Dans la nuit de mercredi à ce jeudi, un commando a attaqué l’école de police avant de se retirer avec une couverture par des tirs avant de se fondre dans la nature.
Ce jeudi 20 juillet, Abidjan se réveille en trainant les pieds, les uns et les autres passent des coups de fil avant de regagner les bureaux. D’habitude grouillant de véhicules à 6h23, le boulevard Latrille est quasi-vide à cette heure. Aux Vallons, c’est un calme plat, quelques passants sont visibles et les chauffeurs se permettent la vitesse. A l’école de police, le portail d’entrée est fermé, aucun signe du passage du commando qui dans la nuit de mercredi à jeudi a ouvert le feu dans l’enceinte de l’école nationale de police de Cocody.
C’est à 22h14 que PoleAfrique.info est informé de tirs à Cocody dans les environs de l’école de police. La vérification confirme. Entre temps la rumeur enfle et l’on évoque des tirs sur le boulevard Latrille. Vérification faite, la circulation avec le lot d’indiscipline se poursuit sans inquiétude. Quelques coups de fil à Abobo, RAS. « Les tirs ont été très intenses » témoigne une source. Que se passe-t-il ? Entraînement en vue de la prochaine sortie des officiers et sous-officiers de la gendarmerie ? Un coup de fil au commandement supérieur rassure qu’il n’en est rien. « C’est du côté de l’école de police » témoigne une source. Les recoupements avec des officiers de police permettent de se faire une brève idée de la situation avant d’avoir des informations plus précises avec un contact dépêché sur les lieux. « J’ai vu des individus arrivés à bord de trois taxis, deux jaune donc des taxis communaux dits « woro-woro » et un taxi compteur. Il y avait deux en tenue policière. Ils ont échangé avec la garde puis sont rentrés. J’ai détalé dès les premiers tirs de kalachnikovs » relate notre contact dans les environs.
Au moins un blessé est signalé à l’issue des tirs avec du matériel qui aurait été emporté.
Plus tard, dans son repli, ce mystérieux commando qui a réussi à s’évanouir dans Abidjan s’est signalé du côté de Yopougon par des tirs nourris pour couvrir son repli.
Dans ce quartier, traqué, le commando a réussi à ôter la vie à un élément du centre de commandement des décisions opérationnelles (CCDO), a appris de source sûre PoleAfrique.info. La rapide riposte des forces de sécurité a permis de mettre en déroute les assaillants. La course poursuite engagée a permis la récupération d’une partie du matériel volé à l’école de police quelques heures plus tôt.
Il est évident que cette attaque n’est pas fortuite et obéit à un calendrier qui se déroule allègrement. Avant cette attaque de l’ENP qui ne saurait être le fait de vulgaires voyous, le commissariat du 32è arrondissement d’Abobo Avocatier recevait la visite peu enviable d’un commando qui en voulait au véhicule de patrouille. Celui-ci a su résister et a refusé de mener ces quidams à bon port, les lâchant par un déficit de carburant non loin de son lieu de service officiel.
Après les mutineries dans l’armée, les menaces des démobilisés, c’est le contingent des soldats du contingent de 2011 dit « 2600 » qui a opté pour le trouble de la quiétude. La première tentative a coûté la vie à trois des leurs à Korhogo et des radiations.
Les fins limiers des services de l’armée, de la police et de la gendarmerie sont à pied d’œuvre pour mettre le grappin sur les membres de ce commando qui, de toute évidence, entreprend le rassemblement de matériel avant de lancer un assaut contre les institutions du pays.
Il revient à tous les ivoiriens épris de paix de signaler aux forces de sécurité tous mouvements ou individus suspects.
Abidjan sera pendant les dix jours à venir à partir de ce vendredi 21 juillet, la capitale de la Francophonie avec les 8è Jeux.
Après la grave crise postélectorale de 2010, les ivoiriens aspirent à une paix durable. Pour l’heure, les nuages qui s’amoncellent ne font qu’augmenter la crainte des ivoiriens et des amis de la Côte d’Ivoire. Il va falloir redoubler d’effort pour rassurer par une sécurité efficiente, les investisseurs, amis de la Côte d’Ivoire et les ivoiriens eux-mêmes.
