Après nos précédentes informations relatives à l’hygiène dans nos marchés dans le cadre de la sensibilisation contre le manque d’hygiène alimentaire, nous nous intéresserons encore à nos marchés. Mais, cette fois-ci, ce sera pour mettre en avant leur implantation, leurs spécificités, leur histoire.
Saviez-vous que le Grand marché n’a toujours pas été entre les avenues 2 et 7 ? Quel était son ancien emplacement ? Connaissez-vous le marché aux escargots ? Aviez-vous connaissance de ce que l’un de nos marchés était dénommé ‘‘Wobè-lôgô’’ ou le débarcadère ? Pourquoi ces appellations ? Savions-nous ce qu’il y avait sur le site où se trouve le marché Belleville ? Ce sont autant d’interrogations, dont les réponses orneront ce dossier grâce à la disponibilité des personnes avisées.
Rond-point l’ex grand lieu des trocs
L’évolution de la Cité chère au Ministre François Albert Amichia, Maire de la Commune de Treichville va de pair avec celle des marchés, qui y ont été implantés. « Le rond-point était le lieu d’attraction de Treichville, parce que c’est là que se trouvait le premier marché de la Commune », nous dit Houphouët Casimir, agent des Services Techniques de la mairie de Treichville, aujourd’hui à la retraite. « C’était le premier de toute la ville. Beaucoup de personnes y venaient pour des achats », renchérissent Madame Achi née Adjo Madeleine, enseignante et Sika Ossin Hyacinthe ex-agent de mairie de ladite Commune, tous deux à la retraite. Si des observateurs ne comprenaient pas la raison pour laquelle la pharmacie du rond-point est encore dénommée ‘‘Pharmacie du marché'’, ils le comprennent sûrement aujourd’hui. A cette époque, l’administration municipale avait ses locaux, tout juste, au carrefour de la rue 12, à droite avant le rond-point. Un marché au rond-point était judicieux dans la mesure où ce site était un carrefour facile d’accès. Mais avec la démographie galopante, « l’espace était devenu exigu. Trouver un autre espace était nécessaire. Les autorités d’alors, le Maire feu André Kouassi Lenoir et son équipe ont alors mis le cap sur le site sis entre les avenues 2 et 7, rues 12 et 11 », précisent nos trois sources. Ce marché attire aujourd’hui plus de trois cents (300) clients et visiteurs. Il est occupé par plus de cinq cents (500) commerçants.
« On l’appelait ‘‘Wobè-lôgô’’ » : découvrons ensemble
Le deuxième marché de Treichville était-il celui de Belleville ? Non et non. Il n’est pas non plus le troisième. Pourquoi donc ? L’évolution de la Commune nous amène à suivre l’histoire. En effet, c’est au marché situé à l’avenue 21, rue 38, que revient cet honneur. « On l’a, d’abord appelé ‘‘Wobè-lôgô’’, (en dioula : marché des Wobè). Et pour cause, au début, la majorité des vendeurs était issue de cette ethnie venue de l’ouest de la Côte d’Ivoire. Ce marché était réputé au commencement pour la vente de tabac. C’était le seul lieu où on en trouvait soit pour chiquer, soit pour fumer… Par la suite, il a été dénommé ‘‘Petit marché’’. Cet espace commercial connaissait, aussi, une affluence, qui a été renforcée par l’arrivée des vendeurs de toutes espèces de produits. En l’occurrence, le poisson et la banane et d’autres denrées de première nécessité comme le piment, les aubergines », souligne Sika Ossin Hyacinthe, ex responsable des bâches à la mairie, aujourd’hui à la retraite. Marché de fortune, il a été reconstruit, et constitue l’un des marchés principaux de la Commune. Toutefois, il pâtit d’une seule difficulté. Il ne peut plus être étendu. En effet, situé entre des habitations, il est quasi enfermé. Il ne s’ensuit pas, qu’on y étouffe. Bien au contraire. De par le modèle de construction, dont il jouit, ce lieu de commerce est bien aéré. Il se révèle, en outre, un espace à l’hygiène enviable tant il est propre et quotidiennement rendu salubre pour le bien des commerçants et usagers. Très fréquenté au quotidien, il voit défiler par jour plus de deux cents(200) personnes au bas mot.
