Madame Angela Merkel, Chancelière de la République Fédérale d’Allemagne ;
Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;
Monsieur Horst Köhler, ancien Président Fédéral de la République Fédérale d’Allemagne ;
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, pour commencer, remercier chaleureusement Madame Angela Merkel, Chancelière
Fédérale de la République Fédérale d’Allemagne, pour son invitation à prendre part à la cérémonie d’ouverture de cette conférence de haut niveau du G20 sur l’Afrique, à Berlin, cette belle ville chargée d’Histoire.
Madame la Chancelière Fédérale, la Côte d’Ivoire vous remercie pour tout ce que vous faites pour le Monde, pour l’Europe et pour l’Afrique en particulier.
Je voudrais également me féliciter de l’intérêt que l’Allemagne porte à l’Afrique ainsi que des excellentes relations que la Côte d’Ivoire entretient avec votre grand et beau pays, qui est un modèle dans de nombreux domaines, non seulement pour sa gestion économique mais aussi pour ses actions humanitaires de premier ordre.
Je remercie tout particulièrement votre Gouvernement pour l’appui financier et technique dont mon pays bénéficie ; cela démontre le soutien de l’Allemagne à notre ambition de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent et de réduire substantiellement le taux de pauvreté.
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Je me félicite de la tenue de cette conférence, dont l’objectif est de développer davantage les relations économiques et financières du G20 avec ses partenaires Africains et de promouvoir les investissements privés, les infrastructures et l’inclusion économique dans les pays africains.
Comme l’a souligné Monsieur Gerhard Muller, Ministre de la Coopération économique et du Développement, « A l’heure où l’Union Européenne cherche à redéfinir les bases de son partenariat avec l’Afrique, l’Allemagne propose un « Plan Marshall » pour favoriser l’établissement d’une paix et d’un développement durables sur le continent voisin de l’Europe. Un Plan non pas « pour » l’Afrique mais à mettre en œuvre « avec elle », fin de citation. Je souhaite que ce plan soit plutôt baptisé « Plan Merkel » !
Pour ma part, je salue cette excellente initiative qu’est le « Plan Marshall avec l’Afrique. En effet, je suis convaincu que les décisions politiques et les stratégies économiques au niveau national, sous régional et continental ne doivent pas être élaborées sur la base du quotidien, de l’immédiateté et de sondages dans le contexte d’élections prochaines ou futures.
Au contraire, elles doivent définir de façon cohérente des objectifs à court, moyen et long terme, en tenant compte des tendances lourdes au niveau continental et international.
J’adhère donc pleinement à cette approche innovante, qui vise à améliorer les conditions cadres des investissements privés et à inciter les organisations internationales et régionales à conclure, en coopération avec des pays africains intéressés et des partenaires bilatéraux, des accords pour attirer les investissements privés.
J’adhère aussi à l’objectif de mieux coordonner les initiatives du G20 avec celles des organisations
internationales et des pays africains. Cependant, dans la mise en œuvre de cette initiative, il serait utile de veiller à ce que « les conditionnalités croisées » ne constituent pas un frein. Le « Compact
Africa » devrait principalement couvrir les projets d’infrastructures, de transport et d’énergie, dont l’Afrique a tant besoin.
Pour la Côte d’Ivoire, il s’agit de projets nationaux portuaires, aéroportuaires, de construction de
logements sociaux ainsi que l’aménagement de zones industrielles ; il s’agit également des projets sous régionaux structurants tels que les corridors autoroutiers et les chemins de fer sous régionaux.
Honorables Invités,
Mesdames, messieurs,
Je suis heureux de vous confirmer que la Côte d’Ivoire est pleinement disposée à participer au “Compact Africa”.
En effet, comme les pays émergents les plus performants l’ont fait, la Côte d’Ivoire, dans sa marche vers l’émergence, a placé au cœur de sa stratégie, le secteur privé comme le moteur de la croissance économique.
Pour ce faire, le Gouvernement ivoirien a initié d’importantes réformes en vue d’améliorer l’environnement des affaires. Ces efforts, reconnus par la Banque Mondiale, ont valu à la Côte d’Ivoire d’être classée, en 2014 et 2015, parmi les 10 pays les plus réformateurs au monde.
