Le lundi 15 Mai 2017, alors que plusieurs villes ivoiriennes étaient sous le joug des mutins qui réclamaient le reliquat d’une prime promis par l’Etat ivoirien interrompant toutes transactions économiques, le cacao dont la Côte d’ivoire est le premier producteur mondial connaissait une ascension sur le marché international avant de rechuter brusquement.
« Le prix du cacao enregistre son plus grand gain hebdomadaire en cinq ans après que les pourparlers entre les commandants de l’armée et les soldats mutins en Côte d’Ivoire aient échoué au cours du week-end. Le prix du cacao a grimpé jusqu’à 4 ,4 % à Londres » pouvait-on lire sur le site d’information ledernierpoint.info le 17 Mai dernier.
Le prix de la tonne du cacao a connu une hausse de 1,89% à 1597 livres sterling soit 1.221.648,2 FCFA à la bourse de Londres après avoir gagné 4,4% au cours de la séance du 15 Mai 2017. Ce bond intervient alors que la Cote d’Ivoire, le premier pays producteur mondial connaissait en cette période une énième mutinerie depuis le début de l’année 2017. Elle a brusquement rechuté dès que les bruits d’armes ont cessé. « Les cours des contrats à terme sur le cacao ont baissé mardi, suite à l’acceptation par les mutins en Côte d’Ivoire de mettre fin à leur révolte. Le cacao à Londres a baissé de 10 livres, soit 0,6% pour afficher 1580 livres soit 1.208.643,8 FCFA par tonnes à 14H08 GMT après avoir plongé à un minimum de 1540 livres (1. 178.038,4 FCFA) suite aux nouvelles selon lesquelles la mutinerie en Côte d’Ivoire, semblait avoir pris fin » toujours selon le confrère. Comment explique-t-on cette salsa des cours? Selon Fabrice Kouakou consultant en intelligence économique et en gestion des projets, « En finance, plus le risque est élevé, la rentabilité l’est également » .
Il explique que l’augmentation de plus de 4% du cacao relativement à la mutinerie pourrait s’expliquer par la loi de l’offre et la demande en temps de crise. Cependant il précise que « quand nous observons le marché de l’offre et la demande, le marché du cacao n’était pas censé fluctuer. »
Quant à Maxime Sako, consultant en économie, ce mouvement de hausse puis de baisse du cacao montre la relation étroite de cause à effet qui existe entre la situation économique en Côte d’Ivoire et les marchés spécialisés du cacao. Cela démontre aussi l’incidence directe qu’a la situation sociopolitique du pays sur le prix du cacao. Pour le consultant, cette augmentation historique (plus haut taux depuis le 7 avril) montre la frilosité des négociants qui ont ainsi anticipé une crise. « Cet effet de repli face à la valeur cacao s’est traduit par une augmentation sensible mais réelle du coût du cacao ». L’économiste ajoute qu’il faut aussi souligner le timing de la crise des mutins.
Selon lui la crise ne pouvait pas intervenir au pire moment juste pendant la période d’approvisionnement du cacao. « Ainsi craignant une rupture de ce flux, le marché a anticipé une hausse. » indique-il.
Parlant de la crise elle-même, Maxime Sako note que cette crise va certainement aussi avoir des conséquences néfastes sur le prix de la dette ivoirienne. Selon lui, intervenir sur les marchés va de paire avec la maîtrise de sa situation politico sociale. « Sinon nous sommes immédiatement sanctionnés par le marché. » conclut-il
Le prix du cacao qui était fixé à 1700 FCFA à Londres en Octobre 2016 est passé à 1200 FCFA en début 2017. Cette baisse a entraîné une chute du prix de cacao en Côte d’Ivoire qui était de 1100 FCFA, passant à 700 FCFA pour la petite campagne en mars 2017.
Raïssa Yao
« Le prix du cacao enregistre son plus grand gain hebdomadaire en cinq ans après que les pourparlers entre les commandants de l’armée et les soldats mutins en Côte d’Ivoire aient échoué au cours du week-end. Le prix du cacao a grimpé jusqu’à 4 ,4 % à Londres » pouvait-on lire sur le site d’information ledernierpoint.info le 17 Mai dernier.
Le prix de la tonne du cacao a connu une hausse de 1,89% à 1597 livres sterling soit 1.221.648,2 FCFA à la bourse de Londres après avoir gagné 4,4% au cours de la séance du 15 Mai 2017. Ce bond intervient alors que la Cote d’Ivoire, le premier pays producteur mondial connaissait en cette période une énième mutinerie depuis le début de l’année 2017. Elle a brusquement rechuté dès que les bruits d’armes ont cessé. « Les cours des contrats à terme sur le cacao ont baissé mardi, suite à l’acceptation par les mutins en Côte d’Ivoire de mettre fin à leur révolte. Le cacao à Londres a baissé de 10 livres, soit 0,6% pour afficher 1580 livres soit 1.208.643,8 FCFA par tonnes à 14H08 GMT après avoir plongé à un minimum de 1540 livres (1. 178.038,4 FCFA) suite aux nouvelles selon lesquelles la mutinerie en Côte d’Ivoire, semblait avoir pris fin » toujours selon le confrère. Comment explique-t-on cette salsa des cours? Selon Fabrice Kouakou consultant en intelligence économique et en gestion des projets, « En finance, plus le risque est élevé, la rentabilité l’est également » .
Il explique que l’augmentation de plus de 4% du cacao relativement à la mutinerie pourrait s’expliquer par la loi de l’offre et la demande en temps de crise. Cependant il précise que « quand nous observons le marché de l’offre et la demande, le marché du cacao n’était pas censé fluctuer. »
Quant à Maxime Sako, consultant en économie, ce mouvement de hausse puis de baisse du cacao montre la relation étroite de cause à effet qui existe entre la situation économique en Côte d’Ivoire et les marchés spécialisés du cacao. Cela démontre aussi l’incidence directe qu’a la situation sociopolitique du pays sur le prix du cacao. Pour le consultant, cette augmentation historique (plus haut taux depuis le 7 avril) montre la frilosité des négociants qui ont ainsi anticipé une crise. « Cet effet de repli face à la valeur cacao s’est traduit par une augmentation sensible mais réelle du coût du cacao ». L’économiste ajoute qu’il faut aussi souligner le timing de la crise des mutins.
Selon lui la crise ne pouvait pas intervenir au pire moment juste pendant la période d’approvisionnement du cacao. « Ainsi craignant une rupture de ce flux, le marché a anticipé une hausse. » indique-il.
Parlant de la crise elle-même, Maxime Sako note que cette crise va certainement aussi avoir des conséquences néfastes sur le prix de la dette ivoirienne. Selon lui, intervenir sur les marchés va de paire avec la maîtrise de sa situation politico sociale. « Sinon nous sommes immédiatement sanctionnés par le marché. » conclut-il
Le prix du cacao qui était fixé à 1700 FCFA à Londres en Octobre 2016 est passé à 1200 FCFA en début 2017. Cette baisse a entraîné une chute du prix de cacao en Côte d’Ivoire qui était de 1100 FCFA, passant à 700 FCFA pour la petite campagne en mars 2017.
Raïssa Yao