Le Front populaire ivoirien (FPI) et ses alliés de l’Alliance des Forces démocratique (AFD) ont tenu ce samedi 17 juin à Abidjan, leur marche dite de « colère » sous une pluie battante.
C’est Pascal Affi N’Guessan, le président de cette formation politique, qui a lui-même pris le devant de la manifestation sous le coup de 11 heures 20 GMT depuis la gare de Grand-Bassam dans la commune de Treichville à Abidjan. Devant plus de 500 personnes et encadré par un dispositif très présent de la police et de la gendarmerie, le leader de l’ex-parti au pouvoir en Côte d’Ivoire a conduit pendant plusieurs heures d’horloge, ses camarades jusque dans la commune d’Adjamé. Où, il a animé un meeting pour clore la marche.
Cette manifestation, a indiqué Affi N’Guessan a essentiellement pour but de soutenir les « prisonniers politiques », appeler à la « réconciliation nationale », dénoncer «la cherté de la vie », « l’endettement excessif », les détournements de deniers publics, le chômage des jeunes.
« Aujourd’hui nous sommes venus marcher pour les prisonniers politiques qui croupissent en prison depuis six ou sept ans. Nous sommes venus marcher pour les exilés, ceux que le pouvoir actuel a contraint à quitter leur propre pays et qui ont peur d’y entrer parce qu’on va les mettre en prison sinon ils vont trouver la mort. Nous sommes venus marcher pour l’unité nationale, donc pour la réconciliation nationale qui est en panne. Nous sommes venus marcher contre la cherté de la vie, contre la hausse des factures d’électricité et des produits de première nécessité. Nous sommes venus marcher aussi pour soutenir les souscripteurs de l’agrobusiness. Nous sommes venus marcher contre le chômage des jeunes. Nous sommes venus marcher pour soutenir les paysans et en particulier les producteurs de café et de cacao qui ont perdu leurs récoltes de 2015/2016. Qu’on a volé parce qu’ils ont constitué une réserve de prudence de près de 400 milliards FCFA pour soutenir les coûts. Or les coûts ont baissé et on ne voit pas où l’argent des paysans est passé. Nous sommes venus marcher pour exiger que l’argent des paysans soit restitué et qu’il y ait des enquêtes sur les 400 milliards des paysans. Nous sommes venus marcher contre l’endettement excessif de notre pays. Aujourd’hui la seule politique de ceux qui sont au pouvoir est d’aller prendre crédit. Ils n’ont pas politique pour développer l’économie ivoirienne. Ils n’ont pas de politique pour mettre les ivoiriens au travail. Chaque année, ils parcourent le monde entier pour dire ‘’AHIA DI ALAMAN’’ (au nom de Dieu donnez, en Malinké). Nous sommes venus marcher contre cela. Nous nous sommes mis débout pour la libération du président Laurent Gbagbo. Nous nous sommes mis débout pour la libération de Blé Goudé Charles», a soutenu le président du FPI.
Rien ne présageait pourtant de la tenue effective de cette manifestation. Tôt dans la matinée ce samedi, une forte pluie qui est tombée sur la capitale économique ivoirienne la menaçait. Mais, les intempéries n’auront en rien altéré au militantisme des quelques centaines de personnes présentes à cette manifestation.
« Vous êtes venus démontrer par votre mobilisation, par votre action que nous allons obliger le pouvoir à reculer sur les libertés et prendre le terrain quand il le faut. Les premières marches que nous avons eues ont été difficiles. Mais, aujourd’hui, si nous avons décidé de marcher de la gare de Grand-Bassam jusqu’à la place des martyrs, et que cela a été effectif, cela veut dire que nous avons gagné une bataille. Et que demain, quand une organisation politique va décider de marcher, les ivoiriens ne vont plus être inquiets. Les ivoiriens n’auront plus d’appréhension. Les ivoiriens ne se poseront plus de questions parce que grâce à vous aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a fait ce saut qualitatif. La Côte d’Ivoire a gagné le droit de manifester, la Côte d’Ivoire a gagné le droit de marcher », a fait savoir d’entrée le leader des frontistes.
Pour Affi N’Guessan cette manifestation est une victoire. Il estime en outre que c’est le départ pour la reconquête du pouvoir d’Etat. « Ce n’est qu’un début. L’acte que nous venons de poser il faut le véhiculer partout pour dire que nous sommes débout pour la reconquête du pouvoir en 2020 », a-t-il dit.
« Nous avons clamé notre colère. Surtout la colère des ivoiriens haut et fort, relativement à l’injustice, l’insécurité, les prisonniers politiques, le rattrapage, l’ethnocentrisme et biens d’autres maux. Ce n’est qu’un début. Nous continuerons pour la démocratie. Il faut que les gouvernants sachent que ce pays appartient à tous ivoiriens », a réagi à Politikafrique.info Tia Monnet Bertine, membre de l’AFD.