Adam’s Régis SOUAGA
Ce jeudi 20 juillet, Abidjan se réveille en trainant les pieds, les uns et les autres passent des coups de fil avant de regagner les bureaux. D’habitude grouillant de véhicules à 6h23, le boulevard Latrille est quasi-vide à cette heure. Aux Vallons, c’est un calme plat, quelques passants sont visibles et les chauffeurs se permettent la vitesse. A l’école de police, le portail d’entrée est fermé, aucun signe du passage du commando qui dans la nuit de mercredi à jeudi a ouvert le feu dans l’enceinte de l’école nationale de police de Cocody.
C’est à 22h14 que PoleAfrique.info est informé de tirs à Cocody dans les environs de l’école de police. La vérification confirme. Entre temps la rumeur enfle et l’on évoque des tirs sur le boulevard Latrille. Vérification faite, la circulation avec le lot d’indiscipline se poursuit sans inquiétude. Quelques coups de fil à Abobo, RAS. « Les tirs ont été très intenses » témoigne une source. Que se passe-t-il ? Entraînement en vue de la prochaine sortie des officiers et sous-officiers de la gendarmerie ? Un coup de fil au commandement supérieur rassure qu’il n’en est rien. « C’est du côté de l’école de police » témoigne une source. Les recoupements avec des officiers de police permettent de se faire une brève idée de la situation avant d’avoir des informations plus précises avec un contact dépêché sur les lieux. « J’ai vu des individus arrivés à bord de trois taxis, deux jaune donc des taxis communaux dits « woro-woro » et un taxi compteur. Il y avait deux en tenue policière. Ils ont échangé avec la garde puis sont rentrés. J’ai détalé dès les premiers tirs de kalachnikovs » relate notre contact dans les environs.
Au moins un blessé est signalé à l’issue des tirs avec du matériel qui aurait été emporté.
Plus tard, dans son repli, ce mystérieux commando qui a réussi à s’évanouir dans Abidjan s’est signalé du côté de Yopougon par des tirs nourris pour couvrir son repli.
Dans ce quartier, traqué, le commando a réussi à ôter la vie à un élément du centre de commandement des décisions opérationnelles (CCDO), a appris de source sûre PoleAfrique.info. La rapide riposte des forces de sécurité a permis de mettre en déroute les assaillants. La course poursuite engagée a permis la récupération d’une partie du matériel volé à l’école de police quelques heures plus tôt.
Il est évident que cette attaque n’est pas fortuite et obéit à un calendrier qui se déroule allègrement. Avant cette attaque de l’ENP qui ne saurait être le fait de vulgaires voyous, le commissariat du 32è arrondissement d’Abobo Avocatier recevait la visite peu enviable d’un commando qui en voulait au véhicule de patrouille. Celui-ci a su résister et a refusé de mener ces quidams à bon port, les lâchant par un déficit de carburant non loin de son lieu de service officiel.
Après les mutineries dans l’armée, les menaces des démobilisés, c’est le contingent des soldats du contingent de 2011 dit « 2600 » qui a opté pour le trouble de la quiétude. La première tentative a coûté la vie à trois des leurs à Korhogo et des radiations.
Les fins limiers des services de l’armée, de la police et de la gendarmerie sont à pied d’œuvre pour mettre le grappin sur les membres de ce commando qui, de toute évidence, entreprend le rassemblement de matériel avant de lancer un assaut contre les institutions du pays.
Il revient à tous les ivoiriens épris de paix de signaler aux forces de sécurité tous mouvements ou individus suspects.
Abidjan sera pendant les dix jours à venir à partir de ce vendredi 21 juillet, la capitale de la Francophonie avec les 8è Jeux.
Après la grave crise postélectorale de 2010, les ivoiriens aspirent à une paix durable. Pour l’heure, les nuages qui s’amoncellent ne font qu’augmenter la crainte des ivoiriens et des amis de la Côte d’Ivoire. Il va falloir redoubler d’effort pour rassurer par une sécurité efficiente, les investisseurs, amis de la Côte d’Ivoire et les ivoiriens eux-mêmes.
Adam’s Régis SOUAGA