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Société Publié le jeudi 20 juillet 2017 | Pôle Afrique

Nuit agitée à Abidjan- Assaut d’un commando contre l’école de police (Mise à jour)

© Pôle Afrique Par ISSOUF SANOGO
Mutinerie de militaires à Bouaké et dans d’autres villes du pays
Samedi 07 janvier 2017. La situation s’est brusquement tendue samedi à Abidjan où des tirs ont été entendus dans un camp militaire et des barrages mis en place par des militaires, alors que des soldats mutins paralysent depuis vendredi la deuxième ville du pays, Bouaké, pour des revendications salariales.
Dans la nuit de mercredi à ce jeudi, un commando a attaqué l’école de police avant de se retirer avec une couverture par des tirs et de se fondre dans la nature.

Ce jeudi 20 juillet, Abidjan se réveille en trainant les pieds, les uns et les autres passent des coups de fil avant de regagner les bureaux. D’habitude grouillant de véhicules à 6h23, le boulevard Latrille est quasi-vide à cette heure. Aux Vallons, c’est le calme plat, quelques passants sont visibles et les chauffeurs se permettent même un peu de vitesse. A l’école de police, le portail d’entrée est fermé, aucun signe du passage du commando qui dans la nuit de mercredi à jeudi a ouvert le feu dans l’enceinte de l’école nationale de police de Cocody. C’est à 22h14 que PoleAfrique.info est informé de tirs à Cocody dans les environs de l’école de police et au Vallon. La vérification confirme. Entre temps la rumeur enfle et l’on évoque des tirs sur le boulevard Latrille. Fausse rumeur. Quelques coups de fil à Abobo, RAS. Akouedo RAS.

« Les tirs ont été très intenses » témoigne une source. Que s’est-il passé? Les recoupements avec des officiers de police permettent de se faire une brève idée de la situation avant d’avoir des informations plus précises avec un contact dépêché sur les lieux. « La situation est instable du côté de l’école de police », témoigne une source sécuritaire un témoin raconte. « J’ai vu des individus arrivés à bord de trois taxis, deux jaunes, donc des taxis communaux dits « woro-woro », et un taxi compteur. Ils étaient en civil mais deux portaient un uniforme policier. Ils ont échangé avec la garde puis sont rentrés. J’ai détalé dès les premiers tirs de kalachnikovs ».

Les individus cherchent des armes. Ils quittent précipitamment les lieux avec du matériel et des armes mais sont pris en chasse par les forces de sécurité. Bilan à l’école de police, plusieurs blessés.

La course poursuite emmene ce mystérieux commando à Yopougou où des tirs nourris sont entendus autour de la BAE (Brigade anti-émeute) et du Commissairiat du 16eme. Le commando réussit à s’évanouir dans Abidjan mais une partie importante du matériel dérobé à l’école de police est récupéré par les forces ce l’ordre. On déplore le décès d’un élément du centre de commandement des décisions opérationnelles (CCDO), a appris de source sûre PoleAfrique.info.

Sur l’identité des assaillants, on n’en est encore qu’aux conjectures. Les soldats du contingent 2600, qui s’étaient manifestés en fin de semaine dernière, ne semblent pas concernés. Chez les démobilisés, on est également dubitatifs. Mais il est évident que cette attaque n’est pas fortuite, trois jours avant l’ouverture des jeux de la francophonie, et ne saurait être le fait de vulgaires voyous.

Tous les services de sécurité et de renseignement de l’armée, de la police et de la gendarmerie sont à pied d’œuvre pour identifier et mettre le grappin sur les membres de ce commando et comprendre leur objectif réel. Veulent-ils rassembler du matériel avant de lancer un assaut contre les institutions du pays?

Adam’s Régis SOUAGA
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