Bouaké (Côte d’Ivoire) - Des ex-rebelles ivoiriens
démobilisés, réclamant des primes similaires à celles des mutins qui ont ébranlé le pays la semaine dernière, ont bloqué lundi des accès à Bouaké, deuxième ville du pays, et Korhogo, ont constaté des journalistes de l’AFP.
A Bouaké (centre), ancienne capitale rebelle, les démobilisés ont chassé la police et la gendarmerie du corridor sud d’entrée de la ville et empêchent la circulation sur cet axe, le principal du pays, reliant au sud à la capitale économique du pays Abidjan, et nord, au Burkina Faso voisin.
"On ne quittera pas d’ici! Une de ces trois personnes doit nous appeler (téléphoner, ndlr) pour nous faire partir: le président (ivoirien Alassane) Ouattara, le ministre de la Défense (Alain-Richard Donwahi) ou le chef d’état-major (Touré Sekou)", a affirmé à l’AFP Diomande Megbe, porte-parole du mouvement. Ils bloquaient toujours la circulation à 20h locales et GMT.
Dans la ville de Korhogo (nord), une cinquantaine de démobilisés ont pris le contrôle de l’entrée nord de la ville. "Comme les militaires mutins, nous réclamons nos primes de guerre (rébellion) au président Ouattara", a indiqué Issouf Ouattara, un des démobilisés.
Des démobilisés ont affirmé à l’AFP vouloir renforcer leur présence pendant la nuit pour éviter d’être délogés par des forces de sécurité.
A Abidjan, une cinquantaine de démobilisés ont tenté de bloquer l’entrée nord de la ville mais ont été refoulés par des policiers, selon des médias ivoiriens.
Les démobilisés, dont le nombre est estimé à environ 6.000 à travers le pays, sont d’anciens rebelles qui n’ont pas été intégrés à l’armée, contrairement aux mutins. Lors de la mutinerie mi-mai, un démobilisé avait été tué à Bouaké par les soldats révoltés qui estimaient que les revendications des démobilisés mettaient en péril le paiement de leurs primes.
Le démobilisé, qui a succombé à ses blessures le 14 mai, devait être enterré ce lundi et ses camarades ont prévu des actions dans le pays.
La ministre de la Solidarité, Mariatou Koné, venue assister à la levée du corps à la morgue, a prononcé un discours promettant notamment qu’un fonds sera mis en place pour des "projets" (aide à la création d’entreprises) de démobilisés.
Ses propos ont provoqué la colère des démobilisés: "On ne veut pas des projets, on veut l’argent", a crié l’un d’entre eux, a constaté un journaliste de l’AFP.
La ministre a alors regagné sa voiture, où elle a dû attendre une dizaine de minutes avant que les démobilisés acceptent de la laisser partir.
Les démobilisés réclament "18 millions de F CFA de primes" (27.000 euros) alors que les mutins ont obtenu 12 millions (18.000 euros) après leurs deux mouvements de janvier et mai.
"Comment paie-t-on 17 millions - 12 millions cette année et 5 millions en 2014 selon lui - aux mutins et à nous, on nous parle de projets !", a lancé M. Megbe.
str-pgf/ple
démobilisés, réclamant des primes similaires à celles des mutins qui ont ébranlé le pays la semaine dernière, ont bloqué lundi des accès à Bouaké, deuxième ville du pays, et Korhogo, ont constaté des journalistes de l’AFP.
A Bouaké (centre), ancienne capitale rebelle, les démobilisés ont chassé la police et la gendarmerie du corridor sud d’entrée de la ville et empêchent la circulation sur cet axe, le principal du pays, reliant au sud à la capitale économique du pays Abidjan, et nord, au Burkina Faso voisin.
"On ne quittera pas d’ici! Une de ces trois personnes doit nous appeler (téléphoner, ndlr) pour nous faire partir: le président (ivoirien Alassane) Ouattara, le ministre de la Défense (Alain-Richard Donwahi) ou le chef d’état-major (Touré Sekou)", a affirmé à l’AFP Diomande Megbe, porte-parole du mouvement. Ils bloquaient toujours la circulation à 20h locales et GMT.
Dans la ville de Korhogo (nord), une cinquantaine de démobilisés ont pris le contrôle de l’entrée nord de la ville. "Comme les militaires mutins, nous réclamons nos primes de guerre (rébellion) au président Ouattara", a indiqué Issouf Ouattara, un des démobilisés.
Des démobilisés ont affirmé à l’AFP vouloir renforcer leur présence pendant la nuit pour éviter d’être délogés par des forces de sécurité.
A Abidjan, une cinquantaine de démobilisés ont tenté de bloquer l’entrée nord de la ville mais ont été refoulés par des policiers, selon des médias ivoiriens.
Les démobilisés, dont le nombre est estimé à environ 6.000 à travers le pays, sont d’anciens rebelles qui n’ont pas été intégrés à l’armée, contrairement aux mutins. Lors de la mutinerie mi-mai, un démobilisé avait été tué à Bouaké par les soldats révoltés qui estimaient que les revendications des démobilisés mettaient en péril le paiement de leurs primes.
Le démobilisé, qui a succombé à ses blessures le 14 mai, devait être enterré ce lundi et ses camarades ont prévu des actions dans le pays.
La ministre de la Solidarité, Mariatou Koné, venue assister à la levée du corps à la morgue, a prononcé un discours promettant notamment qu’un fonds sera mis en place pour des "projets" (aide à la création d’entreprises) de démobilisés.
Ses propos ont provoqué la colère des démobilisés: "On ne veut pas des projets, on veut l’argent", a crié l’un d’entre eux, a constaté un journaliste de l’AFP.
La ministre a alors regagné sa voiture, où elle a dû attendre une dizaine de minutes avant que les démobilisés acceptent de la laisser partir.
Les démobilisés réclament "18 millions de F CFA de primes" (27.000 euros) alors que les mutins ont obtenu 12 millions (18.000 euros) après leurs deux mouvements de janvier et mai.
"Comment paie-t-on 17 millions - 12 millions cette année et 5 millions en 2014 selon lui - aux mutins et à nous, on nous parle de projets !", a lancé M. Megbe.
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