Marché le débarcadère
Qu’en est-il du marché aux poissons secs sis entre les avenues 14 et 15 ? N’est-il pas le troisième de vente selon l’histoire ? Si le présent nous le fait croire, l’histoire nous affirme le contraire. D’après Sika Ossin Hyacinthe, l’actuel marché aux poissons secs existait déjà. Certes, de nombreuses gens venaient de Port-Bouët pour y vendre du poisson sec et même des canards, mais il était un petit espace au début. Il nous relate son histoire. « Là où on a aujourd’hui le Palais de la culture, se trouvait un village des Ebrié dénommé Anoumabo. Puis les populations ont été déguerpies pour qu’y soit installé un marché de vente de gros et de demi-gros de poissons. C’était une véritable foire aux poissons, qui était appelé marché le débarcadère ». Qu’est alors devenu le débarcadère ? Qu’en était-il de l’actuel marché aux poissons secs ?« Quand il a fallu construire le Palais de la Culture, les vendeurs ont été décampés, vidés du débarcadère pour de nouveaux horizons, dont le site de l’avenue 15 », ajoute-t-il. Avant de clarifier : « à cet endroit, devenu marché aux poissons secs, on avait un tout petit espace commercial où était mis en vente du poisson sec. C’est là que sont arrivés, après le déguerpissement, la plupart des vendeurs de poissons secs du débarcadère. Lentement, mais sûrement, le lieu est devenu la nouvelle foire aux poissons secs ». Ainsi a pris de l’ampleur ledit marché bâti en R+1 avec des divers étals, qui ne sont pas uniquement ceux des vendeurs de poissons secs. Il reste le meilleur pourvoyeur en poissons secs du marché d’Adjamé, selon Houphouët Casimir. Nul ne peut avancer le contraire après les nombreux et gros paniers de poissons secs, que nous avons vus à chacun de nos trois passages dans la plupart des magasins du rez-de-chaussée.
Nouveau marché, marché de Belleville : sorti de la baie
Un autre marché fait de plus en plus parler de lui dans la Commune. Son histoire est curieuse. Boue, eau stagnante et même lieu de pêche aux grenouilles, aux poissons. Tel est le décor, qu’offrait à l’époque l’espace qui abrite aujourd’hui le marché de Belleville. Bien avant que ne soit construit le bâtiment commercial actuel et ses annexes, ce lieu a été remblayé pour favoriser des habitations. A côté, un petit commerce a vu le jour jusqu’à ce qu’un désastre fasse de cette baie un espace économique réputé, aujourd’hui, dans la Commune. De quoi s’agit-il ? « Un incendie. Il a ravagé le Grand Marché. Cette situation a obligé la mairie à trouver un palliatif aux commerçants. Certains vendeurs ont été conduits provisoirement dans différents lieux, dont le petit marché et la majorité à Belleville. Au fil des ans, ce marché a assis sa réputation. Puis, il a lui aussi pris feu à des moments donnés, dont je n’ai plus un exact souvenir. Il a, alors, fallu le reconstruire tout en relogeant après les commerçants », déclare Marie Chantal Konan, une ancienne commerçante du Grand marché aux côtés de sa fille, qui lui a succédé au marché de Belleville. « Quand je dis Grand marché brûlé, il était, certes, moderne, mais il ne présentait pas l’architecture actuelle », prend soin de préciser l’ex vendeuse de tomates. Tout en ajoutant, que« l’affluence a été si grande dans le marché de Belleville, qu’il a supplanté le petit marché. A telle enseigne, qu’il est, aujourd’hui, le deuxième lieu d’échanges de la Commune ». Mais Dame Marie Chantal Konan déplore les installations anarchiques autour dudit marché. « Il y a bien des étages réservés aux commerçants selon le type de marchandises, qu’ils proposent à la clientèle. Cette disposition prise par la mairie est d’autant plus judicieuse, que les marchandises sont canalisées et le client sait où aller. Malheureusement, nombreux sont des vendeurs à la sauvette, qui dérogent à cette disposition et qui vont jusqu’à s’installer aux alentours du marché au détriment de ceux qui payent les magasins. Il serait bien de mettre de l’ordre ».
