Inondations à Abidjan / Réunion d’urgence à la mairie de Cocody, hier: Le plaidoyer du maire N’goan Mathias à l’Etat

Réunion d’urgence, hier, à la mairie de Cocody, suite aux récentes pluies diluviennes qui ont causé le décès de 08 personnes, à Abidjan. C’est une réunion tripartite entre la mairie, le ministère de l’Intérieur et de la sécurité et les représentants des populations. La rencontre était présidée par le maire N’goan Aka Mathias, à l’Hôtel communal. Dans les rangs des représentants des populations, il y avait les présidents des syndics, les chefs de communauté, les chefs religieux, les Associations et Fédérations de la Société civile. L’ordre du jour était centré sur les inondations et leurs corolaires de dégâts humains et matériels : des morts, des blessés, des maisons écroulées, des habitations inondées. « Les dégâts sont énormes », a regretté, d’entrée le maire N’goan, avant d’exprimer sa compassion aux familles endeuillées, aux sinistrés et souhaiter prompt rétablissement aux blessés, le maire a surtout regretté le fait que les causes sont en grande partie du fait de l’homme, l’incivisme, la négligence, les constructions anarchiques, le non-respect du Plan d’urbanisation, la mauvaise utilisation du réseau d’assainissement, l’obstruction des avaloirs, etc. Et pourtant, le maire se souvient des grandes actions d’assainissements et de dégarnissement menées, de 2013 à 2014. « On ne respecte pas les engagements que nous prenons » dénonce-t-il. Autre fait souligné par N’goan Aka Mathias, « le conflit de compétence entre la mairie et certaines structures de l’Etat ». Ainsi, a-t-il déduit que « les responsabilités sont partagées entre l’Eat, la mairie et les populations ». Aux grands maux, les grands remèdes, l’adage s’applique bien à la situation de sinistre de Cocody, à en croire le premier magistrat de la commune. D’où son cri du cœur « à l’effet de solliciter l’Etat ivoirien pour la mise en place d’un plan Marshall d’assainissement, notamment à la Riviera Palmeraie ». Ce plan doit reposer sur, a-t-il plaidé, «le transfert des compétences et des moyens ». Le cri du cœur du maire va également à l’endroit des populations auprès desquelles il entend mener sinon poursuivre la campagne de sensibilisation. Le représentant du ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Lazare Djahi Dago, Dg de la Décentralisation et du développement local, a abondé dans le même sens pour dire que « chacun a son rôle à jouer, depuis le président de la République jusqu’aux populations », avant d’ajouter qu’il y a « un besoin d’écouter les messages de sensibilisation et de les mettre en pratique. Quoi qu’on fasse, la pluie va venir. Il ne faut pas habiter les zones d’inondation, les flancs des collines». Une minute de silence a été observée à la mémoire des disparus.