Richard Yasseu
C’est Pascal Affi N’Guessan, le président de cette formation politique, qui a lui-même pris le devant de la manifestation sous le coup de 11 heures 20 GMT depuis la gare de Grand-Bassam dans la commune de Treichville à Abidjan. Devant plus de 500 personnes et encadré par un dispositif très présent de la police et de la gendarmerie, le leader de l’ex-parti au pouvoir en Côte d’Ivoire a conduit pendant plusieurs heures d’horloge, ses camarades jusque dans la commune d’Adjamé. Où, il a animé un meeting pour clore la marche.
Cette manifestation, a indiqué Affi N’Guessan a essentiellement pour but de soutenir les « prisonniers politiques », appeler à la « réconciliation nationale », dénoncer «la cherté de la vie », « l’endettement excessif », les détournements de deniers publics, le chômage des jeunes.
« Aujourd’hui nous sommes venus marcher pour les prisonniers politiques qui croupissent en prison depuis six ou sept ans. Nous sommes venus marcher pour les exilés, ceux que le pouvoir actuel a contraint à quitter leur propre pays et qui ont peur d’y entrer parce qu’on va les mettre en prison sinon ils vont trouver la mort. Nous sommes venus marcher pour l’unité nationale, donc pour la réconciliation nationale qui est en panne. Nous sommes venus marcher contre la cherté de la vie, contre la hausse des factures d’électricité et des produits de première nécessité. Nous sommes venus marcher aussi pour soutenir les souscripteurs de l’agrobusiness. Nous sommes venus marcher contre le chômage des jeunes. Nous sommes venus marcher pour soutenir les paysans et en particulier les producteurs de café et de cacao qui ont perdu leurs récoltes de 2015/2016. Qu’on a volé parce qu’ils ont constitué une réserve de prudence de près de 400 milliards FCFA pour soutenir les coûts. Or les coûts ont baissé et on ne voit pas où l’argent des paysans est passé. Nous sommes venus marcher pour exiger que l’argent des paysans soit restitué et qu’il y ait des enquêtes sur les 400 milliards des paysans. Nous sommes venus marcher contre l’endettement excessif de notre pays. Aujourd’hui la seule politique de ceux qui sont au pouvoir est d’aller prendre crédit. Ils n’ont pas politique pour développer l’économie ivoirienne. Ils n’ont pas de politique pour mettre les ivoiriens au travail. Chaque année, ils parcourent le monde entier pour dire ‘’AHIA DI ALAMAN’’ (au nom de Dieu donnez, en Malinké). Nous sommes venus marcher contre cela. Nous nous sommes mis débout pour la libération du président Laurent Gbagbo. Nous nous sommes mis débout pour la libération de Blé Goudé Charles», a soutenu le président du FPI.
Rien ne présageait pourtant de la tenue effective de cette manifestation. Tôt dans la matinée ce samedi, une forte pluie qui est tombée sur la capitale économique ivoirienne la menaçait. Mais, les intempéries n’auront en rien altéré au militantisme des quelques centaines de personnes présentes à cette manifestation.
« Vous êtes venus démontrer par votre mobilisation, par votre action que nous allons obliger le pouvoir à reculer sur les libertés et prendre le terrain quand il le faut. Les premières marches que nous avons eues ont été difficiles. Mais, aujourd’hui, si nous avons décidé de marcher de la gare de Grand-Bassam jusqu’à la place des martyrs, et que cela a été effectif, cela veut dire que nous avons gagné une bataille. Et que demain, quand une organisation politique va décider de marcher, les ivoiriens ne vont plus être inquiets. Les ivoiriens n’auront plus d’appréhension. Les ivoiriens ne se poseront plus de questions parce que grâce à vous aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a fait ce saut qualitatif. La Côte d’Ivoire a gagné le droit de manifester, la Côte d’Ivoire a gagné le droit de marcher », a fait savoir d’entrée le leader des frontistes.
Pour Affi N’Guessan cette manifestation est une victoire. Il estime en outre que c’est le départ pour la reconquête du pouvoir d’Etat. « Ce n’est qu’un début. L’acte que nous venons de poser il faut le véhiculer partout pour dire que nous sommes débout pour la reconquête du pouvoir en 2020 », a-t-il dit.
« Nous avons clamé notre colère. Surtout la colère des ivoiriens haut et fort, relativement à l’injustice, l’insécurité, les prisonniers politiques, le rattrapage, l’ethnocentrisme et biens d’autres maux. Ce n’est qu’un début. Nous continuerons pour la démocratie. Il faut que les gouvernants sachent que ce pays appartient à tous ivoiriens », a réagi à Politikafrique.info Tia Monnet Bertine, membre de l’AFD.
Richard Yasseu