Le marché de Chicago
Après ces quatre marchés (Grand, petit, débarcadère et Belleville), ils sont, sans doute, peu nombreux à savoir, que Treichville a eu un autre marché. En effet, l’histoire nous parle du marché provisoire de Chicago. « Suite à l’incendie du Grand Marché, ce n’est pas seulement à Belleville, que des commerçants ont été relogés. Il y en a eu d’autres, qui ont été envoyés à Chicago. C’était un site provisoire, qui a vite été abandonné. Si bien, qu’il n’est pas dans la mémoire de beaucoup personnes. Après ce marché a été déguerpi », affirme Sika.
Le marché aux escargots, marché caillou, Djassa
D’autres marchés existent dans la Commune et semblent passer inaperçus. Mais c’est selon les besoins de chacun. Ainsi si on demande à une cliente de poisson ce qu’il en est du Djassa, elle restera sans mot. Et pourtant, cet endroit est populaire pour les achats et ventes de portables et autres appareils électroniques. Situé à l’avenue 27 du boulevard Valérie Giscard d’Estaing (VGE) dans le prolongement du Palais des sports, le Djassa est un marché, qui a aussi son histoire. Au début, on y vendait de tout. Ce lieu était beaucoup fréquenté par les jeunes d’une certaine réputation. Si bien qu’on l’appelait ‘’Djassa’’ en Nouchi pour indiquer un marché, un lieu de commerce. Avec le temps, il est devenu ‘’Nokia’’ à la faveur de la vente des téléphones cellulaires. Mais, pour la génération récente, c’est l’appellation Samsung, qui prévaut. N’oublions pas le ‘’marché aux escargots’’. On le trouvait au quartier Biafra appelé aujourd’hui Yobou Lambert. Nombreuses étaient les femmes, qui y vendaient et achetaient des aliments. La vente de l’escargot y a fait tâche d’huile parce que ce mollusque ne manquait pas. Ce marché est encore là, mais on y vend que du poisson et de la banane deux fois dans la semaine. Le marché Caillou est le dernier espace commercial à noter. Situé au Port, il est surtout un lieu de restauration. Après de moult déplacements des commerçants, la persévérance des vendeurs a fini par faire naître ce marché de fortune. Son état défectueux laisse, toutefois, à désirer.
Tous ces espaces commerciaux montrent clairement, que chaque zone de la Cité n’zassa a un endroit réservé à la vente, qui suscite déferlement. Ils font, à l’évidence, de Treichville une Commune commerciale.
Saviez-vous que le Grand marché n’a toujours pas été entre les avenues 2 et 7 ? Quel était son ancien emplacement ? Connaissez-vous le marché aux escargots ? Aviez-vous connaissance de ce que l’un de nos marchés était dénommé ‘‘Wobè-lôgô’’ ou le débarcadère ? Pourquoi ces appellations ? Savions-nous ce qu’il y avait sur le site où se trouve le marché Belleville ? Ce sont autant d’interrogations, dont les réponses orneront ce dossier grâce à la disponibilité des personnes avisées.
Rond-point l’ex grand lieu des trocs
L’évolution de la Cité chère au Ministre François Albert Amichia, Maire de la Commune de Treichville va de pair avec celle des marchés, qui y ont été implantés. « Le rond-point était le lieu d’attraction de Treichville, parce que c’est là que se trouvait le premier marché de la Commune », nous dit Houphouët Casimir, agent des Services Techniques de la mairie de Treichville, aujourd’hui à la retraite. « C’était le premier de toute la ville. Beaucoup de personnes y venaient pour des achats », renchérissent Madame Achi née Adjo Madeleine, enseignante et Sika Ossin Hyacinthe ex-agent de mairie de ladite Commune, tous deux à la retraite. Si des observateurs ne comprenaient pas la raison pour laquelle la pharmacie du rond-point est encore dénommée ‘‘Pharmacie du marché'’, ils le comprennent sûrement aujourd’hui. A cette époque, l’administration municipale avait ses locaux, tout juste, au carrefour de la rue 12, à droite avant le rond-point. Un marché au rond-point était judicieux dans la mesure où ce site était un carrefour facile d’accès. Mais avec la démographie galopante, « l’espace était devenu exigu. Trouver un autre espace était nécessaire. Les autorités d’alors, le Maire feu André Kouassi Lenoir et son équipe ont alors mis le cap sur le site sis entre les avenues 2 et 7, rues 12 et 11 », précisent nos trois sources. Ce marché attire aujourd’hui plus de trois cents (300) clients et visiteurs. Il est occupé par plus de cinq cents (500) commerçants.