La Côte d’Ivoire fait aujourd’hui partie des dix économies les plus compétitives en Afrique. Avec un
taux de croissance parmi les plus élevés au monde, la Côte d’Ivoire a aussi été désignée comme le pays le plus attractif d’Afrique subsaharienne pour l’investissement.
Notre ambition est de revenir dans le «Top 60 » des pays dans le classement « Doing Business » de la Banque Mondiale dans les prochaines années.
Pour que ces objectifs soient atteints durablement, nous devons relever le défi de l’immigration.
En effet, le recensement de la population effectué en 2014 indique un taux de 26% d’étrangers sur le sol ivoirien et un transfert de revenus de cette diaspora africaine vers leurs pays d’origine d’environ 150 milliards de francs CFA par an.
Cependant, si notre contexte socioculturel facilite l’absorption de ce flux de migrants et fait jouer à notre pays un rôle de solution alternative pour des candidats à l’immigration vers les pays du nord, il nous impose également d’importants efforts économiques, susceptibles de compromettre à terme, la soutenabilité de notre croissance ainsi que notre capacité à continuer de jouer cette fonction essentielle de zone tampon.
Afin que les objectifs visés par tous soient atteints, il importe donc de tenir compte des réalités et des spécificités de chaque pays dans l’allocation des ressources du « Compact Africa » vers le continent.
Mon pays est fier de sa tradition de solidarité et estime que si des fonds conséquents lui sont alloués, cela aura
un impact significatif qui contribuera à la réduction du flux migratoire vers l’Europe.
De façon globale, nous sommes convaincus que la résolution de ces problèmes tient dans la création massive d’emplois, grâce à une croissance économique forte et inclusive à promouvoir dans l’ensemble des pays ACP. Mais le traitement de la question doit se faire en tenant compte des spécificités de chaque pays et de chaque région.
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, pour conclure, souhaiter plein succès à cette conférence de Haut niveau du G20, qui contribuera sans nul doute, à approfondir cette stratégie novatrice sur le « Partenariat avec l’Afrique ».
Madame la Chancelière Fédérale, je vous réitère mes vifs remerciements pour cette heureuse initiative et je vous souhaite plein succès pour le prochain Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement du G20 à Hambourg.
Je vous remercie.
Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;
Monsieur Horst Köhler, ancien Président Fédéral de la République Fédérale d’Allemagne ;
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, pour commencer, remercier chaleureusement Madame Angela Merkel, Chancelière
Fédérale de la République Fédérale d’Allemagne, pour son invitation à prendre part à la cérémonie d’ouverture de cette conférence de haut niveau du G20 sur l’Afrique, à Berlin, cette belle ville chargée d’Histoire.
Madame la Chancelière Fédérale, la Côte d’Ivoire vous remercie pour tout ce que vous faites pour le Monde, pour l’Europe et pour l’Afrique en particulier.
Je voudrais également me féliciter de l’intérêt que l’Allemagne porte à l’Afrique ainsi que des excellentes relations que la Côte d’Ivoire entretient avec votre grand et beau pays, qui est un modèle dans de nombreux domaines, non seulement pour sa gestion économique mais aussi pour ses actions humanitaires de premier ordre.
Je remercie tout particulièrement votre Gouvernement pour l’appui financier et technique dont mon pays bénéficie ; cela démontre le soutien de l’Allemagne à notre ambition de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent et de réduire substantiellement le taux de pauvreté.
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Je me félicite de la tenue de cette conférence, dont l’objectif est de développer davantage les relations économiques et financières du G20 avec ses partenaires Africains et de promouvoir les investissements privés, les infrastructures et l’inclusion économique dans les pays africains.
Comme l’a souligné Monsieur Gerhard Muller, Ministre de la Coopération économique et du Développement, « A l’heure où l’Union Européenne cherche à redéfinir les bases de son partenariat avec l’Afrique, l’Allemagne propose un « Plan Marshall » pour favoriser l’établissement d’une paix et d’un développement durables sur le continent voisin de l’Europe. Un Plan non pas « pour » l’Afrique mais à mettre en œuvre « avec elle », fin de citation. Je souhaite que ce plan soit plutôt baptisé « Plan Merkel » !
