Oh, il faut que les gens comprennent. Musicalement, nos artistes burkinabè ne connaissent pas un rayonnement international comme les Ivoiriens. De la même manière que sur d’autres plans, la Côte d’Ivoire s’impose au Burkina Faso, c’est de la même manière que sur le plan musical, les artistes ivoiriens s’imposent au Burkina. Si on part avec la vague des ‘’diaspo’’, les écoutes de musique, les habitudes alimentaires, il y a des Burkinabè qui n’ont de Burkinabè que leur certificat de nationalité, leur passeport. Ils raisonnent en Bété. Ils sont plus attirés par le Gbégbé que par le Liwaga. Ce n’est pas de leur faute. Ils sont nés dans un environnement dans lequel ils ont grandi. Ils ont été élevés dans cet environnement. Encore qu’il y a de jeunes Burkinabès qui ne connaissent pas la Côte d’Ivoire, mais qui aiment bien la musique ivoirienne. Aujourd’hui, la musique ivoirienne est quand même assez présente au Burkina Faso. Et comme je le dis toujours, les Kundé pour nous, c’est de montrer ce qui marche au Faso et ce qui a marqué l’année musicale.
. Y aura-t-il un concert après les Kundé ?
- On est très avancé pour le concert de l’after Kundé. Même si avec les artistes, rien n’est sûr. On est très avancé avec Marvins, Koredo Bello, Don Jazzy, Tiwa Savage, Sidiki Diabaté… Il y a aussi que DJ Mix Premier de la Côte d’Ivoire qui sera de la partie.
. L’année dernière après les Kundé, Biz’arts Production a fait trois gros évènements. Un bon bilan malgré la rareté des partenaires ?
- Oui, je dirai. Mais ce sont plutôt cinq évènements. Sinon, quatre puisque le dernier Alpha Blondy pendant le Fespaco fait partie de 2017. L’année dernière, on a eu la chance et l’opportunité de faire Koffi Olomidé dans des conditions extrêmement difficiles, juste après le décès de Papa Wemba et celui de son père. Ça, c’est de la baraka. Ce n’est ni le professionnalisme ni les moyens que nous avons. Tout le monde sait que pour moins que ça, Koffi Olomidé peut refuser de venir et de jouer. Et là, il était dans ses pleins droits puisqu’il venait de perdre son papa. Mais, il est resté un grand professionnel, puisqu’il était déjà à Ouaga. Il a joué. Et pour ça, je tire mon chapeau à Olomidé. Après, on a eu la chance de faire Alpha Blondy à Ouaga et Bobo-Dioulasso. Ce sont deux grands concerts d’Alpha Blondy qui sont restés dans la mémoire des Burkinabè et jusqu’à présent, tout le monde en parle. Et pour terminer l’année 2016 en beauté, on a eu à faire Meiway pour le compte de la mairie de Ouagadougou, qui a offert le spectacle aux Ouagalais. C’était le 31 décembre. Et puis en début d’année, on a eu la chance de refaire Alpha Blondy pour le Fespaco.
. En regardant la liste des concerts signés de ta structure, on peut facilement donner raison aux artistes burkinabè qui se plaignent que tu ne leur offres pas de plateau…
- Non, ce n’est pas ça. Dans l’année, nous avons fait beaucoup de spectacles. Juste un exemple : je viens de faire les 20 ans d’Ecobank Burkina avec seulement les artistes burkinabè. Nous faisons d’autres shows avec des marques pour des artistes du Faso. Le 8 mars, c’étaient des artistes burkinabè, même s’il est vrai qu’il y avait Affou Kéïta.
. Ce n’est pas cela. Chacun veut avoir une scène à lui…
- Okay ! Là, il faut que chacun fasse un peu de sacrifice de son côté. Je suis d’accord pour offrir une grande scène à un artiste burkinabè. Mais qu’il me garantisse qu’il est prêt à ne pas jouer au Faso pendant six mois. Tant que les artistes vont jouer dans les mariages, les baptêmes, les séminaires, comment voulez-vous que les gens viennent payer des tickets pour les voir dans les stades ? Même en Côte d’Ivoire, c’est le cas. A causes des gombos, des artistes ‘’se prostituent’’. Ils sont dans tous les spectacles, des plus petits aux plus grands. Après, ils ne peuvent pas faire une affiche à eux seuls parce qu’on les a trop vus. Encore qu’à Abidjan, il y a du monde. A Ouaga, ce n’est pas le cas. C’est cela le véritable problème. Il y a des artistes burkinabè comme Bil Aka Kora et Alif Naaba qui ne jouent pas en play-back. Ils ne font pas autant de dates que les autres mais ils jouent. Parce qu’à un moment, ils ont su ce qu’ils veulent.
. Même aux Kundé, les artistes du Faso se plaignent de ne pas être mis sur le même pied d’égalité que les artistes venus d’ailleurs…
Ah non ! Je vous ai dit que les artistes burkinabè ont d’autres cadres d’expression ! Et puis les Kundé, c’est pour consacrer le fait que l’artiste a marché pendant une année. Ce n’est pas une découverte. On ne fait jouer que ceux que le grand public n’a pas l’occasion de voir en concert. Sinon, c’est une soirée de consécration des artistes burkinabè. Pour bien agrémenter la fête, il faut de grands noms de la musique africaine.