« On l’appelait ‘‘Wobè-lôgô’’ » : découvrons ensemble
Le deuxième marché de Treichville était-il celui de Belleville ? Non et non. Il n’est pas non plus le troisième. Pourquoi donc ? L’évolution de la Commune nous amène à suivre l’histoire. En effet, c’est au marché situé à l’avenue 21, rue 38, que revient cet honneur. « On l’a, d’abord appelé ‘‘Wobè-lôgô’’, (en dioula : marché des Wobè). Et pour cause, au début, la majorité des vendeurs était issue de cette ethnie venue de l’ouest de la Côte d’Ivoire. Ce marché était réputé au commencement pour la vente de tabac. C’était le seul lieu où on en trouvait soit pour chiquer, soit pour fumer… Par la suite, il a été dénommé ‘‘Petit marché’’. Cet espace commercial connaissait, aussi, une affluence, qui a été renforcée par l’arrivée des vendeurs de toutes espèces de produits. En l’occurrence, le poisson et la banane et d’autres denrées de première nécessité comme le piment, les aubergines », souligne Sika Ossin Hyacinthe, ex responsable des bâches à la mairie, aujourd’hui à la retraite. Marché de fortune, il a été reconstruit, et constitue l’un des marchés principaux de la Commune. Toutefois, il pâtit d’une seule difficulté. Il ne peut plus être étendu. En effet, situé entre des habitations, il est quasi enfermé. Il ne s’ensuit pas, qu’on y étouffe. Bien au contraire. De par le modèle de construction, dont il jouit, ce lieu de commerce est bien aéré. Il se révèle, en outre, un espace à l’hygiène enviable tant il est propre et quotidiennement rendu salubre pour le bien des commerçants et usagers. Très fréquenté au quotidien, il voit défiler par jour plus de deux cents(200) personnes au bas mot.
Marché le débarcadère
Qu’en est-il du marché aux poissons secs sis entre les avenues 14 et 15 ? N’est-il pas le troisième de vente selon l’histoire ? Si le présent nous le fait croire, l’histoire nous affirme le contraire. D’après Sika Ossin Hyacinthe, l’actuel marché aux poissons secs existait déjà. Certes, de nombreuses gens venaient de Port-Bouët pour y vendre du poisson sec et même des canards, mais il était un petit espace au début. Il nous relate son histoire. « Là où on a aujourd’hui le Palais de la culture, se trouvait un village des Ebrié dénommé Anoumabo. Puis les populations ont été déguerpies pour qu’y soit installé un marché de vente de gros et de demi-gros de poissons. C’était une véritable foire aux poissons, qui était appelé marché le débarcadère ». Qu’est alors devenu le débarcadère ? Qu’en était-il de l’actuel marché aux poissons secs ?« Quand il a fallu construire le Palais de la Culture, les vendeurs ont été décampés, vidés du débarcadère pour de nouveaux horizons, dont le site de l’avenue 15 », ajoute-t-il. Avant de clarifier : « à cet endroit, devenu marché aux poissons secs, on avait un tout petit espace commercial où était mis en vente du poisson sec. C’est là que sont arrivés, après le déguerpissement, la plupart des vendeurs de poissons secs du débarcadère. Lentement, mais sûrement, le lieu est devenu la nouvelle foire aux poissons secs ». Ainsi a pris de l’ampleur ledit marché bâti en R+1 avec des divers étals, qui ne sont pas uniquement ceux des vendeurs de poissons secs. Il reste le meilleur pourvoyeur en poissons secs du marché d’Adjamé, selon Houphouët Casimir. Nul ne peut avancer le contraire après les nombreux et gros paniers de poissons secs, que nous avons vus à chacun de nos trois passages dans la plupart des magasins du rez-de-chaussée.
