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Société Publié le mardi 27 juin 2017 | Le Quotidien d’Abidjan

Pluies diluviennes: la région du Loh-Djiboua coupé du reste du pays

Depuis samedi dernier, la région du Loh-Djiboua est coupée du reste du pays. Cette situation est la conséquence des grandes pluies qui s’abattent sur le pays et la région. Ce sont les populations et les usagers des pistes et autres grandes routes reliant la région du Loh-Djiboua aux reste du pays qui sont endommagées. Au moment où nous mettons sous presse, aucun véhicule ne peut rentrer ou sortir de ladite région par la route reliant la ville de Divo à celle de Tiassalé.
Les pluies diluviennes de ces derniers jours étant venues aggraver la situation de dégradation chronique des différents axes routiers. Surtout l’axe Divo-Tiassalé dont l’impraticabilité n’est que la conséquence de la politique du développement sélectif menée par les tenants actuels du pouvoir. Des ponts coupés et isolant complètement la région du reste du pays. C’est la triste réalité qu’il est actuellement donné aux populations de vivre. Tous les véhicules en provenance de Lakota ou de Gagnoa finissent leurs parcours à 20 mètres du pont reliant les villages de Blé et Sakota sur l’axe Divo-Tiassalé. Une situation qui n’est pas faite pour arranger les voyageurs dont le trajet se voit rallonger avec un détour par les départements de Hiré, Oumé et Toumodi avant de reprendre l’autoroute du nord. Ce qui n’est pas sans conséquences sur les tarifs du transport qui ont connu une augmentation exponentielle. Au lieu des 2000 FCFA que les usagers ont coutume de payer, ils sont désormais obligés de débourser la somme de 4000 FCFA, soit le double des frais de transport. Un calvaire que les populations décrivent comme un abandon de la part des autorités politiques et administratives de la région. « Si les populations de Divo vivent aujourd’hui ce calvaire, c’est la faute aux fils de la région qui occupent les devants de la scène politique du Loh-Djiboua. Guidés par la haine, ils font payer à la population son soutien à l’ancien régime. Le conseil régional chargé des questions du développement a fait savoir de façon ouverte que tous les villages qui ont soutenu ledit régime ne bénéficieront pas du développement sous le règne d’Alassane Ouattara. C’est cette vengeance qui explique l’état des routes et des ponts dans notre région. Et comme la plupart de ces villages sont situés sur l’axe Divo-Tiassalé, les tenants du pouvoir pensent qu’entretenir le réseau routier de la région, c’est sans le vouloir contribuer au développement de ces villages »,a dit K.Y, la soixantaine révolue et planteur à Blé, village situé sur le même axe, à environ 20 km de la ville de Divo. Dans le village de Sakota où la coupure du pont a porté un coup l’activité économique, c’est une population amère qui expose son calvaire. « Depuis 2011, la région de Divo se trouve écarter de la politique de développement du nouveau régime. Le dire, ce n’est pas faire injure à qui que ce soit. Mais la vérité, c’est que depuis la prise du pouvoir par le RDR, personne n’a inscrit sur l’agenda de la réfection ou du reprofilage des routes du pays, l’axe Divo-Tiassalé dont le bitume date de 1995. Le président du conseil régional et le ministre des Infrastructures économiques qui sont des fils de la région ne font pas du cas de cette route la priorité de leurs actions. Ils passent le clair de leur temps à créer des comités et autres associations de soutien dans la perspective des joutes électorales de 2020. Pour éviter de voir la réalité, ils préfèrent passer par Toumodi quand ils viennent les week-ends à Divo », a dit B.K Joseph, instituteur à la retraite et planteur à Sakota. Dans la foule accourue pour constater les dégâts, les commentaires et autres récriminations vont bon train. « Pendant les campagnes présidentielles, le chef de l’Etat avait promis d’octroyer la somme de 80 milliards de francs CFA au département de Lakota et 47 milliards de francs CFA au département de Divo. Mais après six années de gouvernance, les traces de ces promesses faramineuses ne sont visibles nulle part dans la région au point où nous demandons si nous sommes aussi une composante de la société ivoirienne. Ouattara construit des ponts partout, où est notre part ?», s’interroge Moussa D, un riche commerçant de 65 ans de la région du Loh-Djiboua.

GOBSON ZAGO
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