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Société Publié le mardi 13 juin 2017 | AIP

La procédure de la grève expliquée aux syndicalistes de Séguéla

Séguéla, Les différentes étapes avant d’entamer une grève ont été expliquées, lundi, à des leaders syndicaux de la commune de Séguéla (Nord-ouest, région du Worodougou) au cours d’un atelier initié par la commission régionale des droits de l’Homme sur ‘’Le rôle de l’inspecteur du travail dans la gestion des conflits sociaux’’ à son siège, sis au quartier Résidentiel.

Selon le directeur départemental du travail, Téhé Hermann, les débrayages répondent à un ‘’timing’’ précis qui doit être respecté pour ne pas que l’arrêt de travail soit qualifié d’illégal.

Il commence toujours par un ‘’préavis de grève’’ qui donne six jours ouvrables, y compris le samedi, à l’inspection du travail, en région, pour entamer la conciliation entre les différentes parties.

« On ne se lève pas un matin pour dire que je suis en grève, mais on écrit pour dire que je vais bientôt rentrer en grève », a-t-il précisé à son auditoire, tout en insistant sur la saisine par écrit.

Après cette étape, vient celle de la ‘’conciliation obligatoire’’ qui dure 10 jours et qui doit être menée par le préfet, à la suite de l’inspecteur du travail qui n’aura pas trouvé un accord total ou partiel au conflit.

Vient, au final, la phase de l’arbitrage ou celle de la médiation, au choix des protagonistes, qui, elle, peut être menée pendant 12 jours reconductibles une seule fois.

Au dire du sous-préfet de Séguéla, Kouamé Kouakou, cette ‘’longue procédure’’ n’a pour seul objectif que d’amener les parties en désaccord à discuter, la meilleure façon de prévenir les conflits étant d’en débattre.

« Si on ne respecte pas cette procédure, on peut être renvoyé » sans préjudice des indemnités de licenciement ainsi que des dommages et intérêts, a prévenu le directeur départemental du travail, à la suite du président de la commission régionale des droits de l’Homme, Diomandé Kessé Edouard, qui justifie la tenue de cet atelier dans l’optique d’’’amener les acteurs sociaux à savoir se conduire dans leurs actions de revendication afin d’apaiser les tensions sociales’’.

La commission régionale des droits de l’Homme dans le Worodougou, mise en place depuis le 28 février 2016, a pour vocation de promouvoir et de protéger les droits humains par des actions de saisine et d’auto-saisine, rappelle-t-on.

(AIP)

kkp/fmo
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