Nouveau marché, marché de Belleville : sorti de la baie
Un autre marché fait de plus en plus parler de lui dans la Commune. Son histoire est curieuse. Boue, eau stagnante et même lieu de pêche aux grenouilles, aux poissons. Tel est le décor, qu’offrait à l’époque l’espace qui abrite aujourd’hui le marché de Belleville. Bien avant que ne soit construit le bâtiment commercial actuel et ses annexes, ce lieu a été remblayé pour favoriser des habitations. A côté, un petit commerce a vu le jour jusqu’à ce qu’un désastre fasse de cette baie un espace économique réputé, aujourd’hui, dans la Commune. De quoi s’agit-il ? « Un incendie. Il a ravagé le Grand Marché. Cette situation a obligé la mairie à trouver un palliatif aux commerçants. Certains vendeurs ont été conduits provisoirement dans différents lieux, dont le petit marché et la majorité à Belleville. Au fil des ans, ce marché a assis sa réputation. Puis, il a lui aussi pris feu à des moments donnés, dont je n’ai plus un exact souvenir. Il a, alors, fallu le reconstruire tout en relogeant après les commerçants », déclare Marie Chantal Konan, une ancienne commerçante du Grand marché aux côtés de sa fille, qui lui a succédé au marché de Belleville. « Quand je dis Grand marché brûlé, il était, certes, moderne, mais il ne présentait pas l’architecture actuelle », prend soin de préciser l’ex vendeuse de tomates. Tout en ajoutant, que« l’affluence a été si grande dans le marché de Belleville, qu’il a supplanté le petit marché. A telle enseigne, qu’il est, aujourd’hui, le deuxième lieu d’échanges de la Commune ». Mais Dame Marie Chantal Konan déplore les installations anarchiques autour dudit marché. « Il y a bien des étages réservés aux commerçants selon le type de marchandises, qu’ils proposent à la clientèle. Cette disposition prise par la mairie est d’autant plus judicieuse, que les marchandises sont canalisées et le client sait où aller. Malheureusement, nombreux sont des vendeurs à la sauvette, qui dérogent à cette disposition et qui vont jusqu’à s’installer aux alentours du marché au détriment de ceux qui payent les magasins. Il serait bien de mettre de l’ordre ».
Le marché de Chicago
Après ces quatre marchés (Grand, petit, débarcadère et Belleville), ils sont, sans doute, peu nombreux à savoir, que Treichville a eu un autre marché. En effet, l’histoire nous parle du marché provisoire de Chicago. « Suite à l’incendie du Grand Marché, ce n’est pas seulement à Belleville, que des commerçants ont été relogés. Il y en a eu d’autres, qui ont été envoyés à Chicago. C’était un site provisoire, qui a vite été abandonné. Si bien, qu’il n’est pas dans la mémoire de beaucoup personnes. Après ce marché a été déguerpi », affirme Sika.
Le marché aux escargots, marché caillou, Djassa
D’autres marchés existent dans la Commune et semblent passer inaperçus. Mais c’est selon les besoins de chacun. Ainsi si on demande à une cliente de poisson ce qu’il en est du Djassa, elle restera sans mot. Et pourtant, cet endroit est populaire pour les achats et ventes de portables et autres appareils électroniques. Situé à l’avenue 27 du boulevard Valérie Giscard d’Estaing (VGE) dans le prolongement du Palais des sports, le Djassa est un marché, qui a aussi son histoire. Au début, on y vendait de tout. Ce lieu était beaucoup fréquenté par les jeunes d’une certaine réputation. Si bien qu’on l’appelait ‘’Djassa’’ en Nouchi pour indiquer un marché, un lieu de commerce. Avec le temps, il est devenu ‘’Nokia’’ à la faveur de la vente des téléphones cellulaires. Mais, pour la génération récente, c’est l’appellation Samsung, qui prévaut. N’oublions pas le ‘’marché aux escargots’’. On le trouvait au quartier Biafra appelé aujourd’hui Yobou Lambert. Nombreuses étaient les femmes, qui y vendaient et achetaient des aliments. La vente de l’escargot y a fait tâche d’huile parce que ce mollusque ne manquait pas. Ce marché est encore là, mais on y vend que du poisson et de la banane deux fois dans la semaine. Le marché Caillou est le dernier espace commercial à noter. Situé au Port, il est surtout un lieu de restauration. Après de moult déplacements des commerçants, la persévérance des vendeurs a fini par faire naître ce marché de fortune. Son état défectueux laisse, toutefois, à désirer.
Tous ces espaces commerciaux montrent clairement, que chaque zone de la Cité n’zassa a un endroit réservé à la vente, qui suscite déferlement. Ils font, à l’évidence, de Treichville une Commune commerciale.