Pour ma part, je salue cette excellente initiative qu’est le « Plan Marshall avec l’Afrique. En effet, je suis convaincu que les décisions politiques et les stratégies économiques au niveau national, sous régional et continental ne doivent pas être élaborées sur la base du quotidien, de l’immédiateté et de sondages dans le contexte d’élections prochaines ou futures.
Au contraire, elles doivent définir de façon cohérente des objectifs à court, moyen et long terme, en tenant compte des tendances lourdes au niveau continental et international.
J’adhère donc pleinement à cette approche innovante, qui vise à améliorer les conditions cadres des investissements privés et à inciter les organisations internationales et régionales à conclure, en coopération avec des pays africains intéressés et des partenaires bilatéraux, des accords pour attirer les investissements privés.
J’adhère aussi à l’objectif de mieux coordonner les initiatives du G20 avec celles des organisations
internationales et des pays africains. Cependant, dans la mise en œuvre de cette initiative, il serait utile de veiller à ce que « les conditionnalités croisées » ne constituent pas un frein. Le « Compact
Africa » devrait principalement couvrir les projets d’infrastructures, de transport et d’énergie, dont l’Afrique a tant besoin.
Pour la Côte d’Ivoire, il s’agit de projets nationaux portuaires, aéroportuaires, de construction de
logements sociaux ainsi que l’aménagement de zones industrielles ; il s’agit également des projets sous régionaux structurants tels que les corridors autoroutiers et les chemins de fer sous régionaux.
Honorables Invités,
Mesdames, messieurs,
Je suis heureux de vous confirmer que la Côte d’Ivoire est pleinement disposée à participer au “Compact Africa”.
En effet, comme les pays émergents les plus performants l’ont fait, la Côte d’Ivoire, dans sa marche vers l’émergence, a placé au cœur de sa stratégie, le secteur privé comme le moteur de la croissance économique.
Pour ce faire, le Gouvernement ivoirien a initié d’importantes réformes en vue d’améliorer l’environnement des affaires. Ces efforts, reconnus par la Banque Mondiale, ont valu à la Côte d’Ivoire d’être classée, en 2014 et 2015, parmi les 10 pays les plus réformateurs au monde.
La Côte d’Ivoire fait aujourd’hui partie des dix économies les plus compétitives en Afrique. Avec un
taux de croissance parmi les plus élevés au monde, la Côte d’Ivoire a aussi été désignée comme le pays le plus attractif d’Afrique subsaharienne pour l’investissement.
Notre ambition est de revenir dans le «Top 60 » des pays dans le classement « Doing Business » de la Banque Mondiale dans les prochaines années.
Pour que ces objectifs soient atteints durablement, nous devons relever le défi de l’immigration.
En effet, le recensement de la population effectué en 2014 indique un taux de 26% d’étrangers sur le sol ivoirien et un transfert de revenus de cette diaspora africaine vers leurs pays d’origine d’environ 150 milliards de francs CFA par an.
Cependant, si notre contexte socioculturel facilite l’absorption de ce flux de migrants et fait jouer à notre pays un rôle de solution alternative pour des candidats à l’immigration vers les pays du nord, il nous impose également d’importants efforts économiques, susceptibles de compromettre à terme, la soutenabilité de notre croissance ainsi que notre capacité à continuer de jouer cette fonction essentielle de zone tampon.
Afin que les objectifs visés par tous soient atteints, il importe donc de tenir compte des réalités et des spécificités de chaque pays dans l’allocation des ressources du « Compact Africa » vers le continent.
Mon pays est fier de sa tradition de solidarité et estime que si des fonds conséquents lui sont alloués, cela aura
un impact significatif qui contribuera à la réduction du flux migratoire vers l’Europe.
De façon globale, nous sommes convaincus que la résolution de ces problèmes tient dans la création massive d’emplois, grâce à une croissance économique forte et inclusive à promouvoir dans l’ensemble des pays ACP. Mais le traitement de la question doit se faire en tenant compte des spécificités de chaque pays et de chaque région.
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, pour conclure, souhaiter plein succès à cette conférence de Haut niveau du G20, qui contribuera sans nul doute, à approfondir cette stratégie novatrice sur le « Partenariat avec l’Afrique ».
Madame la Chancelière Fédérale, je vous réitère mes vifs remerciements pour cette heureuse initiative et je vous souhaite plein succès pour le prochain Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement du G20 à Hambourg.
Je vous remercie.